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3,83

sur 887 notes
Encore un superbe roman d'Henning MANKELL. Je ne me lasse pas d'être promené dans cet archipel suédois. Frédéric, le principal protagoniste, c'est la voix de l'auteur qui nous fait part de tous ses doutes et de toutes ses craintes alors que la maladie l'envahit et que se profile l'inéluctable.
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Après « Les chaussures italiennes », voici « Les bottes suédoises ». Rassurez-vous, on peut lire l'un, sans avoir lu l'autre.
Le livre raconte un fragment de la vie de Fredrik Welin, un médecin qui à sa retraite vie sur une île de la Baltique, semblable à un Robinson suédois ; sa vie est rythmée par le bain matinal à 6 heures dans une eau à 3 degrés. Un jour, sa maison brûle, et le voici sans RIEN.

J'ai beaucoup aimé ce livre, et les réflexions sur la vieillesse, et la mort (Fredrik a soixante dix ans), ainsi que les rapports père /fille. Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce livre.
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Un roman teinté de nostalgie et d'introspection que j'ai bien aimé, même si je lui ai trouvé quelques longueurs.
Le roman s'ouvre sur le spectaculaire incendie de la maison du narrateur, un médecin septuagénaire à la retraite, qui vit sur une île minuscule, en Suède. Toute la communauté est en émoi, du facteur Jannsson à son ami commerçant Nurdin.
Flammes et glace : le chaud et le froid soufflent en permanence dans ce récit, au propre comme au fuguré !
Cet incendie ravageur est l'occasion pour le narrateur de plonger dans son passé (les souvenirs de son père, de ses grands-parents, des femmes qui ont jalonné sa jeunesse) mais aussi dans la nécessiter de se projeter vers l'avenir ( reconstruction de sa maison, idylle rêvée avec une jeune femme, rapprochement avec sa fille.) . Mais à 70 ans passés, la mort rôde...
Je n'ai pas lu "les chaussures italiennes" mais j'ai très envie de le faire à l'issue de ma lecture de ce second opus.
Je précise que ce roman n'est pas un roman policier.
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En avant propos de ce livre l'auteur précise : "Le présent récit est la suite indépendante du roman Les Chaussures italiennes". Cela veut dire que l'on peut lire cette histoire même si on n'a pas lu Les Chaussures italiennes, mais à mon avis c'est un plus de l'avoir lu.
Dans cette histoire, nous retrouvons Fredrik Welin, le chirurgien orthopédiste, qui vit toujours seul sur son île quatre ans après l'épisode des Chaussures italiennes. Il vient de se réveiller brutalement dans l'incendie de sa maison et il a réussi à sortir indemne chaussé de deux bottes gauches, en pyjama avec une veste imperméable. Même si ses voisins arrivent rapidement pour tenter d'éteindre l'incendie, c'est peine perdue… Il n'a plus de toit, il se réfugie donc dans la vieille caravane que sa fille Louise avait laissé sur l'île et c'est l'occasion de recontacter Louise dont il n'avait plus de nouvelles. Sa fille va venir lui rendre visite et se sera l'occasion pour le père et la fille de mieux se connaître. Dès le lendemain de l'incendie, une enquête criminelle est lancée et Fredrik comprend rapidement qu'il est le premier sur la liste des suspects… Il va faire la connaissance de Lisa, une jeune journaliste venue faire un reportage sur l'incendie et avec qui il souhaiterait continuer à échanger. Il y a également son voisin, l'ex-facteur hypocondriaque, toujours prêt à rendre service. J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisirs tous les personnages de Les Chaussures italiennes, Fredrik est vieil homme attachant, à l'automne de sa vie. Il est tourmenté par la mort mais il est également toujours animé par le désir de l'amour.
Les paysages sont toujours magnifiques, la mer, la tempête, le froid, la pluie, la neige et l'île font partis du charme de cette dernière histoire d'Hennig Mankell.
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Quel plaisir de se plonger dans un bon roman ! Un de ceux qui, on le sait, ne nous décevront pas. Parce qu’on connaît l’auteur, qu’on a déjà lu plusieurs ouvrages de sa main et que l’on part conquis d’avance.

On le sait, on va aimer ! On va s’y enfouir, s’y lover, on va se réjouir de la fin de journée pour pouvoir s’y blottir un moment et oublier l’instant présent.

Entre temps, on a appris que depuis notre dernière rencontre avec lui, l’auteur, Henning Mankell, était mort et que nous tenions entre les mains son dernier roman. Petit pincement au cœur. Surtout lorsque l’on se rappelle qu’il avait su nous émouvoir aux larmes dans Les Chaussures italiennes. On ne sait toujours pas pour quelle raison d’ailleurs. Ce n’est pourtant pas de la grande littérature comme on aime à le dire ! Et pourtant…

Pourtant on en avait pleuré la dernière fois. On était devenue autre et l’on avait grandi. Beaucoup grandi. On avait même eu l’impression que ce roman, il était écrit pour nous, pour nous faire comprendre quelque chose, pour nous faire avancer.
Et cela n’avait pas manqué.

