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3,82

sur 886 notes
"Les bottes suédoises" est la suite des "Chaussures italiennes" ; j'avais quelque peu oublié ce dernier, mais j'ai rapidement renoué le fil de l'histoire. le début de l'histoire est passionnant et dynamique et pour cause, un incendie détruit totalement la maison de Fredrick, ancien chirurgien d'un naturel atrabilaire qui vit reclus sur son île de la mer Baltique. Cet incendie, identifié comme d'origine criminelle et dont il est bientôt désigné comme étant le suspect numéro un, désorganise sa vie et le plonge dans le marasme jusqu'à ce que sa fille débarque dans la caravane où il s'est réfugié, et qu'il rencontre une jeune journaliste qui ravive son humanité.

Ce livre est surtout une réflexion sur la fin de vie ; comment vit-on cette fuite affolante des jours et que reste-t-il, lorsqu'il semble que l'on ait tout perdu et que le temps manque pour reconstruire ? Cette poignante amertume donne son tempo à l'histoire et nous rappelle qu'elle est aussi la dernière oeuvre d'Henning Mankel, mort en 2015.

PS : Il aura fallu du temps, la Suède n'est plus ce qu'elle était, mais Fredrick Welin reçoit enfin ses bottes fabrication 100% suédoises... comme une promesse de continuité.

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Henning Mankell était avant tout pour moi le nom d'un romancier que je voyais régulièrement en tête de gondole des grandes librairies, avec le bandeau "une nouvelle enquête de Kurt Wallander".
Une de mes amies aime beaucoup. Ma mère aussi. J'ai certainement dû lui emprunter un des romans mais il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable.

Et on m'a offert Les Bottes Suédoises.
Puis il est resté bien sagement dans ma PAL durant plus d'une année.
Ensuite je l'ai sorti pour l'un des challenges Babelio.
Enfin, je l'ai ouvert et dévoré. Et énormément aimé. Pendant longtemps, j'ai cru que j'avais un coup de coeur dans les mains. Mais il a manqué un chouia, je ne saurais dire quoi, pour que ce soit le cas. Mais j'ai passé de belles heures de lecture en compagnie de cet ultime roman du regretté Henning.

Fredrik Welin, médecin à la retraite de 70 ans, vit seul sur son île, ses journées sont rythmées par ses bains quotidiens dans l'eau glacée et aussi par les visites du facteur de l'Archipel. Il a une fille, aussi, qu'il apprend à connaître.
Une nuit, il sort in extremis de sa maison ravagée par les flammes. Il n'a plus rien. Rentrera alors en scène la journalise Lisa Modin qui souhaite l'interviewer au sujet de cette affaire.

Au-delà de l'enquête pour déterminer qui a mis le feu à la maison, il s'agit avant tout d'un roman sur l'humain, le vieillissement et les souvenirs qui remontent. Car lorsqu'il devient certain qu'on a plus d'années derrière soi que devant soi, comment continuer à vivre, à espérer? C'est cette douce mélancolie que j'ai particulièrement aimée. Elle n'est pas triste; elle est, tout simplement.

Ce roman fait suite à celui s'intitulant Les Chaussures Italiennes. Je ne l'ai pas lu, j'ai compris de quoi il en retournait, et me demande si, quand même, je ne le lirai pas, pour le plaisir de retrouver cet homme si imparfait et pourtant attachant.


