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4,25

sur 2062 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'année de grâce de Kim Liggett est une dystopie féministe Ya sous forme de One shot. Il a des défauts mais aussi des grosses qualités d'ou mon évaluation de 4 étoiles sur 5.

Présenté comme le phénomène de la rentrée littéraire 2020 je m'étais empressée de le lire suite aux avis dithyrambiques.

Une histoire pleine de violence, bouleversante de vérité. Dans un petit comté appelé Gardner County les jeunes filles sont bannies l'année de leurs seize ans. Elles doivent dissiper la magie qui corromprait les hommes lors de cet exil en forêt qui durera 1 an mais elles n'en reviendront pas forcement indemnes.

Nous retrouvons notre héroïne Tierney, son personnage est intéressant à suivre. Elle couve une envie de rébellion envers sa communauté misogyne/sexiste qui punit la féminité. Notre héroïne rêve de liberté, de révolte et ne veut plus être sous le joug du patriarcat.

L'ambiance du roman est vraiment particulier. Il faut avoir le coeur bien accroché vis à vis de certaines actions inqualifiables que vont commettre les jeunes filles entre elles. Entre mysticisme et réalité la frontière est mince.

Grande amatrice de dystopies (Hunger games, divergente, le labyrinthe, la sélection …), j'ai dévoré ce roman, c'est très bien écrit. L'histoire est captivante et addictive. le seul petit défaut reste selon moi la romance, elle n'a pas de saveur, pas d'intérêt et elle tombe comme un cheveux sur la soupe. Je recommande tout de même ce roman aux forts accents féministes qui met en lumière les aspects les plus sombres de l'humanité.
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Pour les fans de la série La Servante Écarlate ☺️ Un départ un peu compliqué pour ma part, vu que je pensais justement trop à la série 😬 et il y a aussi bcp de noms à assimiler, ainsi que le contexte spécifique à mémoriser mais une fois que L'année de grâce commence, tout coule de source 😉 J'ai bien aimé, sans rentrer dans les détails car on a vite fait d'en dévoiler trop !! Epilogue un peu trop court à mon goût, à moins qu'une suite ne soit prévue !!!
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L'année de grâce est le phénomène de cette rentrée littéraire. Présenté comme le digne successeur de la servante écarlate, Sa Majesté des mouches ou Hunger Games, le roman fait couler beaucoup d'encre.

Nous y suivons Tierney, 16 ans, qui vit dans la petite communauté de Garner County et s'apprête à partir effectuer son année de grâce. Toutes les filles de son âge vont partir pour un an dans un camp éloigné, en pleine forêt, où elles vont devoir survivre seules. le but de l'opération : faire dissiper leur « magie », ce pouvoir qu'ont les jeunes filles de faire tourner les têtes des hommes. Personne ne sait ce qu'il s'y passe. Personne n'a le droit d'en parler. Mais celles qui en reviennent ne sont souvent plus les mêmes qu'en partant…

La nature humaine dans toute sa variété (de la compassion à la cruauté) est au coeur du roman. Livrées à elles-mêmes, les jeunes filles conserveront-elles le vernis civilisé avec lequel elles ont grandi ?

En tant que femme, ce roman m'a fait froid dans le dos. L'environnement dans lequel vit Tierney est extrêmement misogyne. Les femmes ne sont que la possession de leur mari. Elles ont juste le droit de se taire et d'obéir. Les jeunes filles sont données en mariage sans leur consentement. Sous couvert du péché d'Eve, elles doivent partir vivre cette expérience horrible de l'année de grâce. Si elles tentent de s'échapper, leurs petites soeurs seront punies.

Pourtant, il n'est jamais indiqué comment on en est arrivé là. le contexte historique n'est pas présenté. Comment cette communauté s'est-elle formée ? Qui a eu l'idée de cette année de grâce ? de mon point de vue, cela m'a vraiment manqué pour m'intégrer dans le roman.

J'ai aussi eu du mal avec les personnages, Tierney en tête. Pour le coup, la comparaison avec Hunger Games se tient, tant Tierney ressemble à Katniss : indépendante, débrouillarde, mais très froide. Il est de fait assez compliqué de s'attacher à elle.

Avec la fin proposée ici, on ne peut qu'appeler à une suite. L'autrice n'a pas exclu cette possibilité et ce serait bienvenu. En effet, il reste tellement de questions non-résolues qu'un autre roman paraît indispensable.

