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Le choeur des dragons tome 1 sur 5
EAN : 9791028121129
912 pages
Bragelonne (07/06/2023)
3.83/5   112 notes
Résumé :
Kihrin a grandi dans les quartiers pauvres de la Cité capitale. Voleur et fils de ménestrel élevé dans une maison close, il a été bercé par les fables évoquant des princes disparus et des aventures trépidantes. Lorsqu'il est malgré lui désigné comme le fils perdu d'un seigneur cruel et corrompu, Kihrin se retrouve à la merci des querelles de pouvoir et des ambitions politiques qui animent sa nouvelle famille.

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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 112 notes
Annoncé depuis des mois chez Bragelonne comme l'événement fantasy de l'année (rien que ça), le roman de l'américaine Jenn Lyons arrive en grandes pompes en France.
Accompagné d'une presse dithyrambique outre-Atlantique, le Fléau des Rois n'est pourtant que le premier volume d'une série, celle du Choeur des Dragons, qui compte à ce jour deux autres volumes (The Name of All Things, déjà disponible, et The Memory of Souls annoncé pour septembre prochain).
Souvent comparé au Nom du Vent de Patrick Rothfuss ou aux romans de Brandon Sanderson, ce premier opus a bien des qualités à faire valoir…et quasiment autant de défauts !

Le prince-héritier et la métamorphe
Commençons d'abord par expliquer ce que raconte cette énorme brique de 761 pages.
Tout commence par une conversation entre un prisonnier et sa geôlière : Kihrin et Serre. Bien vite, on comprend qu'une longue histoire unit ces deux-là et que leur inimitié se trouve intimement liée aux événements du monde qui les entoure.
Passant un pacte avec la créature qui la surveille (car Serre est une métamorphe capable de prendre l'apparence de n'importe qui), Kihrin accepte de raconter son histoire. Insatisfaite de ce qui lui est rapportée, Serre décide alors de compléter l'histoire de Kihrin de son propre point de vue.
Débute alors la première partie (de 675 pages tout de même) qui s'avère une sorte de ping-pong entre les deux fragments des aventures de Kihrin.
Ce jeune adolescent — qui a quinze ans lorsque débute le récit — n'a rien d'ordinaire (forcément). Fils d'un ménestrel, Surdyeh et voleur appartenant à une confrérie secrète, Kihrin se retrouve rapidement mêlé à une déplaisante histoire d'invocation démoniaque alors qu'il était en train de cambrioler une énième demeure. Propulsé au sein d'un jeu politique qu'il ne maîtrise absolument pas, il va découvrir que sa vie n'est en réalité qu'un mensonge. Notre voleur-truand est en réalité le prince-héritier d'une des grandes maisons Royales de l'Empire de Quur !
Voilà pour le début de la partie narrée par Serre (et donc à la troisième personne du singulier) tandis que celle rapportée par Kihrin directement (et donc à la première personne du singulier cette fois) nous raconte comment le même adolescent devenu esclave parvient à s'échapper des griffes de l'inquiétant Relos Var, un magicien extrêmement puissant, pour finalement rejoindre une île mystérieuse où un clan d'assassins, la Confrérie Noire, va l'aider à rester en vie… et à prendre sa revanche.
Deux parties donc pour un entrelacs narratif qui s'enrichit d'une troisième lecture puisque l'entièreté du manuscrit (avec la seconde partie à compter de la page 675) résulte du travail de recherche de Thurvishar D'Lorus, autre membre d'une autre maison Royale de l'empire Quur et qui annote régulièrement les deux versions de Serre et Kihrin pour apporter des précisions au lecteur ou contester les faits rapportés.
Les bases du Fléau des Rois sont posées, voyons maintenant la suite.

Un livre-univers total
Premier constat (et l'on s'en doutait au vu du glossaire de fin ainsi que de l'arbre généalogique), le Fléau des Rois se veut un livre-univers où la fantasy s'épanouit à chaque coin de page. le lecteur entre dans un monde d'epic fantasy assumé et revendiqué dès la quatrième de couverture.
L'histoire présente ainsi rapidement une foultitude de créatures fantastiques ainsi qu'une bonne dose de magie et de peuples exotiques (notamment les manols qui deviendront très vite l'un des éléments centraux du roman).
L'imagination de Jenn Lyons est débordante, sa plume simple et limpide (mais guère remarquable paradoxalement) et elle maîtrise sur le bout des doigts les éléments qu'elle met en place.
Reprenant des clichés évidents de la fantasy — le jeune héros au coeur vaillant, le parcours initiatique semé d'embûches, la prophétie inévitable, les objets magiques en guise de MacGuffin… — Jenn Lyons compte en réalité sur la densité de son monde ainsi que les circonvolutions de son intrigue franchement énorme pour surpasser son classicisme apparent.
Durant deux cent pages, le Fléau des Rois semble tenir ses promesses même si l'on se perd facilement dans les différents personnages et enjeux dévoilés (trop) rapidement par l'autrice. Malheureusement, cette mise en place de l'univers n'est qu'un prélude à une catastrophe narrative qui semble inévitable à posteriori.

