Le navire hollandais piloté par l'anglais William Adams s'échoue dans la Japon du Sengoku Jidai... le survivant
gaijin dont nous suivons les aventures et les mésaventures navigue entre Tokugawa Ieyasu qui veut unifier le Japon à son nom et le conseil des sages prêt à tout et au reste pour lui barrer la route quitte à se rallier à son rival Ishida Matsunari, sans oublier le chef jésuite Alessandro Valignano le chef des Jésuites qui veut le faire taire à tout jamais autant pour l'empêcher de révéler aux Japonais la situation de l'Europe que pour l'empêcher de révéler aux Européens la situation du Japon…
Bon scénario et bonne narration de Mathieu Mariolle, bons graphismes du dessinateur Nicola Genzianlela et du coloriste
Fabien Alquier, mais je ne vais pas vous mentir on est dans un plagiat du "
Shogun" de
James Clavell (on a des situations et des dialogues copiés-collés, et pour ne rien gâcher Tokugawa Ieyasu ressemble furieusement au Toshiro Mifune de l'adaptation télévisée)… Je ne vais pas accuser la bande dessinée qui ne fait qu'adapter le livre de
Cyril Flautat, et j'imagine que les droits d'adaptation de Cyrile Flautat étaient moins chers que ceux de
James Clavell, mais à ma connaissance les éditions Casterman ne manquent pas de moyens donc ici sévissent encore une fois les manques d'ambition et d'imagination caractéristiques des gros éditeurs français…
Et dans la série boulettes et anachronismes, on aurait pu éviter d'écrire noir sur blanc que les Japonais ne connaissaient pas les armes à feu en 1600 alors qu'en 1575 Oda Nobunaga avait écrasé le Clan Takeda grâce aux fusils et aux canons à la Bataille de Nagashino… mdr