En résumé, L'année de grâce est un roman d'aventure, pour lequel il faut avoir le coeur bien accroché, entre l'ambiance malsaine et certains détails plutôt gores. Il est, pourtant, à lire pour que personne ne se soumette jamais à un environnement aussi oppressant.
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Difficile de passer à côté de ce titre qui n'est même pas encore paru tellement les éditions Casterman le mettent en avant ! Si au départ je n'étais pas spécialement attirée par ce roman, la représentante des éditions m'a largement convaincu de le lire. Je ne suis pas une fan de dystopie ado, on en a mangé à toutes les sauces pendant des années du coup je suis partie assez méfiante en commençant cette lecture.

Tierney vit dans une communauté (on ne sait ni le lieu ni la date) où les hommes ont le tout pouvoir sur les femmes. Leur vie entière leur est imposée et elles n'ont aucun choix à faire. Dans cette communauté patriarcale, nous suivons Tieney qui a 16 ans, et qui va devoir comme toutes les filles de son âge partir un an au milieu de la forêt dans une sorte de camp afin de faire disparaitre toute magie qu'elle aurait en elle. C'est une manière d'isoler les jeunes filles pour les briser et les asservir afin qu'elles reviennent en bonnes épouses soumises. Ce que personne ne sait, c'est ce qu'il se passe réellement pendant cette fameuse année de grâce.

J'ai commencé peu motivée cette lecture car le début était assez long et prévisible. Rien de nouveau sous les tropiques. Mais au fil de ma lecture je me suis laissée prendre par l'histoire qui se révèle assez addictive en plus d'être malsaine. Ce roman a une ambiance vraiment très sombre, voir même glauque par moment. On n'est jamais vraiment à l'aise tout comme l'héroïne!

L'histoire va être axée sur la survie de ces jeunes filles mais aussi sur les croyances qu'on leur a imposé. Cette soi disant magie qui ensorcelle les hommes et rend les jeunes filles dangereuses et désirables, existe-t-elle vraiment où est-elle le fruit de l'imagination des hommes?

J'ai bien aimé l'héroïne Tierney : courageuse et altruiste. Elle est particulièrement lucide sur la situation des femmes au sein de cette communauté (même un peu trop je pense). Elle est révoltée et en même temps pleine d'espoir malgré la noirceur des évènements.

Je regrette juste le côté un peu manichéen de cette société : d'un côté les pauvres femmes opprimées, et de l'autre les hommes méchants et machistes. S'il y a un ou deux personnages masculins pas complétement sexiste, tous les autres hommes passent vraiment pour des ordures et je trouve ce manque de nuance dommage.

En bref : J'ai passé un très bon moment de lecture avec cette dystopie féministe et sensible. L'atmosphère très sombre et lugubre du roman m'a plu ainsi que le message porteur d'espoir. Ce n'est pas un coup de coeur néanmoins car je trouve que le roman manque d'originalité mais il a le mérite de faire réfléchir et de se dévorer pratiquement d'une traite.
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L'Année de Grâce est une dystopie passionnante. C'est à la fois un bon roman d'aventure et une réflexion sur la servitude des femmes dans une société régie par les hommes.

Tierney a seize ans et vit dans le comté de Garner County. Comme sa mère et ses soeurs avant elle, elle s'apprête à passer une année hors de la ville, l'Année de Grâce, pour chasser la magie diabolique inhérente à toutes les filles et que tous les hommes craignent. Les femmes auraient en elle un pouvoir malsain destructeur (la séduction) qui troublerait les honnêtes hommes de façon irrémédiable (la provocation du désir). Ainsi chaque fille est élevée dans l'interdiction de la recherche de son propre plaisir, coupable dès sa naissance de transmettre sa perversité. Chaque homme a droit de vie et de mort sur son épouse. Personne ne parle de l' Année de Grâce, surtout pas les femmes quand elles reviennent, si elles reviennent. Un tabou puissant et une peur savamment distillée entourent ce mystérieux rite de passage.

Tierney, contrairement aux autres jeunes filles, a eu plus de liberté dans son enfance grâce à son père, médecin, et à son meilleur ami Michael. Parce qu'elle réfléchit, qu'elle se montre rationnelle et qu'elle ne considère pas les éléments naturels comme de la magie, elle va se faire des ennemies parmi les trente deux jeunes filles qui partent avec elle en Année de Grâce. Rapidement, elle est chassée du groupe et ne peut plus compter que sur elle-même pour survivre face au manque d'eau, de nourriture et au danger que représentent les braconniers, ces tueurs sadiques qui gagnent leur vie en vendant les organes prétendument aphrodisiaques et curatifs des jeunes filles.

