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sur 801 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Le mystère de la Main Rouge est la suite du Loup des Cordeliers. On connaît désormais l'identité du justicier nocturne qui se cache sous une cape et agit en compagnie d'un loup apprivoisé. C'est une jeune fille … qui a une vengeance à exercer, une vendetta puisque la donzelle est corse.

Mais vraiment, quelle débauche de scènes d'une invraisemblable violence ! N'est pas Alexandre Dumas qui veut. C'est du Grand-Guignol, avec une avalanche de détails historiques et de termes techniques confus, un grimoire à déchiffrer, des criminels agissant sous les masques d'une société secrète dont l'objectif est d'accaparer la richesse nationale … le tout dans le décor, très évanescent, de la Révolution de cet été 1789 qui vit l'abolition des privilèges … enfin, certains seulement.

Je cite : « Quels esprits tordus pouvaient alterner de la sorte assassinats et cérémonies grotesques d'une Antiquité révolue ? ». J'attendais avec gourmandise un roman du genre de ceux de Jean-Christophe Portes ou Jean-François Parot, ou de la talentueuse Anne Villemin-Sicherman, mais je me retrouve dans les vaticinations ésotérico-franc-maçonnes de Jacques Ravenne et Eric Giacometti … le style en moins. Mon exigence va hélas au-delà et la publicité tapageuse entendue aujourd'hui sur le nouvel opus des aventures du jeune Gabriel Joly n'y font rien. Mais je suis sans doute trop vieille pour apprécier un scénario conçu pour un jeu video du genre « Assassin's Creed » ?

