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3,21

sur 338 notes
j'ai été très touchée par ce livre que j'ai lu lors d'un séjours touristique à Istanbul en décembre 2021.
J'ai aimé ces histoires parallèles : celle personnelle de la narratrice, celle de Hrant Dink, et celle des intellectuels ou militants engagés qui nous sont contemporains.
Je ne me suis pas sentie perdue dans ce livre mais complètement absorbée dans les pas de la narratrice, et dans sa réflexion.
Une très belle découverte !
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Ce livre marche sur 2 jambes, la jambe romanesque et la jambe journalistique. Aucune des 2 ne m'a plu et j'ai lâché le livre vers la 100ème page.
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Valérie Manteau nous délivre, pour cette rentrée littéraire, son deuxième roman paru aux éditions le Tripode : le Sillon ; ou l'expression des voix.
Cette oeuvre hybride, tantôt teintée de réalité tantôt enveloppée d'une bribe fictive, est une parfaite maitrise de finesse et d'impact. Sous le point de vue d'une journaliste trentenaire qui part retrouver son amant à Istanbul, nous découvrons l'histoire d'un pays souvent mal ou méconnu. La part accordée au fictif qui passe par un « je » permet de mettre en scène à travers les yeux d'un personnage français, l'ignorance que l'on peut avoir sur la culture turque, sur ce que représente le pays et la minorité arménienne qui y vit. Entre fiction et réel, le lecteur est amené à observer la passerelle entre les attentats de Charlie survenus en France et l'histoire turco-arménienne de Hrant Dink. Le destin de ce journaliste arménien - qui passe au fil des pages aux premiers plans du roman - offre une véritable opportunité à l'auteure de transmettre et d'évoquer de multiples sujets et de faire écho à de nombreuses voix. La voix d'une jeunesse locale atteinte d'une dépression nationale, la voix d'intellectuels déchirés par la souffrance du monde et de leur pays et emprisonnés pour avoir exprimés leurs opinions sur une patrie vacillante dans ses décisions qui se meurt chaque jour un peu plus. Des références délicates et incisives qui ne manquent pas de faire réfléchir et bousculer les consciences à propos de la liberté d'expression, d'une échappatoire démocratique possible selon les intellectuels par une ouverture au multiculturalisme et une coexistence des différences ; tout en défendant l'idée de ne pas s'enfermer dans ce « relatif confort identitaire » qui exclut les minorités. le Sillon est un appel à la liberté et à la paix, aux choix que l'on décide de faire – rester ou partir, parler ou se taire… Il dévoile de manière intime et à la fois suffisamment distancée, la problématique du nationalisme, de la peur et l'insécurité avec des métaphores pleines de sens comme « l'inquiétude de la colombe », oiseau si fort et si fragile, symbole de paix qui reste craintif mais avant tout libre.
Valérie Manteau parvient au travers de ce magnifique roman à nous faire basculer dans le sillon de sa plume littéraire si belle et pleine de sens.
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Lecture interrompue.... Je n'ai pas accroché avec ce roman qui pour moi est d'abord une histoire de la Turquie et de sa région. La politique est très présente, politique interne au pays, relations avec l'Europe.
Les personnages principaux viennent se greffer sur cette toile sociologique. Ils n'ont pas assez d'importance à mes yeux.

Mais je ne l'ai pas terminé... Il est vrai.
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A mon gout un peu fouilli et trop politique. Aucun plaisir de lecture par rapport à ce que je recherche c'est à dire l'evasion.
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J'ai vraiment beaucoup apprécié cette oeuvre même si j'ai eu du mal à décoder bon nombre de phrases et paragraphes en raison de l'absence de signes de ponctuation qui sont essentiels à la compréhension du texte. Pas de guillemets ouverts ou fermés pour le discours direct, des virgules manquantes et des pronoms personnels utilisés sans que l'on sache à qui ils renvoient. Je présume que c'est ce que souhaite l'auteur, mais j'ai pas compris l'objectif de ce choix.

J'ai voulu abandonner ma lecture à quelques reprises tellement je trouvais agaçante l'obligation de relire plusieurs fois les mêmes phrases afin de m'assurer d'avoir bien saisi le sens.

Je l'ai lu jusqu'à la dernière page et j'ai été très émue et bouleversée jusqu'aux larmes de découvrir des drames humains aussi tragiques que ceux dont il est question dans cet ouvrage. La profession de journaliste et d'écrivain est un sport dangereux dans un certain nombre de pays dont la Turquie et je loue le courage de ces hommes et de ces femmes qui osent faire entendre leur voix par esprit de justice et de liberté.

