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Randolph Carter est un rêveur aguerri. Et heureusement, car faisant fi des avertissements du grand prêtre, il s'est lancé à la recherche (en rêve) de la merveilleuse ville de Kadath, après l'avoir aperçue plusieurs fois (en rêve). Il ne sera pas tout à fait seul dans sa quête : ses amis les chats le tireront d'un fort bien mauvais pas sur la face cachée de la lune, et les goules, dont celle qui fut autrefois Richard Pickman, lui prêteront main forte dans certains passages délicats de sa quête, notamment lors de ses confrontations aux faméliques de la nuit.
Le fantastique, on aime ou on n'aime pas, certes, mais la façon d'écrire de Lovecraft, de tourner ses phrases, la richesse de son vocabulaire, celle de son imagination, avec son incroyable bestiaire, m'ont conquise depuis longtemps.
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Cette novella (également connue, lors de sa première publication française, sous le titre de « A la recherche de Kadath ») constitue le point culminant du « cycle des rêves », un ensemble de textes écrits par Lovecraft entre sa première période (celle des « histoires macabres » proches de Poe) et la fin de sa vie, époque à laquelle il s'intéresse au Mythe de Cthulhu. Ici, ce texte énumère les périples conduisant Randolph Carter jusqu'au légendaire Plateau de Leng, à la recherche de la merveilleuse cité de Kadath. On retrouve ce protagoniste dans trois autres nouvelles : « le témoignage de Randolph Carter », « La clé d'argent » et, finalement, « A travers les portes de la clé d'argent » écrit en collaboration avec E. Hoffman Price en 1933. Ces quatre nouvelles furent rassemblées dans l'indispensable recueil, sans équivalent en langue anglaise, « Démons et merveilles » publié en France en 1955. Ces récits, maintes fois réédités et retraduits par la suite, demeurent la porte d'entrée idéale pour découvrir le versant onirique de Lovecraft ; une sorte de réécriture de « l'Odyssée » d'Homère à laquelle se mêlent les contes orientaux des « Milles et une nuit ».
Publiée de manière posthume par Arkham House en 1943 et longtemps négligée, LA QUETE ONIRIQUE DE KADATH L'INCONNUE constitue aujourd'hui un des récits les plus célébrés de l'auteur, réussissant à combiner une fantasy onirique et merveilleuse à un fantastique plus sombre et horrifique. Double littéraire de Lovecraft, Randolph Carter s'y enfonce dans les royaumes du rêve pour découvrir la légendaire Kadath. Mais Nyarlathotep, le Chaos rampant, multiplie les obstacles pour l'arrêter. Carter va ainsi croiser différentes peuplades, des êtres étranges comme des vampires ou les fameuses Maigres Bêtes de la nuit. La route est longue jusqu'à la ville merveilleuse, tout comme elle sera longue pour les Hobbits s'en allant au Mont du Destin, pour le Guerrier Eternel recherchant Tanelorn ou pour Roland désireux de trouver sa Tour Sombre. Bref, Lovecraft inaugure pratiquement la « dark fantasy à quête » dans ce court roman qui, au départ, peut sembler austère. Pas de dialogues, beaucoup de descriptions, voilà le programme de ce récit dans lequel le ressenti parait plus important que la narration proprement dite, parfois décousue. En effet, Lovecraft aura rarement été aussi hyperbolique dans l'utilisation des termes évocateurs. Dès les premières pages, l'écrivain nous convie « dans cet ultime abîme du plus grand désordre où les chimères et les blasphèmes sont le centre de toute infinité », là où « Azathoth se goinfre au milieu des battements sourds et insensés d'abominables tambours et des faibles lamentations monotones d'exécrables flutes ». L'écrivain multiplie les adjectifs : tout est « horrible », « monstrueux », « obscène », « blasphémateur », etc. Son style emphatique trouve ici son apogée, à la plus grande joie des laudateurs de l'écrivain et à la consternation de ses critiques. Quoiqu'il en soit, Lovecraft reprend des éléments de divers récits antérieurs : la ville d'Ulthar où les félidés sont sacrés, l'Anglais Kuranès régnant avec nostalgie sur la cité merveilleuse de Celephaïs, les divinités Nyarlatothep et Azathot, les Grands Anciens, les Manuscrits Pnakotiques et le Necronomicon, etc. Une véritable synthèse de ses thématiques revisitées durant une aventure épique, véritable Odyssée inspirée des grands auteurs mythologiques. Une réussite exceptionnelle, plus proche de la poésie en prose que d'un véritable roman. Parfois ardu mais doté d'une force d'évocation exceptionnelle LA QUETE ONIRIQUE DE KADATH L'INCONNUE multiplie les images fulgurantes.
Le lecteur intéressé poursuivra son exploration des contrées du rêve avec quelques nouvelles très réussies comme « Les chats d'Ulthar », « le témoignage de Randolph Carter » ou « La clé d'argent » qui nous conte les entreprises d'un Carter vieilli pour redécouvrir le chemin des univers oniriques. Les passionnés se procureront également le magnifique « Kadath, guide de la cité inconnue » dans lequel quatre nouvelles voisinent avec de nombreuses illustrations pour proposer une véritable cartographie de l'imaginaire lovecraftien.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Le titre dit tout : ce livre baigne dans une atmosphère de rêve et de cauchemar étrange au plus haut point. Poétique, élégant et étrange, il nous emmène dans les contrées des rêves de Lovecraft, un lieu où se côtoient toutes les créatures les plus étranges. D'une manière générale, le peu d'explications (on commence à avoir quelques informations sur le héros vers le milieu du livre !) peut en rebuter certains, mais l'atmosphère étrange, féérique et terrifiante invite à un voyage qu'il est difficile d'oublier.
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Comment faire quand on veut découvrir Lovecraft et qu'on déteste la littérature d'horreur ? Que le simple nom de Cthulhu nous donne des frissons ? Une des solutions est de sélectionner une de ses oeuvres qualifiées d'onirique, moins angoissantes, comme cette quête de Kadath la ville inconnue.

