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EAN : 9782351782750
464 pages
Gallmeister (05/05/2022)
3.48/5   96 notes
Résumé :
“N’importe quel imbécile peut écrire un polar en un mois !” Hannah en est persuadée lorsqu’elle interpelle Jørn Jensen, star du polar au Danemark. Snob, alcoolique et solitaire, Hannah aussi est romancière, mais elle écrit de la ‘‘vraie’’ littérature. Même si dernièrement elle est en panne d’inspiration. Aussi, quand Jensen la met au défi d’écrire un polar en trente jours, accepte-t-elle. Direction l’Islande, ses tempêtes de neige et sa nature indomptable, le décor ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 96 notes
L'auteure danoise, dont c'est le premier roman, est avant tout une scénariste reconnue dans son pays. Et on peut dire qu'elle sait manier habilement une intrigue policière!

Hannah est une romancière quelque peu arrogante et solitaire , grande consommatrice de vin, dont les livres intimistes, réservés à une élite, se vendent de moins en moins. Lors d'une foire littéraire, la voilà mise au défi d'écrire un polar en trente jours, elle qui méprise ce" sous-genre", selon elle.

Elle part en Islande pour trouver l'inspiration, chez une amie de son éditeur. Elle désespère d'abord d'écrire quoi que ce soit, perdue dans ce petit village de pêcheurs, où rien ne se passe et où l'obscurité commence très tôt en cet automne.

Mais vous vous doutez bien qu'un meurtre, celui d'un jeune homme, va venir bouleverser les vies tranquilles. Hannah s'improvise détective, avec maladresse et à ses risques et périls... Ce qui lui permet de retrouver l'inspiration.

Certes, les situations un peu trop rocambolesques peuvent agacer, mais j'ai trouvé ce livre original, atypique, non dénué d'auto-dérision, quant aux procédés d'écriture de polars. Mais il m'a plu surtout pour son personnage principal, Hannah, qui m'a fait penser, par certains côtés, à Olive Kiterridge : mal à l'aise dans ses rapports sociaux, cependant perspicace, capable d'empathie, horripilante et attachante à la fois. J'espère la retrouver pour d'autres aventures !
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Comme cet autre polar islandais que j'ai attaqué et rapidement abandonné, l'accroche de celui-ci, très réussie, nous propose de suivre les pas d'Hannah, une écrivaine de « vraie littérature » en mal de succès d'édition qui va se lancer dans la rédaction d'un polar en moins d'un mois pour répondre au challenge d'un confrère, auteur de polars à succès qu'elle exècre!
Pour ce faire et sur les conseils de son éditeur enthousiaste, elle accepte de s'exiler en Islande, chez l'habitant(e), histoire de se consacrer exclusivement à l'écriture.
Accueillie à l'aéroport par Ella, une sexagénaire dynamique qui ne parle ni le danois, ni l'anglais, voici notre écrivaine propulsée à l'autre bout de l'île dans une bourgade coupée du monde, dans un décor peu propice au dilettantisme, mais favorable à l'écriture.
Jusque-là, tout va bien. Et comme pour ma dernière tentative de thriller danois, (avortée au premier tiers), c'est après que ça se gâte!
La mise en abîme du polar dans le polar démarre avec la mort suspecte du neveu de la logeuse et là on comprend que cet événement va constituer le source d'inspiration d'Hannah, l'écrivaine curieuse, obstinée, pleine d'humour, intelligente, vive mais très auto dépréciée et alcoolique…
Malheureusement, le polar dans le polar dont on nous livre quelques extraits en italique s'avère fort peu convaincant. Quant au polar lui-même, nourri des informations qu'Hannah tire de ses laborieux échanges avec Ella ( qui ne parle pas mais écrit le danois, avec des phrases dont les verbes sont à l'infinitif) , son intrigue est poussive, fragmentaire, et a bien du mal à maintenir l'intérêt du lecteur. l'amateur de "vraie littérature" découvre alors au fil des chapitres, une Hannah plus fouineuse que curieuse, plus entêtée qu'obstinée, lourdaude, imprudente, impulsive tendance écervelée, très 1er degré, fort mal embouchée et toujours très alcoolique!