Une densité d'univers éreintante
Le premier des nombreux problèmes du Fléau des Rois, c'est qu'il souffre du syndrome bien connu de vouloir tout faire trop vite et trop bien.
Sans le talent d'archéologue d'un Steven Erikson ou l'expertise narrative d'un Glen Cook, Jenn Lyons vous livre tout un univers en quelques centaines de pages. le lecteur est rapidement submergé par tout ce que raconte Lyons qui ne se contente pas simplement d'un récit mais de deux (souvenez-vous) avec en plus différentes époques qui s'entrechoquent, des créatures qui pleuvent littéralement sur le lecteur et des personnages qui se bousculent (dans ce qui ressemble furieusement à du name dropping au départ tant personne n'a le temps de s'incarner comme il faut... )
Tout va trop vite. Comme on l'a dit, Jenn Lyons maîtrise à la perfection son univers et semble connaître les tenants et aboutissants de son intrigue sur le bout des doigts. Tellement d'ailleurs qu'elle en oublie le lecteur en chemin qui se noie littéralement dans la masse prodigieuse d'informations données.
En segmentant de plus ses deux intrigues sur une alternance de courts chapitres (on en trouve 90 dans ce premier volume), elle empêche de s'attacher aux personnages (et notamment au héros, Kihrin) et aux péripéties.
Après trois cent pages, nous sommes littéralement au bord de la route, sans boussole.
Comprenez-bien que si certains passages épiques fonctionnent comme l'échappée dantesque du navire le Malheur poursuivi par un Kraken et un Dragon au sein d'un maelström maritime saupoudré d'affrontements magiques, la plupart du temps, on se perd totalement dans les multiples magiciens, démons, créatures surnaturelles, fantômes, kraken, dieux et autres déesses et revenants…
Une chose qui parait tout à fait logique puisque le lecteur doit en plus jongler entre deux narrateurs qui n'ont, en vérité, aucune utilité pour faire avancer l'histoire. Rien ne vient justifier cette alternance au final et rien n'aurait empêcher Jenn Lyons de raconter tout ce qu'elle rapporte de façon linéaire…allégeant par la même une aventure qui devient tout simplement incompréhensible à cause de ses rebondissements !

Le temps du twist (et du re-twist)
Non seulement le Fléau des Rois est un livre-univers très dense à la narration artificiellement gonflée mais c'est surtout une catastrophe narrative d'une autrice qui semble n'avoir retenu des ténors du genre que les twist-endings.
Dans ce premier volume, les rebondissements s'abattent comme un orage de grêle sur le lecteur. Pour faire simple, tous les personnages (et bien TOUS les personnages) ont droit à un twist sur leur ascendance, leur descendance, leur accointances ou leur camp.
Tout le monde là-dedans est le fils/le neveu/l'oncle/le père/le grand-père/le père adoptif de quelqu'un. Toutes les 30 pages, un retournement et une révélation, toutes les 30 pages Jenn Lyons fracasse les bases posées pour ses personnages pour ébahir le lecteur. L'énorme problème là-dedans c'est qu'à force de rebondissements, on ne comprend plus rien du tout à qui et qui ou qui fait quoi pour qui et dans quel intérêt. Avec ce rythme asphyxiant, les personnages du Fléau des Rois (qui sont au moins trente) deviennent des prétextes à twists et n'existent tout simplement plus. Kihrin ne crée jamais l'empathie, il devient juste un jeu de dupes permanent sur son identité et ses relations familiales comme l'ensemble des personnages présentés.
Tout le reste passe en arrière-plan.
Et si vous ne trouviez pas tout cela assez complexe, Jenn Lyons capitalise sur deux trouvailles (sympathiques sur le papier, infernales en réalité) : il est possible de Revenir à la vie avec l'aide de la déesse de la mort, Thaena, et une pierre-magique, la fameuse Pierre des Entraves, permet d'inverser les âmes si on tue son porteur. Ah, et il faut aussi ajouter à cela la magie qui permet de prendre une apparence totalement différente et… Vous comprenez le calvaire final représenté par ce premier volume ?
Pour faire simple, imaginez que le personnage d'Eddard Stark dans le premier volume de Game of Thrones ait toutes les 30 pages changé de père, de fils, de camp et de famille avant de découvrir que son père, son fils ou son oncle avait échangé de corps avec un autre par magie, et ça, plusieurs fois !
En plus du reste, et en oubliant les twist magiques et les deus ex machina à n'en plus finir. C'est si lourd et si répétitif que tout le génie de l'intrigue générale, de l'univers et de tout le reste passe à la trappe.
On est éreinté, dégoûté, blasé après les 675 pages de la première partie quand arrive enfin la seconde partie qui prouve que Lyons est capable de faire de belles choses même si elle continue encore, encore et ENCORE à sortir des rebondissements jusqu'à en vomir de partout. Tant et si bien que la révélation finale, celle qui compte le plus, n'a plus aucune importance pour le lecteur.
Voilà comment le Fléau des Rois étouffe sa promesse initiale dans une bouillie narrative totalement et intégralement imbuvable.

