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3,21

sur 338 notes
La narratrice vit à Istanbul. Par amour elle a suivi un homme. Leur relation s'étiole, mais là n'est pas le propos du livre. C'est peut-être la part fictive du roman annoncé par la quatrième de couverture, alors que je vois mal où est la partie romancée du livre. Journaliste, elle s'intègre dans les milieux intellectuels et artistiques, et constate la radicale restriction des libertés. Elle s'intéresse plus particulièrement au journaliste Hrant Dink, turc d'origine d'origine, assasinné en 2007 par un journaliste, et fondateur du journal Agos (Sillon). Elle interroge des personnalités à son sujet, suit le procès de l'écrivaine Asli Erdogan, avant de rentrer en France.
Prisme des regards : une Française s'intéresse à la Turquie, et le fait de vivre à Istanbul, lui offre un autre regard sur l'Europe. La défense des libertés semble un peu unilatérale. Tout le monde est Charlie. Mais tout le monde n'est pas Hrant.
Par contre, elle suit un segment de la population. On reste entre soi. Depuis la chanson de Sting "I hope the Russians love their children too", j'ai toujours pensé que la vision que les médias offrait d'un pays venait de la vision que les médias du pays en avait. Elle décrit une certaine réalité, lié à un milieu. Mais sa vision ne représente pas la société turque dans son ensemble et dans son hétérogénéité.
Elle est donc partielle et biaisée. D'où peut-être l'idée par l'éditeur de faire passer ce livre pour un roman, parce que le regard de la journaliste est prégnant. Elle décrit le parcours de son enquête, et non le résultat final.
En tout cas, c'est un livre qui donne envie d'enlever ses ornières et de rester vigilant sur ce qui se passe autour de nous. Et chez nous.
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Un livre qui bouscule dans tous les sens.
Une écriture lourde pas toujours limpide mélange de récits de dialogue de réflexions dans une seule et même respiration.
Entre fiction et réalité pas évident non plus de se fixer.
on s'attache à des passages puis on se perd pourtant avec les mêmes idées.
Ce livre a été pour moi difficile à cerner et j'en sors du coup frustré.
Avec ce livre on ne voyage pas on médite mais pas vraiment sereinement.
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Un livre construit d'une part sur une romance autobiographique, une liaison amoureuse d'une française et d'un activisme turc qui se termine et, d'autre part, sur un essai journalistique sur l'état Turc actuel avec l' islamisation de la société reposant sur la répression étatique du gouvernement islamo-conservateur.
Un monde difficile à cerner du fait de la grande diversités des minorités qui compose la Turquie: politiques, religieuses et ethniques avec inévitablement, en arrière-plan, le problème arménien.
Une diversité mal expliquée. On a une impression de grande confusion dans ce que dit Manteau. Il y a une volonté de dire trop de choses et d'être convaincante sur des évènements mineurs de rébellion : Manteau se cristallise sur le particulier, sur petit entre-soi d'activistes intellectuels éclairés franco/arméno/syro/turcs qui l'environne sans en expliquer la portée générale ou quand cela est fait c'est un bavardage pédant, convenu, bien pensant.
V. Manteau, brasse, convoque des faits notoires, Charlie Hebdo, attentat de Nice, des personnages internationaux célèbres Orhan Pamuk, Asli Erdogan et d'autres locaux la confrérie Gülen et Hrant Dink au nom imprononçable d'une prose tout à fait commune mais serrée et pesante.
De quoi parle-t-on? de la Turquie des turcs, des arméniens, de l'Europe
Est-ce un roman, un récit autobiographique, un essai sur la Turquie, de géopolitique, un traité de psychanalyse?
Tout est brassé, presque mouliné, on passe d'un journaliste turc ou arménien ou arménien turc nous dit-on en passant par Sarkozy, Césaire, Erdogan, l'écrivaine et l'autre, Camus, de Byzance à Constantinople à Istanbul, des syriens, à la narratrice psy quelque chose passée au yoga qui dégoise sec sur son couple en manque d'inspiration. Et ce sur un ton de lamentado lancinant de pleureuses orientales.
On vit dans une sorte de torpeur douloureuse. L'héroïne en femme féministe que rien n'effraie boit beaucoup et se ballade en jupette pendant le ramadan, demande au flics avec effronterie ou se trouve la tombe d'un activisme arménien, déplore que les turcs ne puissent pas lire des poèmes à cause de la langue arménienne, arménienne ancienne ou turque ancienne (ou je ne sais plus on s'embrouille)... Comme si en ces temps troublés c'était la préoccupation essentielle de 99. % la population turque
qui ne lit que le coran
Bref elle ose tout!
Un peu convenu ce personnage d'intello libertaire, politiquement correct, qui a tout compris et va faire sa révolution démocratico-féministe chez les ploucs d'Asie. Enfin Asie, peut-être pas, car Istanbul c'est, ça a toujours été, une ville européenne il suffit de passer le pont du Bosphore pour s'en convaincre. C'est marrant cette façon de se voir ainsi et c'est un tantinet présomptueux surtout qu'au moment de quitter la Turquie car ça commence à chauffer sérieusement, V. Manteau nous laisse croire avec un terrible suspens qu'elle va être inquiétée à la frontière!
le problème, mais V. Manteau ne l'a pas admis, c'est que la Turquie, même coté européen, ce n'est pas la France: c'est un peu plus rugueux voir viril bien qu'il y ait des femmes turques et de tête.
Prix Renaudot du roman! Quelle idée! Remporté au 6e tour par six voix alors qu‘il avait été précédemment écarté avec exactement le même nombre de voix! Vraiment il faut toujours que le jury Renaudot se distingue. L'année suivante il a fait la même chose pour S.Tesson avec son chat des neiges. Sont-ce (Hum! Hum!) là les «bonheurs d'expression» de la littérature actuelle loués par Frédéric Beigbeder ou alors est-ce un cadeau, en ce qui concerne «le sillon» pour les éditions du Tripode, son premier trophée?
On constate, d'autre part, que cette année là, le jury avait la mélancolie en écharpe. Primer «le sillon» et «Avec toutes mes sympathies» en catégorie essais et «Le Lambeau» Renaudot poche prix spécial, l'heure n'était pas à la rigolade.
Et si on regarde du coté du Goncourt «Leurs enfants après eux» était élu
alors que, à l'avis général il n'était pas le favori et qu'il a fallut que Bernard Pivot fasse pencher la balance là où il le fallait...
Des surprises donc et pas des bonnes !
Bref ce livre n'est pas vraiment «une gourmandise d'écriture » On a suivi un peu, V. Manteau, mais sans joie aucune.
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Je suis passée à côté de ce texte, je dois avouer ne pas avoir tout compris de la quête de l'auteure. Les enjeux politiques, les conflits, les révolutions arabes sur Istanbul m'ont échappés. C'est un livre très documenté qui peut toucher par le fait qu'il parle des différents attentats commis à l'encontre des journalistes et personnalités qui défendent les libertés comme Hrant Dink et ceux de Charlie Hebdo qui sont nommés comme des références. le récit porte essentiellement sur la recherche d'informations pour écrire un livre sur Hrant Dink, assassiné devant son journal Agos qui signifie le sillon en turc. Et de plus, elle côtoie beaucoup de personnes, les noms se multiplient, je me suis perdue.
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Salué par le prix Renaudot, ce roman rend compte du quotidien d'intellectuels de minorités dans un pays dont le régime fait peu de cas. Malheureusement, la forme choisie par l'auteure nuit à la clarté du propos ; à moins qu'elle n'ait voulu rendre compte par la forme même du récit de la complexité de la société stambouliote…