La société décrite par Kim Liggett est sans concession. Elle exclut et bannit celles qui n'en sont pas dignes vers des « quartiers extérieurs » où les hommes trouvent leur plaisir. Elle rappelle une société moyenâgeuse, ultra religieuse et mystique, entourée de superstitions et qui voit dans les femmes le danger et la perversion. Tentatrices par nature, il est nécessaire de les cacher, de les faire taire, de les briser pour les rendre dociles, voir de les tuer. C'est le mythe du péché originel qui dirige les hommes vers cette hypocrisie et cette cruauté. Les jeunes filles elles-mêmes croient en leur magie et cherchent à s'en débarrasser.

Le personnage de Tierney est très intéressant. Son instinct de survie et sa détermination lui seront salvateurs durant cette année. Elle comprend qu'elle ne réussira pas à convaincre le groupe que la magie n'existe pas. Parce qu'elle découvre le piège qui pousse les jeunes filles à se battre et s'entretuer, parce qu'elle se montre compatissante et généreuse, elle sauvera ses amies de la folie. Persuadée que la vérité pourra libérer les femmes, elle prendra même le risque d'être lynchée.

L'histoire d'amour qu'elle connaît avec un braconnier apporte un peu de douceur au récit. le personnage de Michael, son ami d'enfance, est touchant. Il s'oppose à la forte pression exercée par la population pour sauver Tierney dont il est amoureux. le dénouement apporte de l'espoir et les réponses aux indices laissés par Kim Liggett au long du roman. Ce sont les femmes qui changeront lentement cette société, sans révolte violente mais en secret et avec une solidarité poignante.

Le roman ne laisse aucune place à l'ennui. le lecteur est plongé avec Tierney dans une année tumultueuse, passionnante et initiatique. Bonne lecture !
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Une dystopie presque parfaite

Je ressors un peu mitigé de cette dystopie dont l'intrigue est pourtant vraiment intéressante.
L'année de Grâce est un roman dystopique écrit par Kim Ligett qui est une auteure américaine. Il a été noté 4.2/5 avec 774 notes sur Babelio.
Ce roman mettant en scène Tierney, héroïne de seize ans qui a du mal à vivre dans la société actuelle qu'est la sienne. Elle se bat pour ses droits et sa liberté mais contrairement à la plupart des héroïnes, elle a des défauts assez marqués ; comme sa faculté à juger facilement les gens et à se croire supérieure. Et comme toutes les jeunes filles de seize ans elle va devoir partir en année de grâce pour dissiper une soi-disant magie qu'elle ne ressent même pas...
Première déception : Tout d'abord il n'y a pas vraiment de flash-back ou prologue qui pourraient nous éclairer sur le pourquoi du comment nous en sommes arrivés à ces méthodes inhumaines. Ensuite, les descriptions de la vie au sein de ce camp manquent à la mise en place du contexte à mon sens. La dernière chose qui m'a laissé un peu perplexe c'est cette romance qui n'a pas sa place dans ce scénario. J'ai vraiment eu l'impression que cette partie de l'histoire était inutile.

C'est une histoire malgré tout prenante, même si le style peut paraître expéditif car nous n'entrons jamais dans les détails, nous sautons parfois beaucoup d'étapes et les personnages ne sont pas très élaborés ce qui manque beaucoup pour s'y identifier et ce qui aurait donné une toute autre dimension au récit. Tierney est cependant un personnage que je n'oublierai pas. Elle porte le changement, la résistance et j'ai aimé la suivre.

Derrière ces petites frustrations j'ai vraiment adoré l'idée globale, très originale. La prise de conscience aurait pu être plus poignante si cette idée avait été développée avec un peu plus de profondeur. Je garde à l'esprit que c'est sans doute un choix de l'auteure pour le rendre accessible.