Donc, je termine ici ma lecture des romans d'Henri Loevenbruck : trop de chapitres où les héros sont tirés d'affaire in extrémis (il y a un "cliffhanger" pratiquement à la fin de chaque chapitre), trop de coups sur la tête – je me souviens de la bande dessinée « Mickey à travers les âges » de ma jeunesse - trop de jeunes femmes maniant l'épée comme des championnes olympiques ou escaladant des forteresses avec un grappin. Trop de tout, mais rien de véritablement émouvant. Dommage !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Le mystère de la main rouge. Loevenbruck. Ed. xo 459 p.
Dans la digne lignée de la première partie. Je vous invite vraiment à lire ma critique du tome 1 le Loup des Cordeliers pour apprécier ce qui suit.
D'abord, je reprends une critique d'un lecteur du tome 1 (ni la page de couverture ni la 4ème de couverture) : rien n'annonce qu'il s'agit d'un tome 1 et on est bien déçu de constater en arrivant en fin de récit du t.2 …qu'il faut acheter la suite 😊
Je vous rassure : pas besoin de l'acheter.
Pas besoin non plus d'acheter ce tome-ci sauf si les « plus » indiqués ci-dessous vous attirent et que les moins ne vous rebutent pas.
C'est simple, page 273 j'en ai eu assez « et j'explique pourquoi » comme dirait Gaspard Proust (dans « GP tapine »).
Les plus. Dans la veine du t.1., H.B. nous projette dans le drame de la Révolution Française et nous fait participer à de grands moments (ici la prise la bastille par exemple, le lynchage de Foulon,…)
Et l'humour dans les dialogues de la grande époque.
Cela donne peut-être une idée démoralisante de ce que notre époque a perdu en charme et en esprit 😊
Les moins.
Le scénario du t.2. devient de plus en plus inintéressant. Les personnages également suivent la pente descendante (voir ma critique du t.1.)
Le pire ? le personnage du Loup des Cordeliers…Et je le regrette car c'est un personnage potentiellement attachant. L'auteur en fait un James Bond dans le tome 2 (excellent à l'escrime, funambule, excellent chauffeur de chariot, cavalier hors pair (on se demande quand il a appris, se rendant invisible quand il le faut, excellent limier,…) alors que vu son éducation et son enseignement…mais je n'en dit pas plus par peur de dévoiler l'intrigue.
Un exemple : le Loup (humain) se fait arrêté dans sa charrette avec un coffre (pourquoi prendre la route alors que tous les gendarmes sont sur les dents ?
Ensuite la fuite et les cascades (digne d'un Fast and Furious mâtiné de Zorro).
Puis Loup se bat contre 3 gendarmes cavaliers expérimentés (qui n'ont pas l'idée d'arrêter le chariot ???) et gagne (sont-ils incompétents !).
Le personnage arrive à approcher de son loup à peine domestiqué (une bête sauvage enfermée dans un enclos à qui on vient rendre une visite une fois par jour pour la nourrir…), attaqué lâchement par un homme en arme, blessé à mort, terrifié par l'endroit sombre…
Puis les routes des routes de Loup et loup se séparent,
Puis le Loup (humain) se met en chasse (à cheval) de sa proie, un cavalier (expérimenté) parti un jour avant:
a) vers une destination inconnue
b) seul et sans s'attirer aucun ennui (que les routes sont sures à cette époque décrite comme étant fort troublées dans chaque région)
c) et arrive à suivre jusqu'à Antibes
Là déjà il faudra m'expliquer comment c'est Dieu possible de suivre une personne sans avoir placé une balise sur son cheval, sauf peut-être vu l'époque avec une boule de cristal ? ou encore si le Loup a lu le scénario avant de partir ?
d) Arrivé à Antibes les portes sont gardées…
e) La suite est digne de James Bond car il faut quand même être excellent nageur, sans peur du noir, maître de ses émotions,…
f) Alors que Loup n'a jamais été formé pour cela, n'a jamais connu cela, il se faufile dans le noir absolu. Ouf les portes sont franchies en secret car figurez-vous que la Municipalité fait garder sévèrement les portes mais est trop bête que pour ne pas placer de grille sur le chemin bien connu de tous et emprunté par Loup.
Entretemps, le loup (le vrai) on ne sait comment avait retrouvé son maître…ce dernier arrivé, aux abords d'Antibes, l'invite par la parole et en tapant des mains, à lui faire comprendre qu'il ne faut plus suivre…Et le loup comprend. Qu'est ce qu'il est intelligent ce loup !
Et puis Mme. de Mericourt…Intelligente, pleine d'esprit. Mais pas assez. Bête même. Quand on cherche à vous assassiner, on porte tout de même 2 pistolets chargés et dès qu'on sait, on s'en sert pour éliminer ses 2 agresseurs facilement ou mieux on en blesse un et on le garde pour l'interroger…
Et c'est comme cela avec chaque personnage : ils ont l'air très intelligent et attirant mais l'auteur les totalement non crédibles et c'est regrettable…Un véritable fouillis de bonnes idées et d'invraisemblance. On en arrive à être déçu, écoeuré, triste.
Les chapitres sont mal découpés… 3 pages sur le Loup et on repasse à Joly puis 5 pages de Joly et repasse au Loup …etc. etc. vous comprenez que dans ce cas on n'a pas l'occasion de s'attacher à l'intrigue. Emotion ? Enervement.
Du coup j'ai fait quelque chose que je n'ai jamais fait : j'ai lu 4 chapitres avec le Loup en suivant et je suis revenu en arrière pour ceux avec Joly …
Chaque personnage est à l'avenant : le commissaire qui n'arrête pas de se faire rouler par Joly, individualiste et égoïste, qui ne tient pas sa promesse de partager les infos, de travailler en équipe, du coup ce manque de dialogue lui nuit (puisque le Commissaire possède une information qui lui aurait été bien utile).
Je n'ai pas besoin de lire plus de quelques pages du t.2. pour deviner qui est Lorette p.ex.
Récif le pirate ? N'en parlons pas…voir t.1 😊
Je vous fais grâce des autres critiques, cela suffit. Ce qui est irritant c'est le tapage médiatique fait autour de ce roman qui bien sûr va marcher ! le fait d'avoir été promu par Busnel…On se demande qui cela dessert le plus ? Loevenbruck ou Busnel ?
On en attend donc plus de H.L. que des autres romanciers et…après avoir acheté le livre (ben oui, Busnel sert à vendre point, on se demande si on lit le même livre… !) on tombe de (très) (très) haut. En tout cas le lecteur est blousé.

Donc, écart entre le tapage médiatique et la qualité « normale » d'un livre qui n'a pas été assez travaillé (pourtant grosse équipe autour de H.L.) au niveau scénario cousu de fil blanc, ou peu crédible et trop de beaux personnages qui finissent par devenir irritants.
Je voudrais terminer sur un plus qui fait que ce livre vaut globalement 3,5 : le travail historique !
Moins de personnages afin de mieux les faire vivre et interagir entre eux et face aux évènements historiques, plus de cohérence dans le scénario, sur fond de drame historique voilà une recette qui aurait marché. H.B. a du potentiel.
Si vous voulez lire un bon ouvrage d'aventure, historique réussi lui, dans la lignée de Dumas, avec de belles émotions à la clé : les ouvrages de Michel Folco. https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Folco.
« Même le Mal se fait bien » puis « Dieu et nous-seuls pouvons » (sur la dynastie des bourreaux Pibrac), « Un loup est un loup », etc … toutes les critiques Babelio sont supérieures à 4,2 !
Et puis Dumas : plus de 300 ouvrages ! A quoi cela sert de vouloir une pâle et énervante copie alors que l'original, grandiose dans la palette d'émotions qu'il sait nous faire ressentir est si facilement accessible. Jamais lu Dumas ? Lire ma critique du t.1. le Loup des Cordeliers.
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