: "Un merveilleux livre pour apprivoiser et enchanter la nuit avec tous les enfants" nous dit la quatrième de couverture. Et c'est exactement ça.
Ce n'est pas un livre d'avant dodo classique.
Nous ne retrouverons pas l'histoire centré principalement dans une démarche éducative sur les rituels de brossage de dents, du pyjama mis et de la dernière petite histoire avant de fermer les yeux.
Les auteures ajoutent une appréhension globale du contexte nocturne, vue et entendue de l'intérieur et de l'extérieure de la maison, une découverte qui rassurera et peut-être enchantera en effet.
La petite clé que détient le petit garçon n'est pas le seul élément qui fera entrer la fascination, elle ouvre une boite qui détient un secret. Il y a aussi de spécial pour le jeune lecteur ce qui se produit avant et après que s'installera la nuit.
Comme dans beaucoup d'albums sur le sujet, la nuit est presque personnalisée ici par le texte, elle se lève et l'enfant se couche avec le jour tout aussi fatigué.
Le texte traduit de l'anglais, qui souligne le processus progressivement, joue d'une note de poésie de mots qui servira à bercer doucement.
Le texte rythmera de façon importante tout du long et les éléments suivront au pas.
Ce qui doit se réveiller, le fera, ce qui doit s'endormir, s'exécutera volontiers.
Ainsi, les jeunes lecteurs constateront l'action du temps sur la nature et distingueront la faune de la nuit par petits détails illustrés.
C'est au moment au le petit garçon ouvre sa précieuse boite de la clé que la nuit s'étend enfin comme sortie du lit et y reviendra le moment venu.
Nous retrouvons un peu du style graphique de Benjy Davies ici.
C'est charmant à regarder et à lire pour la musicalité des mots.
A découvrir.
Commenter  J’apprécie         30
Très bel album pour expliquer poétiquement le cycle du jour et de la nuit.
Max c'est un enfant qui découvre une boîte mystérieuse . Il va tourner la clé et découvrir les rouages du rythme nychthemeral.
Les illustrations sont juste magnifique , l'histoire peut être lu à en enfant dès le plus jeune âge.
Commenter  J’apprécie         10
Grâce à la métaphore du coffre, grâce à la finesse du trait utilisé pour réaliser les illustrations, grâce à la colorisation signifiante de l’album, le rituel du coucher devient dès lors pour l’enfant un moment de pure magie et de fête.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Le vent du matin souffle dans les feuilles,
le silence quitte les arbres,
le soleil s'élève au-dessus des toits,
et une nouvelle journée commence.
L'obscurité envahit la chambre,
cabriole dans les airs
et va sous le lit, la chaise,
partout !
Max est ravi :
- Bienvenue la nuit !
L'ombre malicieuse enlève le bleu, le blanc, le rose et le vert.
La nuit se déploie, s'étire et s'envole comme un grand-cerf volant. Elle monte jusqu'au ciel et allume une à une les étoiles.
Max tient bon tandis que l'obscurité déverse des tourbillons d'encre sur le monde.
La nuit est immense. Elle enveloppe la maison.
Et la mare, et la forêt.
Oui, mais il tombe de sommeil. Les pâquerettes aussi. Elles ferment leurs pétales, formant un tapis de petits fantômes blancs.
Talents Cultura Jeunesse 2018 : La nuit et le petit garçon de Louise Greig et Ashling Lindsay