Certes, le pays des rêves est habité de créatures démoniaques mais le héros de la quête, un explorateur chevronné, arrivera à se sortir de toutes les embûches. Il découvrira le lieu où se trouve Kadath la cité du désert glacé et il comprendra quelle est la cité du couchant qui habite ses songes.

J'ai été accrochée par le début du premier chapitre, avec le rêve féerique de la merveilleuse cité. J'ai apprécié d'être plongée dans un univers immense et mystérieux, peuplé de créatures fantastiques de toutes sortes. Mais le monde des cauchemars est encore beaucoup trop présent à mon goût. le seul point réconfortant est l'affection du héros pour les chats, et ils le lui rendent bien, ces matous ayant des pouvoirs très utiles dans un tel univers.

L'écriture est particulièrement dénuée d'affect, ce qui fait que je ne me suis pas sentie très concernée par le sort du pauvre explorateur. le style purement descriptif rend bien les différentes atmosphères des lieux visités et parvient à éviter le côté grand-guignolesque de ce type d'histoires.

Je comprends parfaitement l'attraction que procure l'auteur mais ce n'est clairement pas mon genre de littérature.
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Pour ceux qui trouvent Lovecraft trop glauque avec ses nouvelles un peu horrifiques, je vous conseille celle-ci qui est très belle même si passer son temps à rêver peut paraître un brin effrayant. Ce roman ne manque pas de poésie, et sous le couvert du rêve, Lovecraft nous fait voyager dans un monde fascinant qui n'a rien à envier aux plus grands noms de la fantasy.
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Un excellent Lovecraft, totalement onirique et d'une richesse insoupçonnée et prodigieuse. J'ai adoré ce voyage en compagnie de Carter, les descriptions de Lovecraft sont un ravissement et les aventures qu'il nous fait vivre toujours aussi grandioses.
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Randolph Carter est un "rêveur expérimenté". Après avoir aperçu en rêve une cité fantastique, il décide de partir à sa recherche en traversant les contrées oniriques...

Écrite en 1927, quelques mois après l'Appel de Cthulhu, cette novella n'est parue que 16 ans plus tard. Même s'il est toujours question des Grands Anciens, on se rapproche plus de fantasy à la Tolkien que des romans horrifiques auxquels nous étions habitués avec Lovecraft.
Randolph nous fait traverser en long et en large les "contrées du rêve" et ses paysages surréalistes. Il y croisera des peuplades toutes plus étranges les unes que les autres, comme des hommes-crapauds, des goules ou les chats d'Ulthar. On sent un peu de nostalgie dans les descriptions de ses voyages dans les grands espaces. Il faut se préparer à manger 140 pages de tartines de descriptions sans la moindre ligne de dialogue, mais le talent et la richesse du vocabulaire de Lovecraft font qu'on ne s'y ennuie pas.

C'est une ôde à l'imagination et à la rêverie, et une facette étonnante de l'oeuvre de l'auteur.Gloire aux chats, et gare à Nyarlathotep !
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Amateurs de Cthulhu, passez votre chemins, nous abordons ici un autre grand cycle de Lovecraft : le Cycle du Rêve.

Le héros, Randolph Carter rêve de la cité de Kadath mais ne peut y parvenir.
Cette longue nouvelle va retracer son parcours pour atteindre la cité, en passant évidemment par le monde du rêve.

Autant Lovecraft est intéressant via son cycle du Mythe de Cthulhu, autant cette nouvelle m'évoque plutôt les univers fantastiques "classiques" de Robert E. Howard ou de Clark Ashton-Smith.
Une fantasy stable, à la mode des années 20-30, mais bien loin de la terreur indicible qui se cache dans les pages du cycle de Cthulhu.

Une déception pour ma part, car j'attendais du Cthulhu là où il n'y en avait pas.
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Malgré son apparence le livre ne se lit pas si facilement que ça. En effet l'écriture est un peu dense dut au trop nombreuse description ce qui pourrait en déranger certain. Même si le livre est classé en fantasy, on lit du Lovecraft, il ne s'agit de nain et d'elfe mais plutôt de goule, de monstre sans visage etc...
J'ai plutôt apprécier le livre, malgré la présence de trop nombreuse description qui pourrait gêner le lecteur.
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C'est la première fois, depuis que je me suis lancé dans mon entreprise d'analyse et de lecture des écrits de Lovecraft, qu'un de ses récits me tombe des mains. Et pourtant, dieu sait que j'adore le Cycle du Rêve, dont les contrées oniriques m'ennivre l'esprit et dont la prose atteint à chaque fois des sommets d'excellence.

Mais si cet aspect marche à merveille sur de courts récits, nous faisant embarquer juste le temps qu'il faut dans de lointains royaumes hallucinés, faire tenir ce voyage sur quelques 140 pages est une tout autre chose. le problème, c'est que très rapidement, nous sommes noyés sous une quantité ahurissante de descriptions, de noms de lieux et de peuplades imaginaires. Et le tout est combiné avec un lexique riche et soutenu, dont aucune pause chapitrée ne permet de reprendre son souffle ! C'est donc une véritable lecture sous apnée qu'effectue le lecteur, avec l'impression très rapidement de n'avoir aucun moyen de s'accrocher à l'univers onirique qu'explore Carter. Et ce ne sont pas de sublime cité comme Celephais, dont les minarets dorés surplombent les confins lointains, qui suffiront à satisfaire ma soif de quête onirique
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