L’angoisse des traces à peine
l’acharnement de la lettre
le temps qu’il fait beau fixe
l’orange sur la nappe
l’abeille dans la vitre
les livres désaffectés
souffle impuissant
à rassembler le souffle
la forme sur la page
du poème qui doucement s’efface
En quel lieu te conduit la musique
dans les voix de Stratas et de Stader
anges de limbes de cinéma
tu cherches le coup de l’émotion
sur la mer la douleur et le bleu
dédoublent le corps
on laisse des traces aux murs
triangles renversés signes d’oiseaux
ou de seins
l’os échappe au geste qui le touche
seules les voix retrouvent le sens
des berceuses entre les oiseaux
De naitre à néant tu ne poseras pas d’autres gestes
que celui d’avancer l’avenir paraît dernière chance
c’est un air de violoncelle aux hanches
d’une adolescente une touffeur de primevères
à la fenêtre ouverte ce bruissement des voix
qui bougent dans la foule
s’écoulent des âmes murmurées.