Un océan d'amour

À première vue, la couverture rouge et bistre et l'encadrement suranné sont un pastiche des Voyages Extraordinaires dans la collection Hetzel.  Mais l'ironie perce dans l'oeil du poisson, dans les fleurs enfantines et dans la silhouette bigouden : nous sommes loin du sérieux « Troisième République ». D'ailleurs le titre est tarte : « Un océan d'amour ». Ce sont à peu près les seuls mots d'une BD aussi sarcastique (tendresse, tourisme, pollution, politique) que raffinée : voir les champs/contre-champs de la première page et le raffinement des couleurs pages 13, 37, 96, en fait partout. L'histoire est palpitante et muette : je ne la raconterai pas. Il faut lire ce livre puis le relire parce qu'on a manqué plein de détails savoureux. 

Il était évident que cette histoire devait être muette. Avec Un océan d'amour, on n'est pas dans l'exercice de style mais dans l'histoire d'un couple qui se connaît si bien qu'il n'a plus besoin de se parler. Jamais l'un et l'autre ne perdront espoir ; chacun mettra toutes ses forces pour retrouver l'autre et cette volonté déplacera des montagnes.

Les rebondissements s'enchaînent, il n'y a aucun temps mort, aucune reprise de respiration. Ces deux-là sont vivants, vieux de corps mais jeunes d'esprit, malicieux et gagnent le coeur du lecteur dès les premières pages. L'imagination fera naître les sons d'ambiance et onomatopées et jamais, durant plus de deux cents pages, on ne se dira qu'il manque la parole aux personnages. le dessin de Grégory Panaccione se marie extrêmement bien au récit de Wilfrid Lupano, servant une histoire vivante, burlesque, délicieusement drôle et pleine d'amour. Une véritable réussite !.
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Il fallait toute la dextérité d'un scénariste comme Wilfrid Lupano et la maestria des pinceaux de Grégory Panaccione pour raconter une histoire sans paroles qui aborde d'aussi beaux thèmes que l'amour et la séparation. le couple de ce récit, un pêchou et une bigoudène se retrouvent séparés par un océan. Ils vont vivre chacun des aventures rocambolesques : l'un se perd en mer, l'autre part à sa recherche, bousculant au passage une vie bien rangée. Se retrouveront-ils ?
Cet album est tendrement drôle et drôlement tendre. Certaines situations sont ubuesques comme le moment où notre bigoudène consulte une voyante qui lit l'avenir dans les galettes de sarrasin ! Ce qui n'empêche pas au passage, le scénariste d'effleurer des problèmes sensibles comme l'immigration ou la surpêche. Mais toujours avec une touche d'humour…

Chronique complète sur le site.

Un Océan d'Amour est un défi remporté haut la plume par le combo Panaccione-Lupano, une osmose du neuvième art qui prouve que les actes comptent bien plus que les sentiments, une bande-dessinée sans phylactère d'une légèreté délicieuse débordante d'expréssivité et de messages. Un pétillant message d'amour aussi bien pour l'être humain que pour la nature qui l'entoure, peint de la plus belle des aquarelle.
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Il y a plusieurs mois que je tourne autour d'Un océan d'amour de Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione. Il faut dire que les avis élogieux ne manquent pas sur cette bande-dessinée. Mais j'avoue que le côté muet de cet ouvrage me faisait un peu peur. J'ai finalement pris mon courage à deux mains, je l'ai emprunté à la médiathèque et je me suis lancée. Et bien m'en a pris car ce fut une magnifique découverte.

Dans cette bande dessinée, on rencontre et on suit deux personnages. Monsieur et Madame vivent en Bretagne. Comme tous les matins, Monsieur part pêcher sur son petit bateau traditionnel pendant que Madame l'attend à la maison. Mais ce matin-là, Monsieur est pris dans les filets d'un énorme bateau de pêche ce qui va l'entrainer dans diverses aventures. Pendant ce temps, Madame est très inquiète de ne pas voir son homme rentrer et elle va tout mettre en oeuvre pour le retrouver ce qui va également l'entrainer dans plusieurs péripéties… Pour en savoir plus, il faut faudra découvrir Un océan d'amour !

J'ai beaucoup aimé cette histoire pleine de tendresse mais qui véhicule aussi des messages, écologiques notamment, qui me paraissent importants. Je me suis tout de suite attachée aux deux personnages principaux de cette histoire que j'ai trouvé attachants et touchants. Dès que j'ai vu Monsieur et ses verres en cul de bouteille, j'ai eu un bon pressentiment pour tout vous dire. J'avais plus de réserve avec Madame mais j'ai adoré sa détermination pour retrouver son homme dans cet océan. J'ai suivi avec plaisir et intérêt les rebondissements qui viennent jalonner l'intrigue.

Comme je vous le disais plus haut, j'avais un peu peur du côté « muet » de cette bande-dessinée. Et effectivement, il m'a fallu quelques planches pour m'adapter et vraiment regarder les images. Mais très rapidement, je m'y suis faite. Il faut dire que les dessins de Grégory Panaccione sont excellents : les personnages expressifs, les cases ne sont pas surchargées pour nous mener à l'essentiel, et les couleurs sont superbes. Je ne résiste d'ailleurs pas à la tentation de vous glisser une planche dans ce billet.

