D'où me vient cette sensation étrange, d'être une lectrice manipulée ?
Dans le précédent tome, était présenté Ross, jeune écrivain qui se trompe de vie (fiancée-oie-blanche-conventionnelle, boss plus que désagréable qui le vire, voisins et concitoyens épieurs et franchement agressifs) et à qui s'offre la possibilité d'espérer une vie plus prometteuse en acceptant d'écrire la biographie d'un capitaine d'industrie vieillissant.
Dans ce second tome, sous-titré "Seconde chance" , il arrive dans une villa déserte, en plein coeur... du désert, habitée de personnages froids et un peu,
goguenards.
Une ambiance à la
David Hockney où l'angoisse naît du vide, de l'absence.
La première page, c'est sept lucarnes, dessins de pièces vides, trait géométriquement architectural.
Côté action, c'est aussi l'absence ; son puzzle rouge disparait et il aide la femme de son hôte à voler des papiers au père de cette dernière. Pas très palpitant.
Le mystère, ne s'épaissit pas, mais endort quelque peu le lecteur.
Voilà qui n'augure pas des lendemains qui chantent à ce pauvre Ross.