Je pense aussi au journaliste Kashogghi assassiné il y a peu de temps.
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Où se situe la frontière entre fiction, autofiction d'ailleurs et réalité dans ce roman ? L'auteure est journaliste, a travaillé pour Charlie Hebdo de 2008 à 2013 et elle raconte ici, les déambulations d'une jeune femme journaliste française à Istanbul. Cette dernière est aussi amoureuse d'un jeune homme turque, et en quête d'un sujet, d'inspiration pour un prochain roman, elle découvre le récit de cet homme, journaliste également Hrant Dink. Ce dernier, arménien d'origine a été assassiné en 2007 par un jeune nationaliste turque devant son journal Agos qui veut dire Sillon.

Valérie Manteau à travers ce roman met sa plume au service des disparus, redonnant voix à ceux-ci comme à tous ceux qui luttent pour la démocratie dans ce pays dans lequel la jeunesse est de plus en plus en souffrance depuis quelques années, les journalistes emprisonnés. Elle nous redit également que Paris n'est pas la seule ville à avoir vécu l'horreur, et de ce fait elle décentralise un peu en allant voir ailleurs, en s'immergeant dans une autre culture touchée encore bien davantage. Elle nous éclaire un peu plus sur cette histoire tellement méconnue des Arméniens et des Turcs, des minorités.

C'est très intéressant, le sujet passionnant, un travail remarquable, seulement la forme, le style tient davantage du journalisme. Et ceci a des conséquences, pour mon cas, dans ma lecture. Moins de point d'accroche, pas facile à suivre, pas d'émotion aucune.
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Un peu déroutant parfois...une réalité de la Turquie contemporaine vue par les intellectuels opposants, des kurdes et des arméniens...Erdogan exerce une dictature: on est assassiné ou on se retrouve en prison pour une opinion indésirable. La Française qui rejoint son amant à Istamboul est amenée à comparer les réactions après l'attentat de Charlie Hebdo à celles qui se passent en Turquie. Son attention est attirée par l'assassinat d'un arménien militant Hrant Dink peu connu en Europe contrairement à Asli Erdogan:"la nouvelle madone des médias européens; elle va écrire la biographie de cet homme , menacé sans cesse et qui se sent traqué comme un pigeon ou une tourterelle.
Ce livre m'a paru difficile à lire, à cause des noms propres étrangers et une construction complexe mais il m'a intéressée en précisant la situation d'un pays jouxtant l'Irak et la Syrie, en rappelant le génocide arménien, les combats kurdes, celui des intellectuels dont la journaliste et écrivaine Asli Erdogan, Hrant Dink etc.
Le livre m'aide à mieux comprendre l'éventualité de l'entrée de ce pays dans l'union européenne: il semble y avoir deux Turquie...
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Valérie Manteau s'attaque avec ce roman à la dictature en Turquie, qui cherche à se masquer derrière des bonnes paroles. Mais les faits sont là, des gens meurent.
Hrant était un journaliste arménien, il a été assassiné pour ses idées pacifiques et démocratiques. La narratrice veut retracer sa vie dans un livre et pour ce faire elle rencontre des personnes qui l'ont connu, de près ou de loin. Installée à Istanbul, elle nous décrit ses recherches au fil de ses promenades dans une ville où le conflit fait rage. Naviguant entre la partie européenne et la partie asiatique, nous la suivons et tremblons avec elle lors des attaques. Si Hrant est un nom qui ne résonne pas énormément chez nous, Aslı Erdoğan est plus connue. Elle doit faire face aux mêmes accusations et la narratrice la soutient dans son procès.
Ce roman est émouvant dans sa retranscription de la vie à Istanbul, une vie que la plupart des gens souhaitent simple et heureuse. le café, les balades à moto, les rires avec ses amis. Pourtant la milice rôde. Et les frissons avec.
L'autrice ne cache pas son ressentiment envers le régime d'Erdoğan. Tout transparaît dans son style très libre, dont une certaine violence. La narratrice nous livre ses pensées sans forcément construire une logique, tout comme il n'y a pas de logique dans la politique turque. Tantôt précise, tantôt vague, et les mots viennent comme si elle parlait lors d'un entretien, un tête-à-tête intime.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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J'ai apprécié ce livre, pas forcément de lecture facile, mais exigent, et surtout j'ai aimé cet écho à Charlie Hebdo, comme un fantôme qui suit les pérégrinations de l'auteur dans un pays en proie à ses propres démons de l'autre côté de la Méditerranée.
C'est souvent sombre, mais lutter pour la liberté d'expression, contre la répression, n'est hélas pas une partie de plaisir...

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