Challenge Pyramide IV
Challenge multi-défis 2019

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Après les chaussures italiennes, revoici Fredrik Welin, toujours isolé sur son île quelques années après.
Le roman commence par l'incendie de sa maison ce qui va encore plus le dépouiller! qui a mis le feu? pourquoi? telles sont des questions presque secondaires vis a vis des questions élémentaires posées: est ce possible de trouver l'amour quand on est âgé? comment se positionner par rapport a sa fille? comment se sentir grand père? le tout en pendant être traqué par la police, suspecté de fraude a l'assurance.
Bref un livre complexe, très bien écrit! il m'a moins emballé que les chaussures italiennes. Sans doutes que ce dernier agissait plus sur l'affectif, et posait des questions existentielles plus pointues.
Cependant c''est un excellent deuxième tome, qu'on ne repose pas et qui éclaire vraiment la vie du héros.
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Dans ce récit qu'on peut lire indépendamment du premier (les chaussures italiennes) on retrouve Fredrick sur son île de la Baltique.
Il a maintenant environ 70 ans .
Il essaie de trouver de bonnes raisons de vivre après que sa maison ai brûlée. Et, il nous déroule mélancoliquement tout ce qui le rattache encore aux autres. Il découvre petit à petit sa fille Louise qui reste assez secrète malgré tout et assez incompréhensible pour lui.
Il aimerait connaître une dernière et belle histoire d'amour avec Lisa Modin, une jeune et belle journaliste qui ne le laisse pas indifférent ; et , a le pouvoir de rallumer une petite flamme dans son coeur.
Mais tout ne se passe pas exactement comme il le voudrait.
Cependant, même s'il n'y a pas d'action on lit avec plaisir cette lente et vibrante histoire de vie tellement bien écrite et qui touche par sa sincérité, son extrême pudeur.
"Un ultime roman mélancolique et vibrant d'amour".
Pour ceux qui aime ces paroles :
"Donnez moi l'envie, l'envie d'avoir envie
Allumez ma vie !".
Résume assez bien pour moi ce livre émouvant.
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Ce roman nous offre un angle d'exploration de ce que peuvent être les réflexions, les interrogations, les angoisses et, tout à la fois, la sérénité et la quête d'amour d'un être humain vieillissant seul sur un petit archipel imaginaire du golfe de Botnie...
Son écriture est surprenante. Phrases courtes. Descriptives. Peignant par très petites touches le quotidien, le matériel, le terre à terre avec de temps à autre une percée (une ouverture) vers un soupçon d'interrogation philosophique ou l'approche prudente d'un sentiment. Bien que la situation physique, familiale et sociale du personnage principal soit très particulière, le lecteur se sent très vite à l'unisson du médecin retraité ; "vieillir, c'est s'aventurer sur une glace de plus en plus fragile" ; "la vieillesse tombe lentement sur nous, comme la brume en fin de journée".
Dans ce beau et profond roman, un incendie vous force au dénuement le plus complet. Votre fille qui vous a quitté depuis des décennies vous appelle à son secours. La femme que vous aimeriez aimer vous garde à distance mais sans toutefois vous fermer sa porte. Deux solitudes vivent en parallèle. La promesse de la vie, longtemps occultée, ressurgit soudain de manière inespérée.
Au terme de son roman, Mankell nous conduit à une fin positive, apaisée et rassurante. Mais sans que cela soit forcé, comme tout naturellement. Sans que les mots soient prononcés, la compassion et le pardon sont omniprésents dans cette belle oeuvre.

Bravo et merci à l'auteur ! (dont ce roman est, hélas, le dernier : Henning Mankell est décédé fin 2015).
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Un homme de 70 ans prend des somnifères pour dormir. Réveillé par une chaleur peu ordinaire il se rend compte que sa maison brûle. Un vieil imperméable, deux bottes pour pied gauche et un pantalon, c'est tout ce qui reste à cet homme, hormis une vieille caravane et une tente. Sa maison, malgré l'aide des voisins arrivés des îles voisines , n'est plus qu'un tas de cendre.
Prévenir Louise, sa fille, qu'il connaît à peine - il a appris qu'il avait une fille alors que celle-ci avait plus de 30 ans - où vit-elle , de quoi vit-elle ? il ne sait pas. Elle va venir, leurs rapports ne sont pas simples, mais elle lui apprend une nouvelle qui le bouleverse et qui engendre à la fois bonheur et angoisse.
L'incendie paraît, aux yeux des experts, criminel. Est-ce lui, Fredrik Welin, propriétaire de cette maison, qui a mis le feu volontairement pour toucher l'assurance ? Mais comment peut-il être soupçonné, c'est lui la victime ?
Une jeune journaliste, Lisa Modin, vient l'interroger pour son journal. Il est attiré par cette jeune femme. A 70 ans peut-on encore aimer ? Comment meubler sa solitude ? 70 ans, début de la vieillesse ? la "faucheuse" approche ?