Rarement un roman de fantasy n'aura aussi largement gâché ses possibilités.
D'un monde d'une fantastique densité, Jenn Lyons se retrouve avec une histoire catastrophique qui sacrifie absolument tout sur l'autel d'une complexité narrative vaine et harassante. le Fléau du Rois n'est en réalité que le roman du « trop » : trop de personnages, trop de rebondissements, trop de détours…et aucune émotion !
Un échec cuisant et rageant.
Lien : https://justaword.fr/le-ch%C..
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Voilà bien un livre dont la construction n'est pas banale. Dans cet épais pavé – il compte tout de même 761 pages, ce n'est pas mal pour un premier tome d'une série… -, le lecteur se retrouve promené, secoué, baladé, de gauche et de droite, sans avoir souvent la possibilité de se poser. En effet, on comprend assez rapidement que rien de ce qui nous est présenté comme une certitude ne sera pas totalement retourné 50 pages plus loin…

Dans la première partie – pratiquement tout le tome -, on est en présence d'un récit à deux voix : Kihrin, d'une part, qui raconte une partie de sa propre histoire, alors qu'il est retenu dans une geôle. Et c'est sa geôlière, Serre, une créature métamorphe qui, non seulement le contraint à faire se récit, mais qui le complète, en racontant à son tour l'histoire de Kihrin, mais avant la partie que celui-ci nous raconte. Ça y est, je vous ai déjà perdus ?

Et, justement, dans ce double monologue qui raconte deux parties de la même histoire, on découvre progressivement que, dans ce monde, deux éléments au moins font que l'on ne doit jamais se fier à ce qui semble être évident. En effet, d'une part, les métamorphes comme Serre troublent le jeu, en étant capables de prendre l'apparence de quelqu'un d'autre, en plus d'avoir dévoré leur souvenir, leur âme et leur corps. Et, d'autre part, Thaena, la déesse de la Mort, peut parfois accorder à une personne morte la possibilité de Revenir. Ainsi, les morts ne sont pas forcément morts, et les personnes qui sont en face de vous peuvent très bien ne pas être celles que vous croyez…

Ajoutez à cela le fait que l'on est en présence de plusieurs grandes familles royales, avec beaucoup de personnages – si je devais comparer, ce serait peut-être avec Guerre et Paix, de Tolstoï, pour l'épaisseur des arbres généalogiques. Il y a de quoi s'y perdre. D'autant que Jenn Lyons – je soupçonne qu'elle y prenne un plaisir pervers – semble adorer nous égarer, semer ici et là de petits indices ténus… Ainsi, les deux récits de la première partie sont commentés et annotés par un troisième personnage, le tout à destination d'un quatrième personnage qui ne nous est présenté que comme étant « Votre Majesté » : il faudra attendre un bon moment pour pouvoir mettre un nom et replacer les deux personnages en question dans l'histoire…

Et pourtant, avec tout cela, eh bien on arrive à garder le fil principal de l'intrigue, même si, je l'avoue, j'ai fait de-ci, de-là une croix sur telle ou telle intrigue – et personnage – secondaire.

L'univers, vous l'aurez compris, est foisonnant. Il nous est présenté par petites touches, malgré sa complexité, ce qui ressemble furieusement à une gageure. Bref, tout ceci est plutôt habile.

Et puis, disons-le, j'ai pris plaisir à suivre les péripéties de Kihrin, ce personnage qui se découvre au coeur d'une intrigue dont l'ampleur le dépasse largement, croit-il. Les possibilités offertes par cet univers, ses lois et ses failles, sont exploitées de façon plutôt habile par l'auteure. du coup, il ne reste plus qu'à attendre la suite…
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Une de mes meilleures lectures de l'année en fantasy.
Si les thèmes sont classiques (un voleur, un prince, une prophétie, des dieux qui se battent …) je trouve que la forme qu'à choisi l'autrice pour nous la raconter est originale et rajoute un attrait à l'ensemble.

