Août 1789
On retrouve Gabriel Joly là où on l'a laissé, le premier tome de la trilogie achevé, c'est-à-dire assez mal en point… Gabriel a vu le trésor de Montmartel subtilisé sous son nez et
démasqué
le loup des Cordeliers. Ses aventures sont loin d'être terminées et tandis qu'à Paris (mais aussi en province) la Révolution gronde, notre journaliste d'investigation n'entend pas rester sur un échec. C'est ainsi qu'il va, sur les traces de sa belle Lorette, traverser toute la France et s'embarquer pour la Corse, afin de débusquer la confrérie de la Manorossa aux agissements hautement condamnables.
J'avais beaucoup aimé le premier volet des aventures de Gabriel Joly qui mêlait habilement une enquête policière à un contexte historique ô combien intéressant. Etant restée un peu sur ma faim la dernière page tournée du Loup des Cordeliers j'attendais que
le Mystère de la Main rouge m'apporte quelques réponses !
A nouveau l'auteur a joué avec les évènements historiques qui ont ponctué le tout début de la Révolution Française (nuit du 4 août par exemple, dont les tenants et aboutissants sont très bien expliqués, l'abolition des privilèges profitant essentiellement à la haute bourgeoisie, aux dépens du peuple) et laissé ses personnages s'y promener à loisir. Nous les retrouvons tous d'ailleurs, Gabriel donc, mais aussi Récif le pirate qui aura un rôle majeur dans ce roman, Anne-Josèphe dont la tête semble mise à prix, Lorette, le loup, mais aussi les « vrais » acteurs de la Révolution,
Camille Desmoulins, Mirabeau (un vrai personnage de roman) et dans une apparition furtive,
Robespierre. Mais ce qui m'a réellement passionnée c'est l'histoire de la Corse, récemment conquise par la France (en 1769) ce qui n'est pas sans intérêt pour le roman.
Ce second tome (un peu au dessous du premier –peut-être est-ce dû à l'effet de surprise qui n'est plus là ?) referme une partie de l'intrigue mais laisse ouverte une suite pour certains évènements dont le troisième volet pourra (j'espère) nous apporter la clé.