Peau d'âne

Avec le conte "Peau d'âne" nous naviguerons entre le conte Merveilleux et le facétieux.

Le récit sera une suite de perles de la déraison, qui fera d'ailleurs le sel (plein de saveur) et le poivre (qui irrite) de l'aventure.


Tout le monde connait à présent ce célèbre conte de Charles Perrault.

L'adaptation de l'auteure-illustratrice Hélène Druvert permettra d'y revenir avec bonheur, grâce à un jeu de découpes laser.

Cette merveille de dentelle de papier, dont nous ne cessons pas de nous lasser avec d'autres artistes tels que Antoine Guilloppé, fera notre plaisir des yeux.

Hélène Druvert nous aura déja enchanté avec cette technique de l'ombre chinoise découpée, avec notamment "Un petit tour avec Mary Poppins" et "New York Melody" chez le même éditeur.

L'auteure-illustratrice ajoutera aussi un peu de bleu à ses nuits, ce qui injectera un vrai charme magique à ses paysages, plus mystérieux sous la toiture des étoiles, comme si tout ne se déroulait que la nuit tombée.


Nous ne sommes pas tous habitués à un charme esthétique limité au noir et blanc sur ce conte-ci. 

Les grands lecteurs resteront sans doute sur le souvenir de l'adaptation cinématographique très lumineuse et colorée de Jacque Demy (1970).


De quoi parle Peau d'âne ?

D'un âne royal qui produit de l'or par son truchement (l'argent n'a pas d'odeur, l'or non plus).

D'une reine mourante, qui fera jurer sur son lit de mort à son mari, de ne se remarier qu'avec une reine aussi belle qu'elle (une reine décédée qui choisit sa remplaçante, il fallait y penser).

D'une princesse aussi belle que sa mère (merci maman) et qui se trouvera à fuir son père (merci papa), qui souhaitera tenir sa promesse et l'épouser donc.


La princesse ne cessera de repousser les avances de son père avant de se sauver, lui faisant réaliser mille et un défi impossible qui pourtant épateront les jeunes lecteurs : une robe de soleil ou aux couleurs du temps par exemple, ou sacrifier l'âne, à l'origine de sa fortune. Pauvre enfant, rien ne sera trop beau pour elle, ni trop précieux.


 Comme avec Cendrillon, la princesse (qui n'a pas de nom) sera conseillée par une fée Marraine (qui en gros, reprendra le relais des parents).

C'est donc dissimulée sous la pauvre peau de l'âne sacrifié et sous l'apparence d'une sauvageonne crasseuse, que la princesse se cachera des assauts paternels dans les bois.


Nous connaissions l'abandon des enfants, la fuite et les retours vers la maison dans le conte mais Peau d'âne nous offrait cette fois la fugue d'une ado, c'était nouveau.

"Papa, tu crains!"

La suite sera à redécouvrir.

On aime.

Je connaissais « Peau d'Âne » seulement de nom. J'étais donc ravie de découvrir cet album à la médiathèque.

Et qu'il est joli cet album! ''Sublimé par un jeu délicat de découpes laser et de reflets argentés'' comme indiqué en quatrième de couverture, c'est absolument charmée que je ressors de cette lecture du célèbre conte de Charles Perrault... Mais seulement grâce aux illustrations (oups). Malheureusement, je n'ai pas du tout apprécié le texte. le roi, père de celle qu'on appellera Peau d'Âne, veut l'épouser car ce dernier a fait la promesse à sa défunte épouse de se remarier à une femme aussi belle qu'elle... Et donc, il n'y a pas plus belle que sa propre fille. Je ne m'attendais pas à ça. Et même si Peau d'Âne - nous ne connaissons pas son prénom - finira par fuir, très loin, j'ai eue du mal à passer au dessus de ce répugnant (c'est peu de le dire...) ''souhait de mariage''.
Fort heureusement, tout est bien qui finit bien pour Peau d'Âne.

En bref, je suis totalement passée à côté du récit écrit ici à la façon d'un album jeunesse mais l'ouvrage tout en bleu, blanc et noir, lui, est superbe.

Magique et Magnifique. Cet album est illustré tout en finesse. Mélanges de bleu, noir et argent qui servent ce conte à merveille. Les illustrations sont en papier découpé au laser. Retour en enfance et rêve assuré. A feuilleter de toute urgence...

Charlotte Gastaut maîtrise à la perfection la technique de la découpe au laser pour ses sublimes illustrations (dans "Secrets d'étoffes", et surtout dans l'incomparable "Lac des cygnes" !). Toutefois, Hélène Druvert n'a pas à rougir face à sa consoeur : son "Peau d'âne", tout en plages de bleus, noir et argent, est un petit bijou. Les illustrations, dont les visages sont un peu naïfs (seul regret pour ma part -mais cela plaira sans doute à nombre de lecteurs), se marient avec finesse et majesté aux pages découpées aussi finement qu'une dentelle sombre. Les pointes d'argenté subliment l'ensemble, rendant le tout gracieux, fin, splendide...

Les adjectifs laudatifs ne manquent pas pour faire l'éloge de cet ouvrage d'une beauté incroyable, qui plaira sans aucun doute aux amateurs de très beaux livres.

Et si je ne peux m'empêcher de comparer la technique et le style de l'auteur à celui de la très talentueuse Charlotte Gastaut, je n'ai aucun doute quant au succès que rencontrera Hélène Druvert avec ses ouvrages : c'est en tout cas tout le mal qu'on lui souhaite !

l'édition Gautier-Languereau de ce conte de Charle Perrault est juste magnifique.

La quatrième page de couverture annonce :
"Le célèbre conte de Charles Perrault sublimé par un jeu délicat de découpes laser et de reflets argentés"

Et c'est exactement cela, sublime.

Voyez plutôt ces fines dentelles et ciselures. Chaque détail compte. Les robes de la fée et des princesses feront rêver toutes les petites filles.
Hélène Druvert, l'illustratrice designer papier de cet objet délicat, présente entre deux pages du livre, une intercalaire en papier découpé qui se superpose ainsi au fil de votre lecture tantôt sur la page de droite puis sur celle de gauche.