Ce court et joli roman m'a beaucoup plu.
On fait la connaissance de Jacques, veuf depuis quelques années, qui a transformé l'ancien magasin de sa femme en atelier de peinture. L'endroit ou il passe tout son temps, à l'exception du jeudi soir ou il retrouve ses anciens collègues de l'usine au café du village.
Jacques déteste l'automne pour diverses raisons.
Un jour, une jeune femme rousse entre dans son atelier, observe ses toiles et lui demande pourquoi il n'aime pas cette saison.
C'est beau et poétique, très bien écrit. Adorant cette saison, j'ai souri face à cet échange de points de vue, joliment amenés.
On voit évoluer le personnage dans sa reconstruction post-deuil, une vraie éclosion.
C'est un roman lumineux et plein d'espoir. J'aurai aimé rester plus longtemps avec Jacques et la mystérieuse demoiselle.
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Ce livre est superbe et je l'ai dévoré. Un hymne à la vie et à la renaissance ni plus ni moins! Une rencontre qui restera mystérieuse puis tout bascule : un autre éclairage sur l'automne.
L'auteur est doté d'une plume précise, poétique, vive et addictive. Impossible de lâcher ce livre une fois commencé. Il est court et se lit très vite. Ce roman fait du bien, en tant que lecteur on vit cette renaissance, cette métamorphose du personnage principal.
Ce livre aborde le thème du deuil, du regard, du cheminement, de l'automne, des points de vue divergents et enfin de la renaissance.
Un livre à mettre entre les mains de tous tant l'espoir et l'optimisme font du bien en ces temps complexes.
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Un récit intense et bien écrit sur le deuil, la transmission et le retour à la vie.
Très beau texte.
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Un livre trop court à mon goût, car très belle histoire et bien écrit.
Rentrée de suite dans l' histoire et la mystérieuse jeune fille qui entre dans la galerie du peintre va lui faire voir l 'automne autrement.
De l 'espoir, de l 'optimisme, tout est parfait dans ce livre.
Je le note 5/5
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Comment avait-il pu passer à côté de tant de beauté? Il avait l'impression de se réveiller, de découvrir le bonheur de vivre. Ce décor était pourtant si simple! Il en était resté subjugué. Il connaissait ce jardin depuis toujours, mais aujourd'hui il pouvait apprécier sa beauté. L'émotion humidifiaut ses yeux.
Une lueur automnale éclairait le salon désormais transformé en atelier. Durant l’été, les chansons du Grand Jacques provenant de la porte d’entrée laissée ouverte avaient attiré quelques curieux. Guidés par l’odeur du cigare, après quelques pas dans un couloir, ils découvraient alors sur leur gauche une pièce garnie de tableaux attendant un acheteur. Près de la fenêtre, avec vue sur le couloir, le peintre travaillait sur son chevalet. Peignant de sa main droite, fumant de sa main gauche.
- Je peux vous aider, mademoiselle, questionna-t-il.
Il essaya d'être poli, mais sa voix trahissait son énervement. Il avait horreur d'être observé. Il assimilait cela à du voyeurisme violant son intimité.
- Pourquoi toutes les peintures représentant l'automne sont lugubres ?
Jacque ne sut que répondre. Ses yeux s'étaient agrandis et sa bouche restait résolument fermée. Jamais on ne lui avait fait ce type de remarque.
Les Jacques sont des gens admirables… Jacques Brel à la chanson, Jacques Prévert aux rimes et moi, Jacques Muller aux pinceaux !
Jacques était incrédule. Il n’avait pas souvenir d’avoir bu une seule fois dans sa vie du thé. Il n’était pas anglais et même s’il possédait un chat il ne pensait pas ressembler aux grand-mères racontant leurs ragots autour d’une théière fumante.