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4,1

sur 1420 notes
Waouh !

Une brique qui se lit d'une traite, enfin c'est une brique quand même.
Un roman qui traîne dans ma bibliothèque depuis des lustres, bon lustre est un bien grand mot.
Un livre à la couverture dérangeante qui justifie son achat et son oubli, c'est certain ;-)
Un récit abracadabrant, amusant, perturbant et bouleversant !

Que dire qui n'a pas déjà été dit, qu'écrire qui n'a pas déjà été écrit et pourtant, j'ai tant envie de trouver le mot unique pour décrire le cheminement de ma pensée tout au long de cette lecture si riche et émouvante.

Il y a de tout dans cette histoire : de l'Histoire bien sûr et super bien documentée, de la truculence dans le vocabulaire jubilatoire utilisé par l'auteur, de l'aventure trépidante qui donne le ‘la' à cette belle symphonie, du mystère et de l'ésotérisme propre à la Religion si chère à nos sociétés, de la violence tellement présente depuis la nuit des temps et surtout, il y a de la tendresse, de la générosité et de l'Amour.

Une plume magnifique que je n'ai pas vu passer, faut dire que le temps passe tellement vite parfois…
Un espace dans ma bibliothèque que je vais creuser pour y enfouir de nouvelles découvertes :-)
Un prochain rendez-vous avec Mr Loevenbruck, vite j'espère.
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Paris, 1313. Andreas Saint-Loup est un apothicaire de talent, passionné par les livres, pétri de sciences, libre penseur, portant un regard ironique sur tout ce qui tourne autour de la religion, lui qui, abandonné à la naissance, a pourtant été recueilli par un chanoine et élevé dans un couvent et qui a, jadis, effectué le pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Un matin, alors qu'il descend les escaliers qui mènent de sa chambre à sont apothicairerie, il découvre une porte, ouvrant sur une pièce vide dont il avait complètement oublié l'existence… Et que dire de ce tableau qui le représente aux côté d'un grand vide où aurait dû se trouver une autre personne… mais qui ? Et pourquoi ne s'en souvient-il pas ? Afin de le découvrir, il se lance, avec son apprenti Robin, dans une véritable quête spirituelle qui les mènera sur les routes de France, vers l'Espagne et Saint-Jacques, en tentant d'échapper à des mystérieux cavaliers qui le poursuivent sans relâche, semant la mort autour d'eux.

« L'Apothicaire », c'est une véritable épopée, aux multiples rebondissements, alliant un fond historique réellement bien documenté et bien construit, de nombreuses réflexions philosophiques (sans pour autant que cela soit barbant) et un brin de fantastique. J'avais un peu peur de m'ennuyer en entamant la lecture de ce roman, les romans historico-philosophico-religieux, ce n'est en général pas mon fort… mais celui-ci est réellement très prenant !

L'intrigue est réellement dense et haletante, soutenue par le fond historique qui donne corps et réalisme à l'histoire, alors qu'elle revêt en elle-même une bonne part de fantastique. On est complètement immergé en plein 14e siècle grâce aux descriptions précises et très réalistes et Andreas croise la route de nombreux personnages historiques : Jacques de Mollay, le templier déchu, Guillaume de Nogaret, Maître Eckhart, l'inquisiteur Guillaume Humbert, et j'en passe… Outre l'aspect historique qui donne du corps au récit, la construction du celui-ci est elle-même très intéressante : deux récits de déroulent en parallèle au début du roman, celui d'Andreas et celui d'Aalice, une jeune occitane ; on sait qu'ils vont se rejoindre à un moment ou à un autre, et le fait d'attendre quand, comment et pourquoi, crée un effet de suspense qui s'ajoute déjà aux nombreux moments où l'auteur interrompt l'intrigue pour laisser laisser le lecteur en haleine.