Je préviens tout de suite : on n'est pas non plus sur la fantasy la plus accessible qui soit car on rajoute une couche de complexité en nous racontant l'intrigue de façon un peu décousue (mais qui a un sens). Mais j'ai trouvé ça assez intelligent car ça m'a poussé à faire des théories et à être plus active dans ma lecture que souvent.

L'ensemble du récit constitue en fait un rapport émit à l'intention de l'empereur par l'un de ses conseillers pour lui expliquer une situation en cours dans laquelle une personne est accusée de trahison. L'auteur du rapport espère que le fait de comprendre vraiment la situation permette à l'empereur de pouvoir gracier le suspect.

Le rapport est en grande partie constitué d'une retranscription à l'écrit d'un enregistrement fait à l'aide d'une pierre magique. Cette pierre enregistreuse a été utilisée pour sauvegarder une histoire racontée par deux personnes dans une de leurs conversations.

L'auteur du rapport rajoute à la retranscription ses pensées sous formes de notes qui expliquent, éclaircissement, complètent ou même des fois invalident les informations données dans l'enregistrement. Elles sont donc vraiment très importante pour comprendre ce qui se passe (et ceux qui ne les lisent pas risquent de louper des éléments essentiels pour la compréhension finale).

On est donc sur un récit sur 3 niveaux : l'histoire racontée, la conversation enregistrée autour, et les notes de la personne qui écoute l'enregistrement ensuite. Et pour compliquer le tout, c'est en fait une histoire dans 2 temporalités différentes qui est raconté.

En effet les deux personnes discutant sont un prisonnier et son geôlier. L'intrigue commence lors que le geôlier demande à son prisonnier de confier à la pierre son histoire. Celui ci débute donc celle ci a un moment de son passé. Mais le geôlier n'est pas juste un simple garde. Il s'agit d'une créature métamorphe (qui peut « voler » la vie de personnes en prenant leur apparence, et souvent les remplace de façon définitive en les mangeant) qui a participé à l'action dans le camp adverse et qui donc connait mieux que le prisonnier ce que celui ci n'a pas pu voir. le geôlier pense que ce n'est pas le vrai début de l'intrigue, et donc décide de raconter ce qui c'est passé avant, en offrant des points de vue autres que celle du prisonnier à chaque fois que c'est son tour de parler.

Les deux narrateurs alternent un bout de leur histoire à chaque chapitre.
Du coup on a d'un coté le héros un chapitre et le chapitre suivant on a le passé du héros, mais vu du point de vue des personnes qu'il a côtoyé et aimé. Sachant que si le geôlier/monstre connait leur l'histoire à ce point, c'est qu'il y a de grandes chances qu'il ai tué les personnes en question en les mangeant. Cela rend le héros très triste et résigné de découvrir à chaque fois un nouveau protagoniste et ce que ça signifie pour la personne en question.

C'est évidemment aussi une façon pour le monstre/geôlier de descendre son prisonnier et de tuer toute envie de rébellion en lui prouvant qu'il n'a plus rien à espérer de la vie vu que tout ses proches sont morts.

L'intrigue du passé, celle du geôlier, est celle dont on parle dans la 4ième de couverture de l'éditeur. C'est l'enfance du héros, comment il a découvert qui il était, et dans quoi il se retrouve embarqué sans l'avoir voulu.
La seconde histoire, celle du héros, se déroule des années après, et a une saveur différente parce qu'on commence à parler Dieux, prophétie, pouvoirs. C'est dans celle ci qu'on voit une autre facette de l'intrigue et que les choses commencent à devenir vraiment intrigantes.

Le début ne m'a pas semblé évident. La façon assez complexe dont on est mis dans le monde fait qu'on a du mal à vraiment comprendre les tenants et les aboutissants pendant un long moment. Mais ça n'empêche pas le tout d'être vraiment prenant !

En fait ça donne vraiment un coté mystérieux à l'ensemble car au début on comprend les petits bouts pris séparément, mais il faut attendre au moins la moitié du livre pour commencer à vraiment faire les liens entre les différents éléments. Les informations arrivent vraiment petit à petit, nous obligeant à revoir nos théories au fur et à mesure.

Disons que l'autrice est forte pour nous donner plein d'indices mais en ne nous laissant jamais dans la certitude que ça soit vrai. Ça donne envie de lire la suite pour découvrir ce qui se passe vraiment, et j'ai eu du mal à le lâcher.

J'ai rarement été aussi embarquée dans une histoire. Je pense que ça marche surtout bien parce que chaque partie de l'intrigue prise indépendamment est suffisamment intéressante et donne suffisamment d'indices pour qu'on ai vraiment envie d'en savoir plus.

