Les Châtiments de l'an mil, tome 2 : Visions d'Apocalypse

An 999, l'année de l'apocalypse arrive à grands pas. Pour Guillaume de Montrouge, sauvé de peu d'une mort certaine par le paria Daguère, ce sera l'année de la vengeance. Il n'aura pour seul objectif que de faire rendre gorge aux responsables de la mort de sa bien-aimée Morgane, fille de son ennemi juré le comte d'Orcan ; mais ce dernier, alerté de la survie du jeune homme, demande l'aide du Duc pour attraper cet hérétique aux yeux vairons.

J'ai été déçu par ce second tome. Quelques idées et évènements sont toutefois plaisants et à retenir, tels l'ermite qui apprivoise des oisillons pour en faire ses familiers, la simplette qui fait des fautes d'orthographe en parlant, le prêtre fou qui pense avoir des visions de l'apocalypse et lance l'inquisition sur tout ce qui croise son chemin, l'évasion d'un cachot en utilisant comme subterfuge le sang des rats qui l'infestent.
Mais cela n'efface pas le sentiment de frustration qui apparaît lorsque l'on finit ce tome : où sont les choses promises par le premier du nom ? Où sont les intrigues politiques, les fourberies, les tractations et les revirements ? On n'assiste qu'à une banale rivalité entre un comte hideux qui semble devenir de plus en plus bête au fil des pages (alors que sa perversité machiavélique transpirait sur chaque planche du tome 1) et un jeune homme aveuglé par la vengeance (a-t-il seulement vu le cadavre de sa bien-aimée ?) qui oublie même d'enquêter sur l'assassinat de son père (tome 1). Ce meurtre en plus de celui de sa propre fille aurait pu valoir au comte une traduction en justice, mais non, notre freluquet blondinet préfère mener vengeance lui-même.

Dans le doute, je lirai la suite de ces châtiments de l'an mil, mais j'en attendais beaucoup plus pour ce second tome et espère ne pas être déçu par le troisième et dernier.