Alors on a décidé d’en remettre une couche et de se plonger dans son ultime roman, Les bottes suédoises. Et si l’on n’a pas été touchée de la même façon, on a été franchement séduite et résolument reconnaissante. Parce que l’on n’avait pas été trahie.

Frederik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire de son sommeil. Au matin, la maison héritée de ses grands-parents n’est plus qu’une ruine fumante. Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s’interroge : à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison de vivre ?

Mais c’est compter sans les révélations de sa fille Louise et, surtout, sans l’apparition d’une femme, Lisa Modin, journaliste pour la presse locale. Et tandis que l’hiver prend possession de l’archipel, tout bascule. Jusqu’à l’inimaginable dénouement.

C’est donc avec une immense joie que je retrouve Frederik Welin, Louise et toute leur clique, aux confins de la Suède, dans un roman qui, tout en faisant suite aux Chaussures italiennes peut se lire de façon tout à fait indépendante. (Mais, crois-moi, un passage par Les Chaussures italiennes ne te fera aucun mal! Ces deux romans se dévorent en quelques jours tout au plus, dans un mélange de bonheur et de fébrilité). Henning Mankell y dresse le portrait en clair-obscur d’un homme tenaillé par le doute, le regret, la peur face à l’ombre grandissante de la mort – mais aussi la soif d’amour et de désir -, d’un être amené par les circonstances à revisiter son passé et son destin tout en reprenant goût à la vie.

Henning Mankell nous livre une dernière œuvre d’une infime sobriété, poignante, et sans cesse traversée par la beauté crépusculaire des paysages. C’est simple, depuis que je lis Mankell, je rêve de Suède jours et nuits. Les grands espaces y sont décrits avec douceur, acidité et précision. On sent les vents froids qui hurlent contre notre peau, l’eau de la Baltique qui nous saisit et nous vivifie, on perçoit les immensités rocheuses qui rassurent et inquiètent tout à la fois et l’on se love dans la chaleur d’une caravane surchauffée au creux de l’immensité de l’hiver. On boit un petit verre de rhum en compagnie de Frédérik, on s’incline devant la perte de ce qu’il a de plus cher, on partage ses joies les plus infimes.

On se sent en famille entre les pages d’Henning Mankell et l’on se dit que de tels auteurs n’ont pas le droit de disparaître subitement, sans même nous prévenir.

Pourtant, ils nous ont laissé ce qu’ils avaient de plus beau, leurs mots, leurs phrases, leurs histoires. Et pour cela, on ne leur dira jamais assez merci.
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Dans l'incendie de sa maison, Frédérik, soixante-dix ans, vivant solitaire sur un des îlots d'un archipel suédois, ne voit pas seulement son passé disparaître, il appréhende soudain le peu d'années qui lui restent à vivre.

La vieillesse et son cortège de diminution d'énergie, de regrets et de remords s'impose, mais cela n'empêche pas les désirs, les fantasmes, le besoin de rependre peut-être ce qui a été raté autrefois.

Reprendre contact avec les voisins, avec une fille perdue de vue et qui évolue désormais dans un monde si différent, espérer un dernier amour sans oser franchir le pas, connaître la joie de devenir grand-père, mais aussi la déception de la trahison d'un ami.


"Pendant qu'elle me regardait, j'ai té envahi par une rage incontrôlée, qui a disparu aussi vite qu'elle était venue. J'ai bien peur de nourrir, au fond de moi, une sorte de ressentiment désespéré vis-à-vis de ceux qui vont continuer de vivre alors que je serai mort. Cette impulsion m'embarrasse autant qu'elle m'effraie. Je cherche à la nier, mais elle revient de plus en plus souvent à mesure que je vieillis."


Sous un faux air de polar, c'est un roman à la fois sombre et triste, mais pas déprimant car il est empreint d'humanité et de sincérité.

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Nous retrouvons Fredrick sur son île, sa maison vient de brûler. Toute sa vie est partie en fumée. Il ne lui reste plus que sa mémoire, sa fille Louise dont il a fait la connaissance sur le tard et quelques "amis" dont Jansson l'ancien facteur de l'archipel.
Dans ce livre, l'auteur est nostalgique, il revient sur sa vie, ses parents, il nous fait partager des moments de sa vie,, son entrée dans la vieillesse, sa peur de la mort, de la fin ...
Et puis cette quête de l'amour, l'ultime qu'il veut partager avec Lisa, cette journaliste qui est venue l'interroger sur sa nouvelle vie depuis l'incendie de la maison. et celui qu'il éprouve pour sa fille qu'il aimerait mieux connaître mais qui reste mystérieuse.