Vous l'aurez compris, Un océan d'amour est une très belle découverte que je vous conseille vivement. Ne faites pas comme moi et ne vous laissez impressionner par le côté « muet » de cette bande dessinée qui vaut vraiment le coup d'oeil !
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Un très bel album. D'abord graphiquement avec de superbes couleurs et les expressions des personnages soignées. Puis, du point de vue scénario, touchant, drôle, burlesque et sensible.
Un album sans texte très réussi ! Bravo.

Un océan qui se passe de mots car tout est dans la force du dessin pour cette BD sans paroles où se croisent gros bateaux et petit esquif de pêche, bigouden à la poitrine et à la crêpière généreuses et bimbos de paquebot, frêle pêcheur et gros trafiquants, mouette collante et sardines odorantes, tradition et modernité... Beaucoup d'humour et de tendresse pour cette histoire originale qui est un joli clin d'oeil à la Bretagne.

« When the seagulls follow the trawler it is because they think sardines will be thrown into the sea. »

[...]

C'est l'appel du large qui réveille notre vieux matelot, embarquant sur son rafiot pour sa pêche quotidienne. Il est déjà loin des terres lorsque le jour se lève et que son estomac pousse ses premiers gargouillis… pas de bol, encore ces saloperies de sardines à l'huile qui rejoindront les autres au fond de la cale.
Puis vient la tuile, un cargo filant à vive allure droit sur l'embarcation. le choc est évité de justesse mais le petit chalutier se retrouve empêtré dans les filets.

De péripétie en péripétie, Wilfrid Lupano envoie son marin en voyage de l'autre côté de l'Atlantique avec pour seules compagnies une mouette et quelques boîtes de sardines.
L'auteur redouble d'ingéniosité lorsqu'il envoie la femme du matelot, forcément très inquiète, braver le grand océan à sa recherche.Un chassé-croisé d'amour et d'eau fraîche que ne se lasse pas d'illustrer Grégory Panaccione. Ses dessins tout en couleurs sont un régal : cadrages parfaits, visages expressifs, on se passe allègrement des mots pour mieux se concentrer sur les images, suffisamment évocatrices.

L'humour est omniprésent, largement animé par la bigoudène, son caractère et ses talents (de cuisinière et de crochet notamment). Ce n'est pour autant pas la seule marque de fabrique de cet album puisque les auteurs en profitent pour tailler quelques costumes. Chalutage massif, dégazage en mer, 7ème continent… il fait aussi bon de rappeler que notre planète mérite mieux que notre propension au déchet.

[...]

La chronique complète à lire sur Bedea Jacta Est !
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BD géniale qui raconte la vie d'un marin et de sa femme Bigoudène. le contenu de cet ouvrage est globalement compris dans le titre : "Un océan d'amour" puisque la BD met en scène les aventures d'un pauvre pêcheur et de sa femme qui n'hésite pas à affronter l'océan et le monde moderne pour le retrouver lorsqu'il ne revient pas à la maison.
J'ai été particulièrement sensible aux côtés surprenants et attachants des personnages : le mari petit, vieux et malvoyant a l'air assez falot mais fait preuve d'héroïsme et n'hésite pas à se sacrifier pour sauver un autre marin ; la femme grande, imposante, à la fois sévère et attentionnée, très attachée à son terroir et apparemment casanière, n'hésite pas à tout quitter et sait se rendre indispensable dans certains contextes où elle paraît, de prime abord, complètement passée de mode. Elle tient tête au chef étoilé du bateau-croisière concernant la cuisson du homard, elle réalise des crêpes pour les vacanciers du bord quand elle voit qu'ils sont accrocs de la malbouffe (hamburgers, glaces, sucreries, gâteaux d'apéritif), elle montre aux femmes comment réaliser des dentelles de qualité. Son potentiel anachronique est donc habilement détourné pour en faire la star du jour dont on peut admirer la photo sur les réseaux sociaux et dans les magazines fashion.
Une mouette, quant à elle, fait ici figure de meilleure amie du pêcheur. Si elle semble au départ surtout intéressée par les sardines à l'huile que celui-ci est contraint de manger alors qu'il les a en horreur, elle se montre ensuite suffisamment altruiste pour lui apporter une sardine fraîche en retour quand ce dernier, perdu au milieu de l'océan, manque de mourir de faim.
Toutefois, si cette BD met en avant la poésie de la mer et l'amour sincère des deux protagonistes, elle dénonce aussi diverses calamités modernes comme les déversements pétroliers en mer, la méfiance excessive des gardes-côtes et leur comportement agressif vis-à-vis des étrangers, les attaques de pirates, le 8e continent de déchets, l'emprisonnement arbitraire dans les pays dictatoriaux d'Amérique latine et le harcèlement journalistique lié au buzz médiatique.
Lupano et Panaccione sont donc parvenus à créer une BD sans texte qui traite néanmoins avec brio de sujets essentiels qu'ils soient gastronomiques, écologiques ou politiques.
Une très belle réussite à acheter sans hésiter !

Malgré l'absence totale de texte (au point que les écrits intra-diegetiques eux-mêmes détonnent un peu), j'ai vraiment adoré.L'histoire est fluide, tantôt drôle, tantôt poetique, avec même un zeste d'action et... pas mal de réflexion bien mené (toujours sans le moindre mot !)

Le dessin, l'intrigue, le délire, la douceur. C'est d'une douceur délicate, légèrement vieillie.. L'ambiance est très belle et on se laisse vite happer par le rythme. Bref une petite perle a déguster en boucle.