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3,53

sur 229 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans une critique précédente de romans de Pierre Magnan, je disais que je viendrai un jour à commenter le premier roman de Pierre Magnan. le sang des Atrides. Rien que le titre est de nature à m'électriser … Et, le pire, c'est qu'il y sera bien question d'une Electre et d'un Oreste !
C'est dans ce roman que Magnan nous introduit, pour la première fois ce vieux commissaire Laviolette flanqué d'un jeune juge Chabrand que l'on retrouvera dans plusieurs autres romans.
On est à Digne dans les Alpes de Haute-Provence. le 04. Comme la plupart des ouvrages de Magnan, originaire de là-bas.
Ce commissaire et ce juge ne se trouvent pas dans ce département par hasard. En effet, l'Administration, dans sa grande bonté, a plusieurs départements dans sa poche pour y reléguer les fonctionnaires qu'il convient d'écarter ou de mettre au placard. Il y a bien sûr la Creuse, le Pas-de-Calais bien connus mais il y a aussi le 04. En effet, Laviolette a un jour pas suffisamment tourné sa langue dans sa bouche face à un ponte, quelque part en France, et Chabrand a eu des opinions et un comportement, politiques, parfois un peu trop rigides, façon Robespierre, qui déplurent. Mais le taquin bas-alpin Magnan nous les présente finalement, pas si malheureux que ça de leur exil involontaire à Digne, préfecture de 15000 habitants, dans cette belle région provençale. Forcément.
Dans le roman, Laviolette et Chabrand ont affaire à une série de crimes qui défraie la chronique. Les voilà, en effet, à nouveau sur le devant de la scène à devoir se remuer les méninges pour débrouiller cette incompréhensible et corneculesque affaire où la Bléone, rivière qui arrose Digne, joue un rôle involontaire.
Le style de Magnan est toujours très fluide et n'hésite pas à prendre un ton goguenard devant la stupeur du commissaire face à l'avalanche des évènements et devant l'impatience de la hiérarchie.
"Eh bien ! messieurs ? Avons-nous progressé ? demanda le procureur.
Il appliquait volontiers cette méthode des chefs véritables : s'étonner qu'un travail à peine commencé, ne fût pas déjà fini".
Le lecteur se prend facilement au jeu de pistes, surtout des fausses-pistes, jusqu'à la surprise finale.
Spoiler : dont je n'avouerai qu'une chose, c'est qu'elle est mythique.
C'est le premier et un des meilleurs romans de Magnan …
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Premier contact avec la plume de Pierre Magnan qui singularise joliment ce polar. Sous cette plume, le commissaire Laviolette ne lit par les rapport d'autopsie, il les "parcourt cursivement en diagonale", il ne défie pas l'autorité mais "acquiece du chef" aux propos de "son commensal".

Roman policier au charme suranné, où l'on entoure le corps à la craie, où l'on échanges des photostats, et l'on porte des barbes à la Pescarolo ou bien à la Moustaki.

Un bon polar parbleu, n'eut été le dernier quart du roman où le noir dénouement de l'intrigue rompt quelque peu le charme patiemment installé.
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A Digne, rue Prête-à-Partir, les éboueurs découvrent le cadavre de Jeannot Vial, un beau jeune homme en tenue de cycliste et, 6 mois plus tard : c'est encore une homme jeune qui est tué en pleine nuit : Jules Payan ! le commissaire Laviolette, un fin gourmet dignois, truculent qui doit prendre sa retraite dans 3 ans et son comparse : le juge Chabrand, de 30 ans son cadet vont mener l'enquête et, vont découvrir un 3 ° homme mort, en la personne d' un professeur de philo : Chérubin Hospitalier qui leur a laissé, dessiné sur la neige un indice " OR " ! Ils ont la certitude que l'assassin est un enfant malin et vif, avec un béret et une pélerine qui se sert d'une fronde pour tuer avec un galet de la Bléone !
Hélas, entretemps la Chevalière AdélaÏde de Champclos décède à 89 ans après avoir écrit une lettre au jeune assassin qu'elle a découvert !
Malin, Laviolette décide d'aller visiter pour son propre compte la demeure qui a permis à la vieille Adélaïde d'observer tous ses voisins à l'aide d'une lorgnette marine et, c'est ainsi qu'il va comprendre le drame grec qui a poussé Oreste et sa soeur infirme à venger l'honneur de leur famille...
Un roman policier attachant car, j'allais en vacances tous les étés à quelques kilomètres de la cité dignoise : une petite ville tranquille à environ 600 mètres d'altitude, qui est la capitale de la lavande qu'elle fêtait ( et qu'elle fête pour la 76 fois ) le 1° dimanche d' août, mais aussi, un roman du pays de Giono ou Pierre Magnan ( né à Manosque ) a campé un commissaire "pagnolesque" et d'autant plus émouvant que c'était le regretté Victor Lanoux qui de 2006 à 2016 tenait le rôle à la TV .
L.C thématique de juillet/août 2022 : un polar porté à l'écran.
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Cet automne, j'ai parcouru le GR406, La route Napoléon qui passe par Digne les bains. J'ai visité cette très petite ville (18000 habitants) mais chef lieu des Hautes-Alpes sur les bords de la Brionne. A mon retour, j'ai cherché de la littérature liée à cette ville et on m'a recommandé de prix "Quai des orfèvres 1978". le livre, très bien écrit campe des personnages très hauts en couleur autour d'une intrigue ingénieuse qui mène à l'Orestie d'Eschyle. Les caractères sont très bien campés et plutôt attachants. Par contre, en ce qui concerne la ville et son histoire, je suis resté sur ma faim. Seule la statue de Gassendi apparaît dans le roman. de même la description sa bourgeoisie provinciale m'a semblée quelque peu caricaturale. Il est vrai que depuis 1978, la ville a sans doute beaucoup changé.