En fait, c'est un peu comme une publicité mensongère:
la plume supposée "excellente" de l'écrivaine, puisqu'en temps normal, elle écrit de la « vraie littérature » destinée à un public qui sait lire entre les lignes et donc à petit tirage, cette plume qu'on attend brillante, qualitative, nous sert en réalité pas mal de longueurs, avec zones d'ombre entretenues artificiellement par le mutisme obstiné des protagonistes, avec rebondissements improbables et passages sans grands relief, servant de prétextes à une romance lesbienne, apparemment chère au coeur de l'autrice, mais pas forcément utile au récit.
J'ai lu jusqu'au bout, retenue par le style décalé, parfois drôle, l'autodérision du ton, que j'ai bien apprécié et aussi pour voir comment l'autrice allait argumenter et développer cette opposition « vraie » littérature et littérature "bas de gamme" qui est l'élément déclencheur de l'intrigue.
La démonstration n'est franchement pas convaincante et j'ai fini par me demander si l'autrice avait les moyens de ses ambitions.

Jenny Lund Madsen, scénariste et militante pour la reconnaissance LGBT dans l'audiovisuel, dont c'est le premier roman, est sans doute promise à un grand avenir…………….. sur Netflix.
Mais Netflix, est-ce du vrai cinéma ?

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Ca s'annonce comme LA révélation polar de cet été ! Quelle claque ! On frôle le coup de coeur, mon seul reproche, le livre est trop court, j'aurais adoré rester un peu plus longtemps en compagnie de Hannah et du froid glaciale de l'Islande.
Dès l'introduction, beaucoup de questions se posent, qui est cet homme qui semble vouloir en finir, qui est dans la voiture, pourquoi veut-il absolument en finir avec la vie et en même temps rester vivant avec rage, etc. Ce prologue d'une page et demi en dit déjà long sur les suites de l'aventure, je vous conseil au passage de vous réserver une après-midi car vous ne le lâcherez plus.
« N'importe quel imbécile peut écrire un polar en un mois ! »
Ce sera le défi de Hannah, notre personnage principal lorsqu'elle rencontrera un auteur hautain, elle partira pour l'Islande pour relever le défi littéraire. Tout se passe trop bien, hein ? Evidemment, il y a un meurtre et notre héroïne va vouloir mener l'enquête mais ses questions soulèvent des tabous, mais chut, je ne veux pas vous gâcher la surprise de la fin.
Le décor est superbe, les personnages sont bons, le rythme est intense tout en laissant le lecteur respirer et profiter des paysages fabuleux du pays. L'Islande me fascine dans ce roman comme dans d'autre que j'ai pu lire, ce froid intense, cette obscurité, la chaleur des habitants, le côté reclus réveil en moi mon côté ours, ses paysages, sa force, tout ici est présent pour me plaire davantage.
Les chapitres courts, j'adore, non seulement ça donne un rythme intense au bouquin mais en plus je me dis toujours « encore un chapitre et j'arrête », que nenni ! J'ai dévoré ce roman, bien plus qu'un livre de plage… allez je le dis, un coup de coeur quand même !
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Trente jours, le temps que s'est donné la danoise Hannah pour écrire un polar à Hùsafjördur (Islande). Un pari risqué, car bien qu'écrivaine, elle n'a jamais écrit de roman policier, et trente jours, c'est trop court! Mais le crime l'attend à Hùsafjördur où le neveu de sa logeuse est assassiné le jour suivant son arrivée. Est-ce que ce dépaysement et cet évènement vont débloquer notre écrivaine, incapable d'écrire trois lignes depuis des mois? Peut-être. En tout cas, elle enquête elle-même sur ce crime, car elle a une faible opinion de la capacité du policier local, Viktor, à résoudre cette affaire.
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On développe vite de l'empathie pour Hannah. Enquêtrice amateur, mais décomplexée, auteure débutante de polar, mais prête à relever le défi, elle comprend que ce meurtre va l'inspirer pour la rédaction de son roman. Elle veut donc tout savoir sur cette affaire et, en même temps, elle commence la rédaction de son opus : "L'île de la mort". Au passage, nous allons apprendre comment construire une bonne intrigue de roman policier, soit par le biais des réflexions personnelles d'Hannah, soit avec les conseils qu'un auteur célèbre de polar donne à Hannah.
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Trente jours d'obscurité est autant un excellent thriller policier qu'un roman psychologique affûté où le caractère entier d'Hannah va l'opposer à plusieurs personnes. Mais elle va tirer de cette détestation sa volonté de réussir son pari d'écriture et de rechercher l'assassin. Dans une Islande prise dans une tempête de neige hors norme, les suspects apparaissent de plus en plus nombreux, les agressions se multiplient, Hannah et Viktor sont quasiment seuls à faire face à la situation. Mais, en fouinant partout, Hannah ne se met-elle pas en danger de mort?
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Un mot enfin sur le style si particulier de Jenny Lund Madsen - qui est partie intégrante du plaisir de lecture : il est direct, alerte, décontracté et finalement agréable et addictif. La construction assez classique de l'intrigue (récit linéaire) évite l'écueil des perpétuels retours en arrière (tendance moderne) qui font rapidement perdre le fil des évènements. Ainsi, on est emporté en permanence par les doutes et les bourdes d'Hannah, qu'elle soigne par une consommation immodérée de vin et de whisky! Pour un premier roman, c'est une belle réussite… qui utilise toutes les ficelles d'un bon roman policier.
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« N'importe quel imbécile peut écrire un polar en un mois ! »
Celle qui déclare ça est une auteure de la « vraie littérature », celle de l'élite, petit public d'avertis capables d'assimiler un langage choisi et des discours théoriques fournis d'idées très très ….
Elle déclare ça avec beaucoup de mépris face à un auteur de polars à succès, représentant de la « littérature bas de gamme ».
Un séjour en Islande doit être le moyen de répondre à ce défi.
Va suivre une série d'événements plutôt rocambolesques et plutôt difficilement crédibles mais le style décalé, ne se prenant pas au sérieux permet de tourner les pages sans déplaisir.
Par contre le polar dans le polar, dont on peut suivre le développement en italique, est vraiment en dessous de tout !
Une lecture sans prise de tête qui sera vite oubliée !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le départ des autres conduit ceux qui restent à s’interroger sur leur vie; la mort remet les contingences de la vie en perspective. On se demande quel visage elle prendra à l’heure où elle nous emportera.
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C’est beau Copenhague sous le soleil d’automne, avec tous ces gens qui s’obstinent à porter des manches courtes malgré le mois de novembre. Comme si garder la peau nue prolongeait l’été.
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Pourquoi les gens ne comprennent-ils pas que les bagages circulent tout le long du tapis, et qu’il serait donc plus judicieux de se répartir autour de celui-ci ? C’est le principe même de l’engin, nom de Dieu ! Les bras croisés, elle observe ses compagnons de voyage ; quel est leur but, de quoi ont-ils peur ? Que quelqu’un s’enfuie avec leur valise identique à toutes les autres et remplie de linge sale ?