Natan Dubois 2nd2
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En refermant ce livre je ne savais pas dire si j'avais véritablement aimé ou si la part de noirceur du roman m'avait trop dérangée.
Une chose est sûre, ce roman m'a bousculé, heurté.
Évocateur et frappant, ce roman, j'en suis persuadée, me marquera un long moment.
Tout à la fois innovant, poignant et horrifiant, ce récit est fait pour provoquer le lecteur, le pousser à la réaction.
Face à tous les événements qui s'y déroulent, il est impossible de reste passif.
Certains passages sont durs, choquants par la violence des descriptions, par l'horreur de ce que les femmes subissent.
Ce livre est puissant.
Dans son message, dans tous les symboles qui le jalonnent et dans l'invisible qui se révèle.
Tout est lié, tout a une raison d'être.
Tierney est une jeune fille attachante avec ses idéaux et ses idées révolutionnaires.
Pourtant, lorsqu'elle doit partir pour son année de grâce, il lui faut composer avec sa position de faiblesse; elle et ses idéaux contre des décennies d'endoctrinement et une horde de filles enragées.
Car cela est bien connu : la différence effraie et la jalousie révèle le pire de l'être humain.
Kim Liggett réserve de nombreuses surprises à son lecteur.
Elle le malmène un peu mais c'est si bon de vivre toutes ces émotions juste à travers les mots.
J'ai écrasé une petite larme je l'avoue et certains mots résonnent encore.
Car le message est beau...
Et je crois que c'est ce message subtil qui m'a le plus enthousiasmé dans ce roman.
Tout en finesse l'autrice s'adresse à nous.
Les superstitions.
Les croyances.
Les préjugés.
Ce que l'on croit voir alors que l'on ne sait rien.
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"L'année de Grâce" est un petit mélange de Hunger Games, de la servante Ecarlate et incontestablement de Sa Majesté Des Mouches. le thème de dystopie et la page de garde m'ont irrémédiablement attiré et m'ont donné envie de lire ce livre.
J'avoue que j'ai eu du mal à entrer dedans et il a fallu que je m'accroche les premiers chapitres. En effet, on se retrouve plongé dans un univers dystopique où il est souvent évoqué une espèce de magie un peu ridicule aux premiers abords. Il faut le temps de pénétrer ce nouvel univers pour vraiment adhérer. L'écriture est elle aussi assez moderne, entendez par là assez familière sans être vulgaire, ce qui est aussi accentué par la narration à la première personne.
Et pourtant, la magie opère. Je suis rentrée dans cet univers, avec ces jeunes filles regroupées dans un camp de fortune, qui doivent survivre avec peu de ressources. En théorie, un peu d'huile de coude et d'organisation et c'est faisable. Mais les croyances, les superstitions, la peur se mêlent au quotidien de jeunes filles très peu éduquées qui cherchent du sens à ce qu'elles vivent. Si elles ne sortaient pas du camp, elles ne seraient jamais confrontés aux braconniers, mais tout le jeu est là : défi, punition... le danger est partout, mais vient surtout clairement d'elles-mêmes. Et c'est là qu'on retrouve Sa Majesté Des Mouches : le pouvoir de la peur, des superstitions, du manque d'éducation, de la loi du plus fort. C'est là qu'est la véritable dystopie.
Bref, ce livre n'est certes pas de la grande littérature, mais c'est malgré tout une très belle découverte et j'ai beaucoup apprécié le lire, je le recommande aisément.
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J'ai tout de suite été très enthousiaste à l'idée de découvrir ce livre qui, dès le résumé, semble dans la continuité de romans largement connu en mélangeant l'univers conservateur dans lequel les femmes ont aucun droit de "la Servante Ecarlate" avec le thème jeunesse et survie de "sa Majesté des Mouches" et "Hunger Games". Dès le départ, ce livre avait tout pour me plaire.

On y découvre Tierney qui vit dans une communauté où les jeunes filles, à seize ans, sont envoyés sur une île afin d'être libérées de leur magie qui pourrait envoûter les hommes. Elles doivent y survivre pendant toute une année, l'année de Grâce, en évitant les Braconniers qui veulent les tuer afin d'utiliser leurs organes comme remèdes.

J'ai tout de suite aimé l'univers dystopique qui décrit une société épouvantable où les femmes sont traitées comme des sorcières à la magie redoutable. Ce roman est un hymne au féminisme et j'ai aimé voir l'évolution des événements, l'apprentissage la prise de conscience du groupe d'adolescents. Tierney est un personnage principal que j'ai aimé suivre, bien qu'elle n'échappe pas au cliché de l'héroïne qui sait tout faire, comment survivre, la seule à oser se rebeller.

Au début, j'étais un peu déçue que l'histoire se déroule à l'écart de la communauté et qu'on n'en apprenne pas plus sur le contexte, sur comment les choses en sont arrivées là, mais avec le temps l'histoire monte cresendo et j'ai été de plus en plus prise en le récit, envoutée. Je l'ai vraiment lu d'une traite (bon, d'accord, pas en un jour mais en deux).

Mention spéciale pour la fin m'a beaucoup plu.


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J'ai été touchée en plein coeur par les esprits puissants de ces femmes.

Finalement alors que je m'attendais à un récit haletant type Hunger Games, l'histoire tourne à la quête de Tierney de liberté pour toutes les filles.

L'émotion et la violence prennent aux tripes. Dommage que je n'aie pas pu plus que ça m'attacher aux persos et à certaines trames de l'intrigue. Sinon, une ode profonde au féminisme et aux femmes en général, à leur (notre) place !
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