Ah que voilà une belle surprise. Je me suis prêtée au jeu dans un challenge de lecture : un autre lecteur a pioché un roman dans ma pile à lire. Et je me suis vue attribuer
le Passeur.
La preuve renouvelée que la littérature jeunesse recelle de belles pépites.
Un grand merci donc à @Fleurdesiles97120 pour ce choix.
Comme de coutume, je ne vais pas vous raconter l'histoire, car il n'y aurait alors plus d'intérêt à ce que vous le lisiez. Et je vous recommande sa lecture de 10 à 100 ans. Car il interroge sur la liberté de ressentir. Si l'on escamote la douleur et les émotions négatives, que reste-t-il des émotions positives ? S'il n'y a plus d'ombre, comment distinguer la lumière ? S'il n'y a plus de silence, comment apprécier la musique ? Ce roman s'attaque à ces questions au travers de l'histoire de Jonas et sa communauté, ultra lissée. Pas de mort, pas de douleur, pas de chômage, pas de faim, pas de choix. Mais alors pas de passion ? Pas d'envie ? Une vie terne et tellement uniformisée qu'elle en devient sans intérêt. Alors quand Jonas sort de sa caverne, qu'il découvre en pleine lumière toute ce qui a été estompé, gommé, au nom du bien-être mais au mépris du libre-arbitre le plus basique, il…Non je ne dirai rien. Pour savoir il vous faudra lire ce roman. L'écriture est claire, fluide, nette et sans chichi.
Donc à la question faut-il le lire ? Evidement je réponds oui. La bonne nouvelle est qu'il fait partie d'une tétralogie. Vous aurez donc le loisir de lire également l'Elue et
le Fils et
Messager si celui-ci vous plait. Vérifiez l'ordre recommandé pour la lecture sur babelio.
Si vous aimez les dystopies de mondes parfaits, je vous recommande également
Un bonheur insoutenable de
Ira Levin. Et au passage, petite page de réclame : je vous recommande les challenges de lecteurs qui sont de formidables réservoirs d'inspirations et de découvertes. Je fréquente assidument le Challenge Multi-defis de l'année en cours.