Le savoir scientifique étant lui-même relatif à notre organisation, aucune loi ne pouvait être dite absolument vraie, elle était une hypothèse en voie de vérification sans fin, l’efficacité des opérations (pragma) qu'elle rend possibles définissait sa validité. La science tisserait donc un réseau de symboles commodes (énergie, force, etc.) dont elle habille le monde ; son sent objectif serait alors d’établir entre ces symboles des relations constantes permettant l'action. II n'était pas question à proprement parler d'une connaissance du monde.
On ne pouvait pas davantage affirmer un progrès de cette connaissance au cours de l'histoire de la science: l'histoire est un devenir sans signification assignable, une accumulation d'essais et d'erreurs. II faut donc renoncer a poser a la science des questions auxquelles il n'y a pas de réponse.
Enfin, la mathématique est un vaste système formel de symboles établis conventionnellement et d'axiomes opératoires sans contenu limitatif : tout y est possible à notre fantaisie (Poincaré). La vérité mathématique se trouve elle-même définie selon le référentiel d'axiomes choisis au départ. Toutes ces thèses convergent dans le scepticisme.(p. 10)
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=38930&razSqlClone=1
LE POSTMODERNISME
Une utopie moderne
Thomas Seguin
Pour Comprendre
Voici décrit les principaux motifs de la théorie sociale et culturelle postmoderne en simplifiant l'abord de la pensée post-68 (Baudrillard, Deleuze, Derrida, Lyotard, Foucault, Guattari). Ce livre a pour ambition de clarifier les incompréhensions et les erreurs qui ont alimenté les débats parfois polémiques concernant ce courant de pensée. le postmodernisme n'est pas une constellation théorique, il déploie aussi ses valeurs propres au sein d'une utopie assumée.
Broché
ISBN : 978-2-336-00638-3 ? décembre 2012 ? 188 pages
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