Et justement, une des grandes qualités de ce roman, c'est le talent de son auteur : Henri Loevenbruck manie habillement la langue française, il utilise un style soutenu et pourtant aisément abordable, où se mélangent, dans un tout très cohérent, vocabulaire scientifique, philosophique, langage populaire, occitan, vieux français, latin (le mien est un peu rouillé et la version audio n'en traduit pas les passages, flûte…)… Une vraie mine d'or pour les amoureux de belles lettres ! le narrateur, à la manière des conteurs d'autrefois, commente son récit, interpelle son lecteur, lui signale quand qu'il va faire une digression ou une pause dans l'histoire pour parler d'autre chose ou quand il acculèrent son récit. J'apprécie beaucoup cette manière d'envisager le rôle du narrateur omniscient ! Surtout que celui-ci, à l'instar d'Andreas, dont il nous raconte les aventures, manie habillement l'ironie et la critique savamment déguisée.

J'ai réellement pris beaucoup de plaisir avec ce roman, tellement riche et si bien écrit. Et, contrairement à ce que j'ai pu lire dans d'autres critiques, la fin est à la hauteur du reste du récit, il n'aurait pas pu en être autrement…

(Note sur la version audiolivre : la lecture était excellente, réellement expressive, avec une diction parfaite. Seul petit bémol : pourquoi diantre fallait-il que le Grand Inquisiteur ait une voix aussi efféminée ?)
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Henri Loevenbruck, l'auteur à la plume caméléon !
C'est le second roman de cet auteur que je lis, après Nous rêvions juste de liberté, et quelle ne fut pas ma surprise, après l'écriture parlée, brute, directe de ce dernier, de découvrir un vocabulaire daté, l'usage de l'imparfait du subjonctif et de mots comme "adoncques" ou "icelle"! L'auteur est totalement parvenu à transformer sa plume pour nous faire voyager au XIVe siècle, c'est une réussite !

XIVe siècle, car en effet, cette histoire commence en l'an 1313, dans l'apothicairerie d'Andreas Saint Loup. Orphelin, recueilli par l'abbé Boucel, notre apothicaire s'est construit dans la croyance de la science et le rejet de toute forme de religion ou de mysticisme. Ainsi donc, quand un matin en se levant, il découvre dans sa maison l'existence d'une pièce qu'il avait complètement oubliée, de même que ses valets, Andreas cherche une explication dans la science.
Quand ce même jour, il redécouvre un tableau qui le représente à côté... Eh bien à côté de personne ! Comme si la toile avait un jour représenté deux personnes, dont une se serait effacée. Là encore, Andreas en appelle à la science.

Ces mystères attisant fortement sa curiosité, il entame sans le savoir une quête initiatique qui l'emmènera sur le chemin de Compostelle. Dans cette quête, il sera accompagné de Robin, son apprenti, rouquin brave et dévoué, et de Magdala, son amie sincère, péripatéticienne de son état. Ils seront rejoints en chemin par Aalis, une biterroise au passé compliqué.

Pour ajouter au mystère et donner des rebondissements à cette aventure, nombreux sont ceux qui semblent vouloir voir échouer notre apothicaire dans cette quête, que ce soient des membres de l'entourage du roi Philippe IV le Bel ou encore deux mystérieux cavaliers noirs...

Malgré quelques longueurs, j'ai beaucoup apprécié ce roman, qualifié de polar ésotérique. Les personnages sont attachants. Notre apothicaire grognon et sceptique fait montre d'un humour grinçant fort appréciable-surtout quand il s'agit de prouver leurs incohérences à quelques religieux- et d'une grande humanité, qu'il tente de camoufler derrière ses réprimandes parfois fleuries.
L'auteur nous apporte quelques réflexions bien senties sur l'amour, les livres, l'intolérance, la religion, la science... Qui résonnent autant au XXIe siècle qu'au XIVe. le positionnement historique est également très intéressant.
Et surtout, Loevenbruck s'adresse à son lecteur, comme une sorte de conteur qui lui ferait face. Cela créé une proximité et même, presque, une connivence.

