On aurait tout vu! Des princesses élues, au suffrage universel les enfants!
Le conte a ceci de fantastique, tout y est possible, de l'incroyable aux perspectives les plus progressistes. On rêve, chers lecteurs! (éventail, éventail!)
Comment? Que nous dit l'auteure? le roi sent sa fin proche.
Oui, en effet, triste nouvelle du matin.
L'aventure est à nos portes, alors ouvrons les après tout, nous sommes là, le livre entre les mains, le lecteur est équipé pour toutes les révolutions.
En avant!
Que se passe t-il dans ce royaume?
Le roi sent donc l'essence de la vie lui échapper peu à peu, pauvre homme, aussi demande t-il au peuple de décider de son remplaçant parmi ses trois filles.
Quelle preuve de confiance, lui ne saurait choisir entre ses trois belles!
Les a t-il former à diriger un royaume?
On ne le sait pas, le royaume leur revient de droit, voila tout.
L'auteure
Maria José Martin Frances fait intervenir alors les qualités dans ce processus de choix, il faudra qu'elle croisent les intérêts du peuple au bon endroit, on imagine.
Les trois princesses sont belles, un ravissement, pourtant elles sont pâles comme le jour, délicates comme le cristal.
Le peuple n'en veut donc aucune pour reine.Peut-être est-ce que le royaume est bien trop coloré pour ces humeurs blanches, cela détone. Peut-être donnent-elles l'image d'un pouvoir maladif et fragile, qui sait.
C'est une compétition secrète qui va se livrer entre les princesses, que la meilleure gagne.
Dur de ne pas être celle qui fait la différence face à ses soeurs.
La "pomme de la discorde" est de nouveau croquée.
L'auteure propose toutefois de la poésie et de l'onirisme dans les tactiques de séduction des électeurs, la première boira jusqu'à la lie le jus de sept étoiles, le nectar de trois astres et un filet de ciel pour faire couler le tout.
Le peuple ne voudra pas d'avantage d'une reine au teint bleu.
La seconde quittera le pays pour un long voyage, elle se frottera aux plus belles expériences de prés et de vignes fraîches.
Le peuple ne voudra pas non plus d'une reine au teint vert.
Il n'en resta qu'une pour faire ses preuves.
Quelle pression!
Mais que veut donc le peuple?
La fin est étonnante, elle n'offre pas de réponse claire et démonstrative.
La 1ère de couverture nous donnait en fait l'issue mais il restait à nous, lecteurs, de découvrir ce qui fit la différence en faveur de la troisième princesse.
La raison est ouverte, l'interprétation subtile et, également, de ce que disent ou feront de travers les deux premières princesses rien ne vous échappera toutefois.
Nous vous l'avions dit.
Les contes sont troublants en ce sens qu'ils peuvent aussi faire monarque une princesse qui ne voulait pas devenir reine.
Tout est imaginable et possible.