La narration est lente et comporte beaucoup de répétitions : tous cela est voulu par l'auteur pour faire comprendre la situation d'un homme âgé et la monotonie du quotidien. Fredrik vit seul sur une petite île d'un archipel suédois. Pour le visiter il faut venir en bateau, souvent avec celui de Jansson, l'ancien facteur.
Nous avions fait connaissance du personnage dans "Les chaussures Italiennes". Lu lors de sa parution le personnage m'avait semblé dynamique, dans "les bottes suédoises" il semble atteint par la peur de la vieillesse et la mort.

Conclusion : un beau livre qui m'a laissé un peu sur ma faim !
Personnellement je préfère la série Wallander.
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‘'Les chaussures italiennes'' avait été un coup de coeur ; cette suite m'a laissé une impression mitigée…

La première partie m'a parue longue, très longue ; les errements d'un Fredrick ayant tout perdu dans l'incendie de sa maison sont répétitifs. Ensuite, le récit prend un peu d'intérêt ; mais les personnages sont peu consistants pour la plupart et l'ersatz d'histoire d'amour tourne en rond. Seul personnage qui a maintenu mon intérêt jusqu'à la fin : Jansson, l'ami-postier à la retraite.

Une déception après ‘'Les chaussures italiennes''.
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On retrouve avec plaisir ce vieux Fredrik, j'ai même envie de dire ce vieux bougre. Aucun changement de caractère en vue... quoi que ....
"Ma maison a brûlé par une nuit d'automne", l'intrigue est lancée.
Mon coeur s'est déchiré, comment cette petite maison perdue sur une île de la Baltique peut-elle brûler en quelques heures ? Anéantir toute une vie, ne laisser qu'un tas de ruines.
À peine le temps d'enfiler deux bottes gauches, un vieil imper, et plus rien n'existe.
Fredrik assiste impuissant à cette scène d'apocalypse. Ainsi débute ce nouveau roman centré essentiellement sur le temps qui passe, l'amour que l'on donne et que l'on reçoit, les générations passées et futures. La mort est assez présente dans cet opus, souvent brutale et inattendue.
L'angoisse de l'auteur était-elle déjà présente dans ce dernier roman ? Il nous laisse un cheminement sous forme de bilan sur la vie, (sur sa vie ?). Un roman profond, mélancolique, toujours impeccable et riche en émotions. La trame sous forme de polar philosophique permet de passer quelques longueurs (vraiment minimes). Un plaisir toujours grand d'être à nouveau sur cette île au fil des saisons. le froid, la neige, les tempêtes, les pommes. Cette fois, on découvre aussi sa vision de la ville, de l'étranger qui est tout aussi intéressante.
Si vous avez aimé Les chaussures italiennes, vous pouvez y aller sans souci !
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"enfin" un livre dans lequel on rentre aisément,. Pas de descriptions trop longues ni inutiles , on apprécie ce livre tant par son contenu que par son écriture. vn lecture plaisante et reposante pour n'importe quel moment de la journée.
Pour ce qui est de l'histoire, il me parait difficile de lui coller une quelconque étiquette tant les thèmes évoqués y sont nombreux: famille, drame , amour. amitié, solitude, vieillesse. Selon moi pourtant on ne peut pas le considérer comme un policier tant le style est différent (pourtant identifié comme tel en librairie ). En effet on ne prend pas part à l'enquête et on assiste impuissant, tout comme le personnage principal, aux événements. On devine assez tôt d'à l'auteur des faits: fan de romans policiers , passez votre chemin .Pour les accros aux histoires d'amour même chose, vous risqueriez d'être déçus.
Un livre inclassable mais qui n'en reste pas moins réussi.
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Peut-être vous dire,
Qu'un frison me traverse,
Lorsque, Côte à Côte,
Chaussures italiennes et Bottes suédoises,
Susurrent et se répondent,
Dans les jours clairs et gelés.
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