J'ai vu des personnes qui trouvaient que l'ensemble était trop confus, et je comprend parfaitement leur impression. Ce n'est pas un livre à lire quand on est fatigué, ou qu'on a peu de temps à y consacrer. C'est un livre ou il faut être concentré aussi car on perd vite pied si on loupe des éléments ou des connexions entre eux.

Il est vrai aussi qu'il y a certains passages ou une partie des personnages secondaires ont des noms très (trop?) semblables. C'est expliqué dans le livre par l'étymologie des noms de ce peuple qui fait parti de leur spécificité, mais ça n'en rend pas la chose plus facile car il est très facile de tout mélanger. J'avoue que ça peut sembler rageant car déjà que l'intrigue est complexe, si on rajoute en plus des personnages qu'on confond, ça fait des fois un peu trop à digérer (même moi j'ai râlé à ce moment la alors que j'ai adoré le livre).

De mon coté, le seul point que je note n'étant pas aussi positif que le reste a été le final du livre. Pas la révélation finale mais la petite centaine de pages avant la fin. Dans cette partie la on arrive logiquement au moment ou les deux histoires racontées se rejoignent et la seconde arrive au niveau du présent des les deux narrateurs.

Je ne sais pas pourquoi mais j'étais persuadée que cette partie la serait la fin du tome. Mais en fait non, la suite est un enchaînement d'événements qui amènent à la vrai fin du tome. du coup je n'arrêtais pas d'attendre la fin et après chaque passage je me demandais pourquoi on continuait encore.

Evidemment, maintenant, après ma lecture et la révélation finale, je comprend pourquoi. Mais pendant ma lecture j'étais à nouveau perdue ce qui m'a un peu énervée. Peut être est-ce le fait que pendant cette partie la on lance de nouveaux sujets qui sont à nouveau un mystère alors qu'on avait enfin résolu celui du tome? Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai eu cette impression, mais du coup j'étais moins dedans ce qui est un peu dommage.

Dans l'ensemble malgré le petit couac sur la fin je retiendrai une de mes meilleures découvertes en fantasy de l'année. J'ai passé un excellent moment pendant la lecture, à faire théories sur théories et à voir l'autrice me surprendre plus d'une fois. Ça fait du bien de se dire qu'après toutes ces années à lire de la fantasy, je tombe encore sur des livres qui malgré le coté classique des thèmes abordés, arrivent à m'enthousiasmer autant.

Une chose est sure, je lirais les suivants rapidement !
Lien : https://delivreenlivres.home..
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Quand nous avons vu les couvertures de cette réédition poche, nous sommes tous les deux, Steven et moi, tombés sous leur charme et la décision fut vite prise d'en faire une lecture commune tant l'impatience était grande de découvrir ce qui se cachait de beau derrière. Résultat : une lecture marathon quasiment en apnée pour moi afin de ne pas perdre le fil de ce récit abordable et addictif mais dense et exigeant aussi. Épique, magique et onirique !

Le Choeur des dragons est une saga en 5 tomes parues initialement en grand format entre 2020 et 2022 chez Bragelonne, mais avec des couvertures très sobres qui, personnellement, m'ont fait totalement me méprendre sur le contenu de l'oeuvre. Heureusement que la série est ressortie en poche avec une toute autre proposition reflétant bien mieux son contenu et sachant me donner envie avec ce squelette de dragon inquiétant et hypnotisant. Merci Elsa Roman !

J'avais souvent lu des avis signalant cette saga comme complexe à lire, j'ai donc été surprise par la facilité avec laquelle je suis entrée dans l'univers, certes riche, mais tout à fait abordable imaginé par Jenn Lyons. Celle-ci a une plume fort entraînante et surtout elle n'hésite pas à prendre la main au lecteur, ne tombant pas dans les écueil de l'info-bombing d'un côté ou du mystère à outrance, non elle dissémine avec astuce les informations au fur et à mesure de l'histoire selon les besoins et j'ai beaucoup aimé cela. Après, je ne cache pas qu'au fil des pages, l'univers et surtout les relations entre les personnages sont devenues plus complexes et que les annexes en fin de volume et notamment un certain arbre généalogique ont été bien utiles !

Mais revenons à l'intrigue. Jenn Lyons nous propose une fantasy épique, politique et mythologique assez classique, enchâssée dans une double narration comme je les aime contée à la fois par un homme qu'on suppose être le héros qui a été arrêté et est questionné, et son inquisitrice à la langue bien pendue. Entre eux, un jeu de chat et de souris s'engage aussi bien dans les intrigues qu'ils nous content en parallèle que dans les incipits et notes en bas de pages où ils semblent se répondre, ce qui rend la lecture fort savoureuse.

