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EAN : 9782251200361
192 pages
Les Belles Lettres (17/05/2013)
3.25/5   4 notes
Résumé :


Ces chers Italiens est un livre d'amour, l'un des plus brillants qu'ait jamais écrit Malaparte. La moitié du livre se compose d'essais parus de son vivant dans le Corriere della Sera. La seconde partie traite aussi bien des Italiens à travers l'histoire, l'art, les mœurs, que des Piémontais, des Milanais, Vénitiens, Génois, etc. C'est un tour complet d'Italie qui nous est offert, entraînant le lecteur avec ce brio, cette audace, ces envolées qui ont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Des passages magnifiques, d'autres polémiques ou excessifs, Malaparte ne fait pas les choses à moitié et nous livre des courts textes où la poésie se mélange au trucculent, où le sensible est accompagné de la trivialité.
Un livre profond, une écriture irréprochable qui embrasse un pays et ses peuples. On aime ou on déteste.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Comment les hypocrites pourraient-ils ne pas mépriser les Italiens qui sont les êtres les plus naturels au monde, les plus voisins de la nature, partant les plus éloignés de l'hypocrisie ?
Les hypocrites pardonnet tout sauf le naturel. Ils y voient un aveu d'incivilité, de vulgarité, un état plus semblable à celui de l'animal qu'à celui de l'homme. (...). Les hypocrites voient la nature vêtue, tandis que nous la voyons nue. Et ce n'est pas seulement les êtres humains que nous voyons nus, mais les arbres, la mer, les montagnes, les fleuves, les bêtes sauvages, nus depuis toujours, nus depuis que notre imagination les transformait en nymphes, en satyres, en naïades. Les hypocrites, en particulier les Anglo-Saxons, revêtent les êtres humains, les arbres, la mer, les montagnes, les fleuves, les bêtes sauvages de ce même voile pudique, de cette même brume puritaine dont ils se plaisent à couvrir l'âme humaine. Si bien qu'on en vient légitimement à soupconner qu'ils ne font aucune différence entre un homme nu et un sentiment spontané, entre la nudité et la sincérité, entre le pénis et l'esprit humain, entre la vulve et la conscience.
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Vouloir tirer de l'histoire de l'Italie, à commencer par celle de Rome, des principes d'éthique, une règle morale comme le firent, par exemple, Montaigne et Montesquieu, c'est commettre une erreur. Autant vouloir tirer une règle morale de l'histoire de la nature. Quel principe moral peut-on déduire, mettons, de l'apparition des mammifères sur la terre ?L'histoire de Rome n'est qu'un chapitre de l'histoire naturelle : le chapitre qui rapporte l'origine d'une espèce d'hommes et leur façon de l'emporter sur d'autres espèces d'hommes et non la supériorité d'un pricipe moral sur d'autres principes moraux. Et cela est si vrai que, avec le triomphe du christianisme, qui est un fait moral et non un fait de la nature, l'histoire de Rome en tant que chapitre de l'histoire naturelle s'achève.
Voilà la raison pour laquelle les Italiens sont vis-à-vis de l'histoire comme vis-à-vis de la nature et en face des faits historiques comme en face des faits naturels. Ils considèrent l'histoire des hommes comme celles des arbres, des fleuves, des bêtes, des saisons. Ils regardent les peuples naître, croître en âge, en force, en richesse ; combattre, fonder des villes, envoyer des hommes à la mort ; les villes s'effondrer dans les flammes, les royaumes s'écrouler, d'autres nations surgir, d'autres cités, d'autres empires ; la terre se repeupler d'autres hommes, de murs, de palais, de temples et, tout à coup, n'être plus que désert.
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L'Italie est le seul pays au monde où les règles morales à quoi obéit la femme n'aient pas leur origine dans un système philosophique, un code social, une tradition civique, mais bien dans la nécessité et l'accord qui régissent les rapports physiques entre les faits historiques et la maternité, entre la vie des peuples et l'amour maternel.
En effet, la femme italienne est avant tout et toujours mère plutôt qu'épouse ou soeur ou amante. Et véritablement les coupoles, les colonnes, les tours, les palais, les navires, les armées, les villes, les règnent naissent dans son sein ; l'esprit de l'homme ne fait que les recevoir en don.
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On dirait que les Italiens se nourrissent par les yeux ; et peut-être est-ce pour cela qu'ils ne meurent pas de faim. Mais ils ne sucent que le miel et non le suc amer, le sang, la chair qui sont derrière les images. Ils ne pénètrent pas la corolle des choses. Leur manière à eux, c'est de ne voir que ce qui se montre, la fleur des choses, non la substance. C'est pourquoi ils ne valent rien pour la philosophie, ni aucune sorte d'introspection. Le monde secret, intérieur ou plutôt inférieur des choses leur reste inconnu. Non qu'il leur soit fermé ; simplement, ils ne le voient pas. Et ils ne le voient pas parce qu'il est, pour eux, sans intérêt.
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Vidéo de Curzio Malaparte
D'après un roman de Curzio Malaparte, voici une singulière histoire. En 1943, la guerre est perdue pour l'Italie. Les libérateurs américains débarquent, et les voleurs sillonnent la péninsule. Un soldat italien, Calusia, charge une énorme caisse sur le dos de son âne. Que contient cette caisse ? Mystère… Ce que l'on sait, c'est qu'il doit livrer la caisse à Naples puis rentrer chez lui, à Bergame.
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