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EAN : 9782806105585
248 pages
Academia (26/11/2020)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Qui sont ces femmes, ces enfants, mais aussi ces animaux, vendus comme de simples objets de consommation ? C'est à travers le vécu d'anciennes victimes de l'exploitation sexuelle et l'analyse de l'autrice à travers ces récits, que nous dégringolons vers l'insoutenable problématique de la marchandisation des corps.
La prostitution est-elle finalement une affaire de sexe, ou soulève-t-elle bien d'autres questionnements fondamentaux qui entretiennent une véritab... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Culture pédocriminelle et prostitutionnelle est un ouvrage très professionnel. Je pense d'ailleurs qu'il peut être un outil très intéressant pour les professionnels de l'aide à la personne en général (policiers, éducateurs, les professionnels de la justice…).

Alternant entre des témoignages, tous plus atroces les uns que les autres, et analyses de la pédocriminalité dans son ensemble le livre est complet mais le revers de la médaille et qu'il se lit parfois difficilement. Mais il est riche en informations et en recherches.

Beaucoup de passages sont sourcés pour appuyer les dires de l'auteur (oups devrais-je dire autrice ? car l'écrivain.e est féministe et inclue l'écriture inclusive). Certaines sources ne sont plus accessibles sur la Toile, dommage. Néanmoins quel travail de fond ! et je dis chapeau. Maïté Lonne aborde les déviances qui sont présentes dans tous les milieux sociaux, les institutions, elle redéfinit aussi l'exploitation sexuelle dans le voyage et le tourisme, mais aussi la zoocriminalité.

L'ignominie n'a pas de limite dans ce livre. Et ça fait peur, vraiment. Aux politiques d'agir concrètement maintenant. Et bravo à toutes ces personnes qui aident réellement les personnes victimes d'exploitation sexuelle (car certains prédateurs se cachent justement derrière des structures pour mieux assouvir leur vices).
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C'est un livre coup de poing qui nous bouscule littéralement. L'autrice nous relate l'envers du décor de la prostitution des femmes, des hommes, des mineurs et des enfants et donc de la pédophilie, en Belgique, en France et en Europe. A travers son expérience mais aussi avec des témoignages difficiles, elle dénonce et accuse énormément de choses, de personnes (les gouvernements, les lois, les proxénètes, les clients, etc.) mais en nous expliquant ces arguments. Ce livre fait réfléchir, il dérange même parfois mais il est utile et vrai. Il est un peu dur à lire à certains passages mais il faut le lire, il est intéressant.
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Avant toute chose merci à Babelio de m'avoir sélectionné pour sa fameuse Masse Critique, et merci à la maison d'édition Academia pour m'avoir envoyé ce livre.

