Si le domaine préféré de Marivaux est le cœur féminin et la coquetterie : la coquetterie dans les jeunes, pour conquérir des hommages ; dans les vieilles, pour conquérir de l’amour, le monde amoureux n’est pourtant pas le seul qu’il ait peint : il a finement esquissé les financiers, les gens d’église, les bourgeois et même les marchands et les paysans, — ceux de son temps surtout, mais aussi ceux de tous les temps. On ne s’inonde plus les cheveux de poudre, on ne parsème plus son visage de mouches ; mais à cela près, les types que Marivaux fait passer devant nous sont toujours vivants ; coquettes, ingénues, petits maîtres éventés…
Marivaux fut de son temps très contesté par la critique. Non pour son esprit — lequel lui était volontiers accordé — mais bien plutôt pour son style d’écriture qui, pour ses contemporains, manquait « de goût » et ne pouvait rivaliser avec celui de Molière.
Mais Marivaux considérait que la langue comme l’art devait se renouveler. Langage et styles légers, manière affectée et précieuse d’analyser les sentiments, ont donné plus tard naissance à l’expression littéraire, le « marivaudage ».
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« La double inconstance » de Marivaux, c'est à lire en poche dans la collection Etonnants Classiques.