À propos de l'interdiction d'utiliser l'alphabet arménien dans la jeune Turquie moderne et de priver ainsi les Arméniens de la transmission par écrit, la narratrice se demande ce que deviendrait un Allemand qui ne pourrait lire Goethe. Elle rapporte comment dans les livres scolaires d'histoire on prétend que la terre de Turquie n'a pas connu d'extermination et qu'un pseudo concours de dissertations sur ce thème a même été organisé. La justice actuellement rendue est comparée à une partie d'échec entre un être humain et un pigeon qui, avant la fin, renverse toujours l'échiquier. On constate que depuis 2007 les Arméniens ne sont plus particulièrement visés par le régime ; les Kurdes les remplacent. Les premiers n'ont plus de porte-parole et sont désormais si peu nombreux qu'ils ne sont plus considérés comme une menace.

le lecteur qui ne connaît pas suffisamment Istanbul (ville et société) aura du mal à suivre le fil du récit. Il lui restera l'impression de la description d'une dérive sournoise et inexorable (?) d'un pays vers la pensée unique contre laquelle quelques intellectuels tentent de s'opposer.
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C'est lent, il ne se passe pas grand chose, on se perd entre des personnages à l'intérêt limité. L'écriture manque de charme et de poésie. Aucun intérêt selon moi.
Livre arrêté à la page 80.
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Pas vraiment accroché par ce roman reportage en Turquie. Si c'était un film je dirai que le scénario est intéressant. Mais la réalisation est confuse et m'a vraiment déçu.
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Se promener avec Valérie Manteau dans cette ville magique qu'est Istanbul, comme un jeune amoureux, perdant pied à cause de l'ivresse du corps et des sentiments. le parallèle avec le parcours, l'engagement, la vie (tragique) de Hrant Dink donne une dimension fondamentale et pertinente à ce roman. J'ai adoré. Un livre dans lequel il faut se plonger sans réfléchir et rapidement.
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Prix Renaudot 2018.
Pourtant je ne suis pas arrivée à rentrer dans ce livre.. et après plusieurs reprises , j'ai laissé tombé.
Peut être le sujet ne me motivait-il pas, peut être le style ne me convenait-il pas …
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Ce livre degage une grande tristesse,le parcours d'une femme partie rejoindre son amant à Istanbul. le travail de la presse satyrique en Turquie entre censure et religion. le rapport de sexe est triste, une espéce de longue errance entre isolement et modernité. IL est difficile de parler de ce livre
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