Ils ont voyagé tous ensemble à travers le matin ; traversé l’obscurité pour revenir une heure en arrière. Une expérience collective presque poétique et l’une des rares occasions où Hannah se sente appartenir à un groupe : nous voilà très haut dans le ciel, et si nous tombons, nous mourrons tous ensemble. L’idée d’une mort collective a quelque chose de rassurant. Mais ses compagnons de voyage sont maintenant sains et saufs et se conduisent comme des hyènes autour d’une charogne. Le sentiment de communauté est vite balayé par les querelles du tapis à bagages.
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Dans la cuisine, elle trouve Margrét assise sur la table en train de fumer une cigarette par la fenêtre. […]
- Je sais, je ne devrais pas fumer. Ça donne le cancer du poumon aux enfants et tout ça. Mais c'est mon seul luxe.
Margrét crache une bouffée de cigarette dans l'air. Hannah l'observe, elle n'est pas vraiment du genre Mary Poppins à l'islandaise. Plutôt un personnage de la Nouvelle Vague, pas Godard, non. Plus accablée par l'âpreté du quotidien ; Truffaut peut-être. Oui, elle pourrait tout à fait être l'héroïne d'un film de Truffaut. La Femme d'à côté.
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Hannah remue sur son tabouret, mal à l'aise. Qu'est-ce qu'il entend par là? Que c'est elle qui était visée?
- Vous ne croyez tout de même pas que quelqu'un aurait cherché à m'attaquer? […]
Hannah boit une grande gorgée de son café-whisky. Serait-elle vraiment sur le point de démasquer le meurtrier? D'après ses quelques connaissances en matière de polar, elle sait que la vie de l'enquêteur finit toujours par être menacée quand il s'approche un peu trop près de la vérité. Mais cette idée est un peu absurde, car elle est encore loin d'avoir démasqué qui que ce soit.
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