J'ai lu les deux romans à la suite, je dois dire que j'ai beaucoup apprécié ces lectures qui font vibrer sur l'existentiel, sur ce que nous sommes, ce que nous devenons face au destin.

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Pour une fois le résumé de l'éditeur me convient très bien.
Il n'est effectivement pas nécessaire d'avoir lu les chaussures italiennes pour comprendre ce livre; mais celui-ci étant le dernier de Mankell il me parait souhaitable de connaître son oeuvre antérieure pour comprendre. Mankell ce n'est pas seulement Wallander, c'est aussi l'Afrique (Le Mozambique , entre autre), mais aussi la Suède et les pays nordiques, Paris ou Antibes où il vivait.
Mankell c'est une ambiance, une atmosphère à nul autre pareil : une réflexion sur notre vie et donc sur la mort.
Un grand homme !


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J'avais énormément aimé Les chaussures italiennes et j'étais ravie à l'idée de retrouver Fredrik et Louise, mais je suis disons-le très déçue de ces bottes suédoises. C'est long, lent, si ennuyeux que j'ai lu souvent en diagonale. On sent dans son écriture qu'Henning Mankell redoutait la mort, et cette idée est largement présente tout au long du livre, sans beaucoup d'espoir. Les personnages ne sont pas attachants, ils ont tous quelque chose à cacher ou se comportent bizarrement. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps.
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Ce roman est une suite Des Chaussures italiennes, mais peut être lu indépendamment.
Le docteur Fredrik Welin est un retraité septuagénaire qui vit sur une petite île de la Baltique située dans un petit archipel principalement habité de personnes âgées et solitaires en dehors de la période estivale. La maison qu'il habite est la maison construite par ses grands-parents il y a fort longtemps.
Un matin Fredrik se réveille en sursaut, alerté par une vive lumière qui n'est autre que l'incendie de sa maison ! Il a juste le temps de débouler les escaliers et atterrir dehors pour regarder sa maison disparaître dans le brasier. Tous les amis des alentours se précipitent, alertés par les flammes, et arrivent sur leurs bateaux pour lui porter secours. Mais tout est détruit.
Fredrik a tout perdu en quelques heures… Malgré le réconfort de son ami Jannsson, postier à la retraite toujours prêt à rendre service, et les paroles de réconfort du voisinage, il se voit bien seul et perdu ! Il ne lui reste que la caravane de sa fille Louise dans le jardin pour unique abri.
Ce dernier coup du sort s'ajoute à son désarroi face au vieillissement et il s'interroge sur l'utilité de continuer à vivre dans ces conditions. Pourtant, le retour inattendu de Louise et la présence de la jeune et jolie journaliste Lisa Modin lui permettront peut-être de dépasser son mal de vivre et soigner son désespoir actuel.
Mais tout n'est pas simple. Les révélations de Louise, la rumeur qu'il aurait lui-même joué au pyromane pour encaisser une bonne prime d'assurance, l'enquête engagée par la police et l'attitude ambigüe de Lisa face à ses avances vont le déstabiliser jusqu'au surprenant dénouement…
Le rythme du roman est assez lent, comme bercé par les flots de ce magnifique paysage décrit avec l'amour de l'auteur pour cette région unique et surprenante.
L'intrigue se met doucement en route, parasitée (dans le bon sens du terme) par une analyse psychologique fouillée des personnages et surtout du héros. Ici, ce n'est pas un défaut puisque le principal fil conducteur est composé des errements de Fredrik en proie au doute, aux regrets et à l'appréhension de la mort qui porte son ombre sur sa vie crépusculaire.
Ses tentatives pour renouer avec le passé, avec sa fille, et tisser des liens d'amour avec la belle journaliste Lisa vont émouvoir le lecteur d'autant que la retenue et la qualité d'écriture de l'auteur évitent un pathos caricatural ou larmoyant.
On est d'autant plus saisi à cette lecture qu'on ne peut s'empêcher de voir Henning Mankell lui-même derrière ce médecin en plein désarroi face à sa fin prochaine. On l'est d'autant plus que c'est, de fait, l'ultime roman d'Henning Mankell qui décèdera quelques mois après sa parution…
J'ai pratiquement lu ce livre d'une traite, tant il m'a passionné. Véritable monument d'écriture, il est un hymne à la vie, à l'amour et une belle interrogation sur la mort. En fait, il compose avec les seuls sujets qui valent la peine d'être abordés en littérature.
Mankell a montré une dernière fois combien il mérite sa place dans le cercle fermé des grands auteurs contemporains. Souvent récompensé, mondialement reconnu, je gage qu'on parlera encore de lui longtemps comme une référence incontournable de la littérature universelle (alors que bons nombre d'écrivains français à la mode auront disparu des radars depuis un certain temps et sans amertume en ce qui me concerne. Je ne citerai pas de noms mais vous devez en connaître quelques-uns qui nous sont communs).

Michelangelo 25/09/17

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