Nous suivons à travers la plume de Serre, la métamorphe inquisitrice, le récit de l'enfance du jeune Kihrin / Vol, fils de ménestrel, qui côtoie une maison de passe et joue les monte-en-l'air, jusqu'au jour où il tombera sur la mauvaise maison et se retrouvera embarqué dans une aventure qui le dépasse qui aura trait à ses origines et talents secrets. En parallèle, sous la plume d'un Kihrin adulte, nous découvrons comment il a été vendu comme esclave puis séquestré par un dragon tombé amoureux de sa voix, ce qui va l'amener à percer certains grands mystères de son monde.

C'est donc une intrigue fort riche qui attend le lecteur sur près de 900 pages et pourtant je n'ai à aucun moment ressenti de coup de mou. Certes j'ai parfois préféré l'une ou l'autre des intrigues qui s'entrecroisent selon le moment de l'histoire, mais elles m'ont à chaque fois donné envie de poursuivre et de découvrir ce qui allait encore arriver à Kihrin, ce héros dont on découvre peu à peu l'homme qu'il va devenir grâce à Serre, mais également l'homme qu'il est à présent à travers son propre regard.

Soyons franc, c'est le récit de Serre qui nous plonge dans les méandres des histoires familiales complexes et tordues de la grande famille à laquelle Kihrin va se découvrir appartenir que j'ai préféré. J'ai également été plus touchée par la performance de l'autrice sur l'écriture de Kihrin dans ce volet, passant de gosse des rues à fils de noble rebelle, de gosse indépendant, à fils sous la coupe non souhaitée d'un père toxique. Les histoires de la famille D'Mon (quel chouette nom !) étaient tortueuses à souhait, remplies de violence mais aussi de magie et de mystère, avec des personnages hauts en couleur que j'ai aimé adorer ou détester. le père présomptif de Kihrin est une horreur absolue, tandis que son jeune frère Galen et sa servante Miya étaient fort attachants. le décor très oppressant de ce huis clos familial a aussi contribué aux mystères qui allaient exploser ensuite et tout emporter.

Cependant, je dois avouer que question univers, c'est le récit fait par Kihrin, sur l'adulte qu'il est devenu, qui fut le plus riche, sauf que l'autrice fait preuve de plus de maladresse pour l'écrire. D'abord, je n'ai jamais été fan des récits d'esclavages, mais en plus ici, l'autrice passe rapidement sur bien des aspects ce qui empêche de vraiment creuser des choses qui auraient été nécessaire. On comprend mal les changements qui se produisent chez Kihrin car l'autrice passe trop vite sur les faits, les années, les rencontres et c'est bien dommage. Par exemple, il y a fort peu de magie réellement exprimée dans cet univers. On croise bien quelques créatures, démons, dragons, quelques sorts, portails, mais c'est toujours très bref. Ici on avait la chance de voir mettre en scène la rencontre avec un dragon qui avait une réelle aura, je l'ai trouvé trop peu exploité sur la longueur. Il apporte certes des informations sur l'univers mais j'aurais aussi aimé un lien plus profond et vécu avec le héros comme le titre le laissait présumer. Heureusement que les révélations étaient au rendez-vous, elles.

Car la saga de Jenn Lyons semble joliment reposer sur un mélange de mythologie à base de dieux qui n'en sont pas, de dragons qui n'en sont pas, de rois qui n'en sont pas, et de magie, et de politique de grandes familles qui vont venir twister tout cela. Cela donne ainsi une double narration, tantôt lente, hypnotique, intrigante, tantôt rapide, explosive, épique. le héros est tantôt attentiste, brinquebalé, tantôt en plein coeur de l'action et menant même celle-ci. Pendant longtemps, je me suis demandée, tout comme mon compagnon de lecture Steven, où l'autrice voulait nous conduire. Nous aimions notre immersion dans ce monde étrange et clôt, mais nous ne savions pas à cela allait et c'est en découvrant les ponts entre les deux intrigues et surtout entre les personnages croisés que cela a commencé à faire sens. J'ai vite trouvé cela jouissif. Je crois que cela a pris plus de temps à Steven. J'ai aimé cette overdose d'informations que j'ai eu dans le final pour faire le lien entre tout et révéler la toile d'ampleur que tout cela cachait. C'était un vertige savoureux pour ma part, je ne crois pas que cela ait été le cas de Steven, qui à une page près chutait du mauvais côté, si j'ai bien compris ;)