Bref, un tout autre univers que Nous rêvions juste de liberté, peut être moins percutant dans son style, mais une réussite néanmoins dans son genre.
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1313. Paris. Béziers. Sous le règne de Philippe le Bel et celui du dogme de la religion ainsi que de la censure.
Dans ce roman d'aventures au suspense, parfois, à couper le souffle, on y côtoie Jacques de Molay, dernier grand maître des templiers, emprisonné, attendant son exécution, Guillaume Humbert, grand inquisiteur de France qui fit torturer et exécuter les moines soldats (les Templiers) et d'autres encore qui participèrent à l'Histoire de France.
En compagnie d'Andréas, l'apothicaire le plus réputé de Paris, on marche sur les pas des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, sur le mythique chemin (l'Iter Francorum) de Paris à Bayonne et de Bayonne à Pampelune jusqu'au mont Sinaï.
On sent que l'auteur a fait un travail de recherche assez poussé tant sur la médecine, la phytothérapie et la botanique que sur l'histoire des religions.
Mélangeant ésotérisme et fantastique (très légèrement), l'auteur nous entraîne dans une histoire fascinante. Par quelques messages adressés au lecteur, l'auteur nous prend à témoin et on a l'impression d'être à côté du narrateur, d'avoir un peu un rôle à jouer et de ne pas avoir d'autre choix que de le suivre dans cette mystérieuse quête ; par un vocabulaire approchant le parler de cette époque, j'ai eu l'impression d'être plongée au coeur de ce moyen âge (le tout agrémenté d'une pointe d'humour qui m'a fait rire quelque fois.) J'ai dévoré ce pavé ! L'histoire est formidable ! J'ai adoré ! J'étais déçue d'arriver à la fin… mais… on peut dire qu'en matière de lecture, la fin d'une histoire est le commencement d'une autre !!
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Andréas Saint Loup est un apothicaire célèbre sur Paris. Il mène une vie simple mais cette dernière est bouleversée lorsqu'il se rend compte de l'existence d'une pièce vide dont il ne souvenait plus et d'un portrait dont la moitié de l'image a disparu.
Son esprit scientifique cherche à trouver le pourquoi du comment, il se lance alors dans une quête mystique.

Le roman historique est mené d'une main de maître, il nous fait voyager dans l'histoire : on retrouve la vieille France des Rois avec leur châtiment pour hérésie, les querelles politiques, les moines plus ou moins chastes et les fameux templiers.

J'ai aimé suivre les aventures de notre ami Saint Loup qui est sous ses aspects de bonheur rouspéteur et jamais satisfait est un grand homme.