Il s'agit d'un livre très fort, mais également très dur. L'auteure Maïté Lonne nous parle de la prostitution sous toutes ses faces (enfants, femmes, hommes) et de pédophilie. Bien qu'il s'agisse d'un livre édité en Belgique, le livre évoque également la situation en France et en Europe.
Le livre présente une alternance entre des témoignages de victimes (très dur à lire de part les atrocités qui y sont racontées) et d'analyse de la pédocriminalité. Les témoignages sont là pour montrer la réalité des choses, l'analyse sert à l'auteur à dénoncer les politiques, et les gouvernements qui ne légifèrent pas assez, n'apportent pas de protections suffisantes. Il y a bien entendu également une dénonciation des clients et des proxénètes. La prostitution est un commerce, le commerce de la chair, et comme tout commerce, il n'y a pas d'offres sans demandes … Tout un chacun est responsable de la situation. Il est intéressant de noter que l'auteure ne rentre pas dans les clichés et montre que la perversité sexuelle touche les hommes comme les femmes, et tous les milieux sociaux.
L'auteure évoque le large spectre des déviances sexuelles dans la société : pédophilie bien sûr, mais également tourisme sexuel, scatophilie, BDSM (non consentie), et même zoophilie … L'auteure a fait de nombreuses recherches, auprès de victimes ou de professionnels du milieu, et on a accès à de nombreuses sources. Je pense même que ce livre est plus destiné aux professionnels (juristes, policiers, éducateurs). Car comme c'est beaucoup trop souvent évoqués, nombres d'entre eux ne savent pas comment gérer ces situations catastrophiques, voir n'y croient pas.
L'ouvrage est donc très intéressant, malgré la dureté du sujet, mais au-delà du thème, c'est la plume de l'auteure qui rend parfois la lecture difficile : je le style assez lourd, la lecture n'est pas fluide, le livre se lit difficilement.
En conclusion, une lecture horrible mais nécessaire pour tenter de comprendre l'innommable
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Dans les campagnes reculées du Malawi et dans diverses autres cultures, dès l’instant des premières menstruations de la jeune fille, une Hyène viendra la « purifier » durant la nuit. Ces hommes sont désignés par la communauté pour initier les fillettes désormais fécondes, qu’elles aient neuf ans ou quinze ans. L’« épuration » se fait sans protection aucune, le sperme de la Hyène ayant soit-disant des « vertus magiques réparatrices ». Ces individus sont rémunérés pour ce « travail accompli ». Et si la fille ne s’y soumet pas, le malheur sera jeté sur sa personne. Elle en tombera gravement malade. Et malgré les épidémies de sida, les habitants n’y voient aucun lien déductifs. Les femmes d’âge mûr initient les jeunes à l’acte sexuel à travers une danse mimant les mouvements adéquats pour satisfaire leurs époux. Cette mission de transmission intergénérationnelle est prise très au sérieux par les doyennes, quelquefois anciennes victimes de passages à tabac de maris insatisfaits. Les coutumes de cet acabit érigent de véritables finasseries, systématisant et standardisant la domination de l’homme sur les femmes et les enfants des deux sexes. L’Européen se glisse alors dans ces coutumes locales, les adoptant lui-même, et ce, malgré l’instruction dont il peut jouir, notamment vis-à-vis de la connaissance des lois.
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Selon le DSM-4, les caractéristiques essentielles d’une paraphilie sont des fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, des impulsions sexuelles ou des comportements survenant de façon répétée et intense, et impliquant soit des objets inanimés, soit la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire, ou encore des enfants ou d’autres personnes non consentantes. Le DSM-5 viendra ensuite adoucir ces propos, passant de déviances à « intérêts sexuels inhabituels ». L’exhibitionnisme, le fétichisme, le frotteurisme, la pédophilie, le masochisme sexuel, le sadisme sexuel, le transvestisme fétichiste et le voyeurisme y sont cités. Pourtant, la scatologie, l’urophilie, la zoophilie, l’émétophilie (vomi), l’apotemnophilie (fantasme d’être tué), la vorarephilie (manger son partenaire), l’autonepiophilie (aimer porter une couche-culotte) et tout un tas d’autres « courants » hors normes existent bel et bien. Ces prestations sont régulièrement réclamées auprès des femmes et enfants mis en vente, et spécifiquement par des époux dont la partenaire refuse ce type de rapport particulier.
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Facebook est également la vitrine d’un autre phénomène moins connu. Une tendance qui entretient le trafic sous-marin et qui anime les plateformes d’échanges. Qu’il s’agisse de Google, YouTube, ainsi que du Deepweb et du Darkweb, les prédateurs ingénieux volent les photos de vacances de nos enfants en supprimant la petite culotte portée par le mioche gambadant gaiement sur la plage. La modification est ahurissante, le petit se retrouve nu et vendu sur le web aux plus offrants. Quelques enfants nourrissent ce trafic d’images sans en être avertis, ni même leurs parents, totalement sidérés, s’ils l’apprennent un jour.
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Chaque image d’agression sexuelle d’enfant est un crime. Un crime qui se répète inlassablement lors de chaque partage du matériel représentant l’agression sexuelle d’enfants. Chacun de ces crimes cache une réalité non virtuelle. Une histoire tragique ; celle d’un mineur en chair et en os, torturé sexuellement, quelque part dans le monde. En fermant les yeux, nous sommes complices de ces crimes et manquons à notre devoir protectionnel inscrit dans toutes les conventions internationales.
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Affirmer que la prostitution réduirait le taux de viols n’est qu’une croyance populaire, un cliché, qui autorise l’agression d’une poignée de femmes, pour que les « autres femmes » puissent soi-disant vivre avec moins de risques d’être violées. Une aberration totale !
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