J'ai donc adoré les débuts de cette saga complexe où l'univers fut dense mais parfaitement accessible avec cette découverte boulimique que j'ai eu faite. Les bandeaux publicitaires sont cependant un peu trompeurs pour moi. Certes, c'est épique mais on est loin de l'écriture d'un Sanderson lors des scènes d'action. Il leur manque quelque chose pour moi, notamment avec cette magie que je ne trouve pas assez spectaculaire à mon goût, ni assez originale. On n'est pas non plus dans la poésie et l'onirisme de Rothfuss, même si on a un héros ménestrel charmant les dragons. Ce n'est pas assez développé et mis en valeur non plus. L'autrice emprunte savamment à bien des grands noms du genre mais ne les transcende pas. Elle fait une aventure honnête et passionnante à suivre mais avec des manques flagrant dans le worldbuilding pour que celui-ci soit vraiment explosif, immersif ou encore émouvant. Il y a trop de jeux sur les personnages, leurs noms, leurs relations présentes et passées, ce qui alourdit le récit mais est assez facile au final.

Plus proche d'une nouvelle version des Rois Maudits pour moi, avec cette saga familiale à travers les millénaires, que de Roshar ou du Nom du vent, le Choeur des dragons fut une lecture épique passionnante tout de même où j'ai beaucoup aimé les astuces de l'autrice pour sublimer son héros en devenir et le rendre aussi complexe que la famille dont il est issu. Nous ne sommes cependant que dans le premier tome d'une vaste saga dont les tout premiers secrets ont été percés, et encore à peine, ce qui nous réserve encore bien des surprises que nous avons hâte de mettre à jour avec Steven. L'éditeur semble parti sur la promesse d'un tome par mois, nous essaierons d'en faire de même pour poursuivre cette épopée familiale et mythologique bien enlevée !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Ces dernières années, j'ai perdu l'habitude d'écrire des critiques. Les raisons en sont simples, l'appauvrissement dramatique de la littérature française et son obsession à se regarder le nombril. Cela m'épuise de voir chaque année les romans primés nous raconter des histoires sans intérêt en ressassant de manière toujours plus obscure, toujours plus répétitive, les mêmes sujets de "l'histoire de France". de manière générale, plus un roman s'avère populaire, moins il est réellement intéressant. La littérature du monde est truffée de perles, vieilles comme récentes. L'anthologie de nouvelles Japonaises contemporaines, publiée chez Gallimard en 1986. Les domaines hantés, de Truman Capote. La Geste des Princes-Démons, de Jack Vance. Les oeuvres de John Irving ou de James Clavell, Ken Follett avant l'heure mais totalement tombé dans l'oubli de l'édition française. Ou encore Earl Thompson, sorte de Zola Américain, l'ennui en moins. Bref, de plus en plus, il me semble devoir fouiller la poussière des bouquinistes et les recoins oubliés des librairies pour trouver des romans valant vraiment la peine d'être lus, relus, étudiés, médités et absorbés.

C'est ce qui m'a décidé à rédiger un petit mot concernant le Fléau des Rois, car la très grande fantasy ne devrait pas passer inaperçue. Quand des éditeurs se donnent la peine de proposer une oeuvre dense et complexe, ils méritent d'autres retours que celui de la paresse intellectuelle.

Le Fléau des Rois n'est pas une oeuvre facile, c'est un roman à trois voix qui demande de l'attention et de la passion. Pourquoi ? Et bien, on pourrait dire que c'est dû à la densité de l'univers mais ce ne serait pas vrai. le principe du récit in medias res est de plonger le lecteur au coeur de l'intrigue. Dès lors, il est impossible de s'attendre à tout comprendre directement. Les personnages sont nombreux, les implications politiques, magiques et économiques sont grandes et variées. Même la vérité est changeante, car bien sûr les personnages sont menteurs, dissimulateurs et ne font pas preuve de bienveillance. C'est tout cela qui rend ce récit extraordinaire ! Car rien ni personne n'a pensé à un lecteur en menant sa vie de voleur, de noble libidineux ou d'esclavagiste, ils pensent, ils agissent mais ils ne se soucient pas d'imaginer leur histoire couchée sur papier. L'aspect réellement unique de ce roman est là, il est vivant.

Jenn Lyons n'a pas cherché à faciliter la vie de son lecteur, elle le plonge dans un univers inconnu, régis par des codes, des us et coutumes uniques, empli d'une mythologie vaste et complexe. C'est là tout le plaisir, il s'agit d'une oeuvre intelligente, profonde, pleine de détours et de circonvolutions.

