J'ai vraiment du mal à trouver ce qui a tant charmé les lecteurs dans cet opus, parce que ma lecture m'a laissé la même impression que Pêcheurs d'Islande de
Pierre Loti (pour prendre un livre qui reste dans le même thème). le souci vient d'un mélange de plusieurs histoires qui n'a finalement que peu d'intérêt puisque aucune d'entre elles n'est véritablement développée, et également d'un sujet qui est trop abordé à mon goût.
Makyo développe deux intrigues en parallèle dans cette histoire, et j'ai eu l'impression que chacun de ces tomes se concentrait sur l'une des deux histoires. Ce qui m'a frustré lorsque l'on s'est complètement détaché de l'histoire du premier tome pour s'isoler dans la goélette au tome 2, et que l'intrigue sera résolue de manière très simple à la fin. D'autre part, toute l'intrigue sur la goélette m'a parue trop grossière, surtout à cause du personnage antagoniste qui est bien trop manichéen.
L'autre souci que j'ai eu, c'est que le sujet, ces pêcheurs bretons qui allaient faire leurs saisons de pêche jusqu'en Islande, ne m'a pas non plus intéressé tant que ça. Probablement du fait de mes origines alsaciennes, si loin de la mer on ressent moins l'appel du grand large et l'envie de prendre pied sur un de ces navires. Et j'aurais bien plus apprécié cela si le métier était resté une toile de fond pour le reste de l'intrigue, mais de le faire passer au premier plan m'a beaucoup moins intéressé.
Le dessin n'est pas mal du tout, faisant ressortir toutes les nuances de la mer et des paysages bretons, il est tout à fait correct pour ce genre de récit.
C'est avec une pointe de déception palpable que j'ai refermé ce diptyque, qui a bien trop éparpillé son histoire pour que je m'y sois véritablement intéressé. Et c'est dommage, j'avais plutôt été pris par le premier tome, mais le second change trop de sujet pour moi.