Il n'y a pas de description des très belles montagnes entre Digne et Castellane. Dommage, il y a également beaucoup d'histoire par la.
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Pierre Magnan écrit bien et c'est déjà beaucoup. Né en 1922, il appartient à une génération qui avait encore une écriture précise, agréable, classique, mais non dénuée d'humour.
On est pris lentement par l'histoire, nul besoin ici d'attendre rebondissement sur rebondissement (plus grotesque l'un que l'autre), suspense frénétique ou situations invraisemblables comme dans les thrillers modernes. Avec une atmosphère de province comme elle n'existe plus (un peu à la Chabrol), une psychologie des personnages un peu surannée mais forte, il y a un parfum de nostalgie d'une époque disparue qui plane sur le roman.
Vraiment sympa ce polar à l'ancienne.
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Le commissaire Laviolette , futur retraité, un homme calme féru de culture et de lettres accompagné de son collègue le jeune juge Magnan. Les deux hommes vont arpenter la ville de Digne à la recherche d'un tueur récidiviste se servant d'une fronde, arme peu banale mais manier avec la précision et la dextérité d'un maitre. La précision des tirs feront comprendre au commissaire qu'il ne peut s'agir que de meurtres prémédités mais la découverte de l'assassin et de ses motifs ne pourra que nous surprendre. Ce que je reprocherais au roman, c'est le manque de description de la ville. J'aime bien imaginer les lieux et pouvoir me déplacer avec les personnages et voir le milieu dans lequel ils évoluent. Cela m'a un peu manqué dans ce roman.
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Qui donc ,à Digne se prend pour David et trucide à coup de fronde , non Goliath ,mais de jeunes hommes plutôt bien de leur personne , et , surprise , une vieille femme ? Laviolette enquête sans grand succès en compagnie du juge Chabrand. Les jeunes gens s'étaient tous mis à aimer le vélo et semblaient respirer le bonheur …curieux indices pour une tragédie grecque .

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L'arme pour commettre les crimes est très inédite et surprenante. Au fil du récit on nous donne certains indices, mais il faudra attendre la fin du roman pour trouver le coupable et comprendre les motivations du tueur. L'écriture de cet auteur est soignée, originale avec quelques touches d'humour.
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Un coureur cycliste est retrouvé assassiné dans la rue Prête-à-partir de Digne, Basses-Alpes à l'époque. Le commissaire Laviolette est sur le coup avec le juge Chabrand. L'affaire s'enlise. Quelques mois plus tard, une deuxième victime puis une troisième. Egalement des cyclistes, tous jeunes, tous tués de la même manière : un galet en pleine tête tiré par un lance-pierre. Quel est le lien entre ces trois crimes ? Pourquoi la vieille Adélaïde de Champclos va t-elle également succomber ?

Une bien sombre affaire de vengeance qui conduira notre commissaire sur la piste de descendants des Atrides sous la figure d'un Oreste des temps modernes poussé par une bien triste Electre. Une fois encore on se laisse charmer par cette histoire de moeurs provinciale, ce pays à la fois rude et fascinant, ces personnages entiers qui vont au bout de leur destin. Une tragédie alpine magnifiquement servie par la langue savoureuse de Pierre Magnan.
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Polar au programme pendant mon année de seconde, j'ai été agréablement étonné d'aimer "lire pour l'école". Pour une fois, on ne nous imposait ni un classique à dormir debout ni un texte format "bébé". Ce polar est très bien construit, les personnages sont marquants et l'ambiance se prête à merveille à une enquête de ce type...je n'en dirai pas plus, si ce n'est que l'on devine peu-être un peu trop tôt la fin !
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