Si je devais tenter la comparaison, je commencerais par le Seigneur des Anneaux dont il est l'exact opposé structurel. le style Tolkien est aussi compliqué, voire parfois ennuyeux, que l'écriture de Jenn Lyons est directe et vive. En revanche, la structure du récit de Tolkien est tout à fait linéaire, il s'agit simplement d'un voyage allant d'un point A à un point B et dont l'intrigue se concentre sur la manière d'aller d'un point à l'autre. le Fléau des Rois propose tout le contraire, il nous présente le récit au point E avant de nous raconter les étapes A à D pour finir au point F. C'est ce qui le rend aussi surprenant, bien sûr. Lorsque le roman délivre une clé, la porte qui s'ouvre ne fait que mener à de nouvelles énigmes, un nouveau voyage. Comme l'ont dit d'autres critiques, c'est ainsi que le roman arrive au point B, ce qu'on pourrait considérer comme la révélation finale, au bout de 250 pages alors qu'il en fait 700. Tout simplement parce que les étapes tourbillonnent et s'enchaînent. Peut-être est-ce trop perturbant pour des lecteurs préférant un récit linéaire mais c'est ce qui fait la force de celui-ci et permet à l'auteure de nous attirer là où on ne s'attend pas à aller. Chaque révélation n'est pas seulement l'occasion de choquer mais d'apporter de nouvelles possibilités. "Luke, je suis ton père" ne pose jamais le dilemme morale de l'obscurité du héros. Tout le monde sait que Luke ne rejoindra pas son père du côté obscur, la révélation ne porte ainsi qu'un poids émotionnel. Ce n'est pas le cas dans le Fléau des Rois où les révélations ont un véritable impact sur les agissements et les choix des personnages, qu'il s'agisse de mentir ou manipuler pour obtenir ce qu'ils désirent, ou d'user de moyens plus respectables. Chaque personnage possède une identité et un raisonnement personnel.

En écrivant, je me rends compte que le meilleur qualificatif est labyrinthique. Un peu à l'image de Game of Thrones, bien que la magie soit finalement beaucoup plus présente chez Jenn Lyons.

Roman polyphonique unique, racontant l'histoire d'un même personnage mais à deux étapes différentes de sa vie, le Fléau des Rois crée une spirale qui entraîne le lecteur dans un univers aussi complexe qu'unique, rempli d'intrigue, de luxure, de magnétisme et de magie. Composée d'une galerie de personnages passionnants, d'une profondeur rarement égalée chez ses personnages secondaires, il s'agit d'une oeuvre dense et passionnante qui ravira toute personne curieuse et prête à faire travailler son esprit pour profiter d'une lecture épique et fascinante.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Certaines femmes attirent les regards par leur allure. Lorsque les hommes regardaient Tyentso, ce n’était pas avec admiration ni concupiscence, mais avec stupeur, car ils ne pouvaient croire que les dieux puissent se montrer si ingrats. C’était une femme sombre et maigre, à l’allure d’épouvantail, vêtue d’une robe informe constituée de haillons superposés et de grosse toile tachée. Ses yeux étaient durs et hautains et elle se tenait très droite, comme une noble dame susceptible d’ordonner la mort de quiconque lui déplaisait.
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Il avait quinze ans : à Quur, il n’était donc pas encore considéré comme un adulte, et cependant trop vieux pour être qualifié d’enfant. Comme tous ceux qui se trouvent piégés entre deux mondes, il haïssait et désirait ardemment les deux. Il ne se voyait lui-même plus comme un enfant depuis ses douze ans, depuis que son professeur était mort et qu’il avait commencé à travailler comme l’une des Clés des Danseurs de l’Ombre.
Peut-être même Vol avait-il raison, car personne ne reste bien longtemps un enfant dans les quartiers pauvres du Cercle Inférieur. Et les pauvres gosses qui rejoignaient les gangs comme celui des Danseurs de l’Ombre grandissaient plus vite encore.
Les méthodes de Vol comportaient un défaut, une faille qui finirait par lui coûter cher.
Il était curieux.
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À mesure que je m’approchais, l'âge vénérable plus évident. Les contours des blocs de pierre étaient effrités et leur surface craquelée et chauffés puis rafraîchis brusquement. Le monument était bien plus grand que je ne cru de prime abord. Je ne pouvais me défaire de l'impression qu'il était sur le point de s'effondrer, et qu'à tout mon d'innombrables tonnes de pierre dégringoleraient y Sils avaient été moi...
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Un héros qui n’a jamais traversé d’épreuves n’est pas un héros… C’est un enfant gâté.
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Je vais te dire quelque chose que moins d’un « héros » sur mille comprendra jamais : les deux sont vrais, et cela ne changera jamais. La chance et la malchance. La joie et la douleur. Elles seront toujours là. Cela n’ira pas mieux en me suivant. Un héros qui n’a jamais traversé d’épreuves n’est pas un héros… C’est un enfant gâté.
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Vidéo de Jenn Lyons
Une longue discussion autour de l'intégralité de la pentalogie Le Chœur des Dragons de Jenn Lyons, par La Garde de Nuit -(qui revient notamment pendant une heure et demi sans spoiler sur les forces de la saga).
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