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EAN : 9782749914343
326 pages
Michel Lafon (26/05/2011)
4/5   3 notes
Résumé :
" J'ai cinquante balais et des poussières. L'heure de faire un peu le ménage. Aujourd'hui, le monde qui m'a vu naître est en voie de disparition, j'aurai bientôt trente ans de carrière, l'orphelin est papa, l'humoriste a ses humeurs. Bref, je me dis que j'ai assez de bouteille pour honorer l'existence en lui retirant ses bas et en revisitant ses hauts. Je me penche sur le mystère d'une identité sectionnée, je me raconte pour rechercher la trame d'une filiation perdu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Aujourd'hui, il a soixante ans et trois adorables et adorés enfants issus de deux mariages... ainsi qu'une longue et très riche carrière d'artiste. Pourtant, la chose n'était pas acquise d'avance pour cet enfant abandonné à Constantine et adopté et chouchouté par un couple (d'âge avancé) d'émigrés maghrébins (le père algérien, la mère marocaine) à Paris, de bien modeste condition.Enfance presque heureuse, scolarité moyenne…normale, environnement paisible et accueillant. Et, surtout, une forte volonté de s'en sortir et de réussir... dans le spectacle. La télé de l'époque et les bandes dessinées étaient plus qu'une école. Il est vrai, que tout jeune, il était déjà, sa bonne bouille aidant, un animateur de première. Un seul obstacle, majeur à première vue : la découverte (brutale,en raison d'une enseignante ne sachant pas «tenir sa langue»), de son abandon et sa recherche continuelle, presque éperdue, de ses parents biologiques. Il fera tout pour les retrouver ou, au moins, «savoir». Il ne réussira qu'à moitié.

Ceci lui a permis, aussi, de retrouver son pays natal, l'Algérie et Constantine, ainsi que le village natal de son père adoptif, en Kabylie. Il s'y sent, «membre d'une grand famille». Ses séjours fréquents lui ont permis de renconter (et de discuter longuement avec lui, quatre heures durant) le président A. Bouteflika : «un homme à l'intelligence fine, plein de commisération, très à l'écoute». Et, son ascension en France lui a permis de fréquenter les plus grands du spectacle et de la politique : Ferré, Aznavour, Devos, Bedos, M. Leeb, Barbara, Oury, Michèle Morgan, Depardieu, Balasko,… Mitterrand, Sarkozy, Ségolène Royal, Dati, Giroud...

Tout cela n'alla pas sans échecs… face surtout à la montée d'une autre génération d'humoristes beurs et magrébins (J. Debbouze entre autres), et dans un monde du spectacle évoluant à une vitesse rapide, écrasant tout sur son passage. Heureusement que la chance est restée «sa plus fidèle alliée» !
Avis : Un homme qui se livre «à fond», qui raconte (presque) tout. Un livre simplement écrit et plein d'humanité, d'amour et d'humour. Trop de jeux de mots, peut-être ? Smaïn ne changera jamais.

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Une très bonne lecture,roman autobiographique qui m'a fait découvrir l'artiste.
Un destin particulier associé au facteur chance qui lui sourit pour embrasser une belle carrière. Mais un vide jamais comblé ,malgré une enfance heureuse auprès de ses parents adoptifs: pendant des années, il a recherché sa mère biologique, qui ne s'est jamais manifestée ,malgré la notoriété de Smaïn.Une blessure qui ne se refermera pas et le suivra tout au long de sa vie.Un style simple ,une écriture limpide,émouvante parfois,sans fioritures sans "prise de grosse tête ",à conseiller.⭐⭐⭐⭐
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Son histoire m'a plu de bout en bout. Sa quête de ses géniteurs m'a fait comprendre qu'on est toujours à la recherche de nos ancêtres sauf que lui n'a toujours pas connu ses vrais parents. Nous avons 5 ans de différence, mais j'ai l'impression d'avoir vécu sa vie, en HLM, les émissions de TV cultes... Smaïn est quelqu'un de bien, humble et un peu comme un copain qu'on a l'impression d'avoir toujours connu.
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"C'est donc une autobiographie que j'ai appréciée de lire qui est bien écrite et ne tombe jamais dans le voyeurisme. Entre des anecdotes de divers périodes de sa vie, on part en quête de sa famille biologique et on découvre son parcours artistique."
Lien : http://helran.fr/lecture/boo..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Bien entendu j'aurai aimé avoir des points de repères, mais de repères ,je n'en ai point.Et de manière définitive. J'aurai beau retourner la Terre ,la fouiller de fond en comble,en gratter l'écorce,je ne découvrirai jamais les racines de mon arbre généalogique. Non seulement je serai cet Homo sapiens dont on cherche en vain le chaînon manquant qui le relie aux grands singes,maisje serai également celui qui ne saura jamais qui le relie à Lucy ,cette lointaine cousine chère à Yves Coppens. Mes descendants devront s'y faire ,je serai leur plus lointain ancêtre ,le tronc unique, la première voiture connue,le point de départ masculin de branches que j'espère nombreuses et heureuses.(Page323).
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De mon poste d'observation ,je finis par repérer un groupe de comédiens qui se complètent bien et qui semblent ouvert aux idées des nouveaux venus.Je leur propose un thème : la remise des César.Ils sont aussitôt preneurs.Et l'on se retire dans un coin pour élaborer le sketch. Cinq minutes nous suffisent pour le mettre au point.Après quoi,nous le présentons. Mes partenaires campent à tour de rôle des stars dont les discours de remerciement font pleurer de rire Philippe Bouvard.C'est alors que j'entre en scène comme un intrus qui s'invite à la fête ,le militant d'une cause perdue d'avance :《Ahpardon,m'sieurs dames》,je dis en prenant un accent aussi révélateur de mes origines que mon teint mat et mes cheveux frisés, 《moi aussi j'étais sur le tournage,j'étais balayeur de plateau,vous pouvez m'appeler Ali Wood ou ,si vous préférez, Ali la France.....Philippe Bouvard est plié en quatre.Le sketch est sélectionné. Je suis engagé aux côtés de mes nouveaux camarades,qui se nomment: Didier Bourdon ,Seymour Brussel ,Bernard Campan et Pascal Légitimes.(Page 162).
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" --Tu ferais bien d'être plus attentif si tu veux réussir !.Déjà que tes parents ne sont pas tes vrais parents!" me balance en pleine figure la prof dont je préfère taire le nom.Je viens d'avoir onze ans.Je me voyais déjà comme un bonhomme et là, paf, je suis K.O. debout.(Page 13).
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«Le rire est l'antithèse de la raison d'Etat» (p 301)
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«Le succès vous propulse au rang de Vip. On vous flatte, on vous courtise... Un fois élu, on commnence à vouloir cumuler les mandats...On devient en réalité un véritable dictateur pour soi-même…» (p 258)
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