Chapeau bas Monsieur Loevenbruck pour ce surprenant roman.
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Voila un roman comme je les aime,ou l'on parle de bibliotheque et de livres fabuleux;ou se côtoient la religion,l'inquisition et la science
J'ai vraiment adore ce livre,ou le suspens nous tient en haleine jusqu'au bout
L'auteur nous emmene a travers le gnosticisme et la quete du neant,de l'inexistence
Je dis bravoa l'auteur et je recommande cet ouvrage tres vivement
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A bien des égards ce livre me rappelle l'énigme de la chambre 622 de Joel Dicker.
Pas tant par l'histoire, les lieux, la temporalité, non car diamétralement opposé. Mais dans cette absence de gout que le livre m'a donné.
Je voulais lire ce livre car beaucoup de critiques pour se faire un avis, l'histoire que me semblait intéressante, la couverture en elle même qui intrigue déjà.
Au final une déception pour ma part, loin d'être mauvais, je dirais même que j'ai adoré bien des pages dans ce livre, mais voila tout comme dans celui cité en préambule, je n'ai pas eu ce déclic qui m'accroche.
Il m'a fallu 8 mois pour le finir voyez-vous, je me suis accroché, mais j'ai laissé peu de fois cette chance a un livre. Je veux dire que malgré le peu d'entrain que j'avais par moment, je voulais découvrir ce qui se cachait au bout du livre, et même la j'ai été désagréablement surpris.
Je lirais de nouveau un Henri Loevenbruck, car je trouve son écriture intéressante, et que je veux voir si j'éprouverais du plaisir a le lire. En attendant je vais prendre le temps de digérer celui-ci.
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J'avais tellement adoré (le mot est faible) Nous rêvions juste de liberté que mon libraire m'avait conseillé celui-ci. J'avoue que les thèmes des deux livres étant tellement différents, j'avais un peu hésité, mais mon libraire étant toujours de (très) bon conseil, je lui ai fais confiance. Et bien m'en a pris ! Ce roman m'a vraiment embarquée au 14e siècle; j'y ai appris pleins de choses. J'ai lu dans une critique qu'il y avait beaucoup de descriptions, alors certes, il y en a, mais tellement bien faites, et elles desservent tellement bien l'histoire afin de nous transporter dans les lieux visités par notre hérosqu'elles sont indispensables. le personnage de l'apothicaire, Andréas, est finement décrit, et on est vraiment triste de le laisser en refermant le livre. Moi qui ne suis habituellement pas friande des romans d'aventures, j'ai dévoré celui-ci.
Je vous assure que je n'en ai pas fini avec Henri Loevenbruck, et qui sait, peut-être va-t'il me réussir à me faire aimer la fantaisy ?
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Paris en 1313 sous le règne de Philippe Lebel.
Andréas Saint Loup, abandonné à sa naissance est aujourd'hui l'apothicaire le plus réputé de Paris. Un matin, il découvre chez lui une pièce totalement vide dont il avait oublié l'existence. Il s'aperçoit aussi qu'un personnage a été effacé sur le tableau de son portrait. Mais il ne se souvient pas de qui il s'agit. Scientifique et athée, il ne trouve aucune explication rationnelle à ces faits étranges. Dans le même temps et sans en comprendre la vraie raison, il apprend que l'Inquisiteur détient une ordonnance du roi pour l'arrêter, et que 2 cavaliers noirs semblent être à sa recherche. Il décide alors de fuir avec Robin son apprenti et Magdala, une femme de la rue. Sa quête les mène sur les chemins de Compostelle où il croisera Aalis, jeune ado de Béziers qui a commis l'irréparable pour gagner sa liberté. Leur voyage sera de tous les dangers, entrecoupé d'étapes, de rencontres et d'épreuves.

C'est un roman médiéval envoûtant par son côté mystique, passionnant par son contexte historique, et il se dévore comme un roman d'aventures. L'auteur nous offre une intrigue remarquablement documentée sur l'histoire, la médecine de l'époque et la religion. Sa plume est surprenante, puisqu'elle s'adapte toujours au contexte, glissant de ci de là dans les dialogues, des termes de vieux francais qui leur donnent du peps et font sourire.

Le personnage d'Andréas est le plus énigmatique, un scientifique athée luttant contre ses contradictions, blasphémant à qui mieux mieux, et qui se cache derrière une attitude d'ours mal léché. J'ai apprécié Robin, imprégné des doctes de l'époque, mais aussi dévoué, courageux et loyal envers son maître Quant à Aalis, courageuse pour son jeune âge, elle a su s'imposer et trouver sa place. Petit clin d'oeil aux prostituées pour leurs expressions et métaphores hilarantes.

Une intrigue maitrisée de bout en bout et qui happe le lecteur jusqu'à la dernière phrase.
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Coup de coeur!

Ce récit nous raconte le périple palpitant d'Andreas Saint Loup, apothicaire de renom sous le règne de Philippe le Bel, de Paris à Compostelle jusqu'au Mont Sinaï, suite à la découverte dans sa boutique d'une pièce qu'il avait oublié…
Andreas va devoir résoudre une énigme très mystérieuse: retrouver la trace d'une personne disparue. Dans son incroyable épopée, il sera accompagné de personnages attachants: Robin, son jeune et brave apprenti, Magdala une prostituée au grand coeur et au langage vulgaire (mais drôle !) et Aalis, une jeune fille au caractère bien trempé.

Ce roman historique empreint de poésie est impossible à lâcher. le lecteur est happé par les aventures pleines de rebondissements des personnages et magnifiquement contées par l'auteur et est complètement plongé dans l'ambiance médiévale du Moyen-âge. Il convient de saluer le travail de recherche et de documentation de l'auteur, qui nous dévoile avec brio cette période, ses découvertes, ses enseignements et nous décrit avec précision l'atmosphère qui régnait à l'époque.
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