De la fantasy à la science-fiction, les auteur·rice·s des littératures de l'imaginaire s'amusent à subvertir les normes. Et si côtoyer l'étrange nous ouvrait à ce qui nous est étranger ?
Animé par Willy Richert.
Avec les auteur·rice·s
Maëlle Desard (Dents de soie, Slalom),
Mo Abbas (Dictionnaire des ogresses, le port a jauni),
l'auteur-illustrateur Jérémy Perrodeau (Le Visage de Pavil, Éditions 2024)
et l'illustrateur Nicolas Zouliamis (Monstres, Thierry Magnier Éditions et L'Étrange Boutique de Viktor Kopek, Saltimbanque).
Avec la participation d'Elyne Briand Drean et du club de lecture du collège Saint-Michel - Guéméné-Penfao (44). Un grand merci à Claire Blet, professeure.
Et la voix de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
Mo Abbas
Julien Martinière (Autre)/5 2 notes
Julien Martinière (Autre)/5 2 notes
Résumé :
Mo Abbas est un poète itinérant dans les villes où il observe et croque en détails et en jeux de mots les incongruités urbaines. Son écriture est fortement inspirée des poètes de l’Oulipo, l’Ouvroir de littérature potentielle, et l’on entend dans ses mots l’écho de Pérec ou de Calvino. Ses poèmes sur le macadam sont comme des regards d’enfants attentifs aux détails et cherchant les mots pour mieux les exprimer. Mo Abbas liste et consigne les panneaux de signalisatio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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26 Mars 2022
Salon du Livre Jeunesse de Beaugency !
Mo Abbas arrive décontracté, souriant, de sa hauteur il regarde à droite, à gauche, observe, sourit, me gratifie d'un regard noir , chaleureux et plein d'humour
.*et nous fait un pont de ses poèmes" (dédicace) !
HUIT POEMES
qui courent les rues avec une activité fébrile ; animaux, maisons, voitures, gare, jardin public, port .....
- Que de badauds !
- Que de vie dans la Ville !
nuit, pluie, piétinements de pieds, touristes aux valises qui glissent, place libre pour voiture horodatée ..
- Terre de feu, feu vert, feu rouge !
L'illustrateur Julien Martinière dessine un foisonnement de détails à l'encre de chine, cela pullule et grouille de vie.
"Mo Abbas écrit avec ses pieds
poète arpenteur,
la ville est son terrain de jeu.
Il consigne tout sur un morceau de papier
ou dans un coin de sa tête ".
Sa tête qu'il a brune et bouclée avec des yeux qui
enregistrent le banal et l'incongru de la vie trépidante
des Villes.
Jolis tons or et noir !
Salon du Livre Jeunesse de Beaugency !
Mo Abbas arrive décontracté, souriant, de sa hauteur il regarde à droite, à gauche, observe, sourit, me gratifie d'un regard noir , chaleureux et plein d'humour
.*et nous fait un pont de ses poèmes" (dédicace) !
HUIT POEMES
qui courent les rues avec une activité fébrile ; animaux, maisons, voitures, gare, jardin public, port .....
- Que de badauds !
- Que de vie dans la Ville !
nuit, pluie, piétinements de pieds, touristes aux valises qui glissent, place libre pour voiture horodatée ..
- Terre de feu, feu vert, feu rouge !
L'illustrateur Julien Martinière dessine un foisonnement de détails à l'encre de chine, cela pullule et grouille de vie.
"Mo Abbas écrit avec ses pieds
poète arpenteur,
la ville est son terrain de jeu.
Il consigne tout sur un morceau de papier
ou dans un coin de sa tête ".
Sa tête qu'il a brune et bouclée avec des yeux qui
enregistrent le banal et l'incongru de la vie trépidante
des Villes.
Jolis tons or et noir !
Recueil de poèmes au format original puisqu'il a la taille d'un cahier d'écolier.
L'association textes et images présentant des animaux anthropomorphes est aussi intéressante. Les thématiques abordées sont les espaces urbains, les animaux et les humains. Elles sont traitées plutôt sous un angle surréaliste.
Le livre est bilingue, chaque poème est traduit en arabe.
L'objet est original mais le contenu des poèmes laisse dubitatif.
L'association textes et images présentant des animaux anthropomorphes est aussi intéressante. Les thématiques abordées sont les espaces urbains, les animaux et les humains. Elles sont traitées plutôt sous un angle surréaliste.
Le livre est bilingue, chaque poème est traduit en arabe.
L'objet est original mais le contenu des poèmes laisse dubitatif.
Citations et extraits (2)
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L'orage
L'orage éclate en cataractes,
serrée comme des sardines dans un abribus,
une armée de badauds piétine.
Au-dessus des balcons clôturés de canisses,
les gouttières percées vomissent
des cascades de liquide terreux,
qui éclaboussent la chaussée craquelée
où une étrange cartographie se dessine
quand l'éclaircie succède à la pluie.
Et dans le silence cotonneux
qui plane à cet instant
entre ces deux temps,
on entend battre le coeur de la ville.
L'orage éclate en cataractes,
serrée comme des sardines dans un abribus,
une armée de badauds piétine.
Au-dessus des balcons clôturés de canisses,
les gouttières percées vomissent
des cascades de liquide terreux,
qui éclaboussent la chaussée craquelée
où une étrange cartographie se dessine
quand l'éclaircie succède à la pluie.
Et dans le silence cotonneux
qui plane à cet instant
entre ces deux temps,
on entend battre le coeur de la ville.
Le lampadaire
Arbre candélabre
planté au carrefour entre la terre et le ciel
un lampadaire s'allume par intermittence.
Il fait de l'ombre à la nuit
et à ses mystères fertiles,
il brille, il illumine le sommeil des exclus,
les chiens qui hurlent à la lune
en se soulageant à ses pieds,
les chats et les passants gris,
les somnambules dont il est le guide
et le sauf-conduit.
Il rebondit, il réfléchit,
il irradie l'écho de nos pas dans la nuit.
Mais que reste-t-il du réverbère
quand le soleil surgit ?
Un lampadaire à l'agonie,
un souvenir éphémère
comme les ailes d'un papillon de nuit,
qui commence la journée
par s'éteindre.
Arbre candélabre
planté au carrefour entre la terre et le ciel
un lampadaire s'allume par intermittence.
Il fait de l'ombre à la nuit
et à ses mystères fertiles,
il brille, il illumine le sommeil des exclus,
les chiens qui hurlent à la lune
en se soulageant à ses pieds,
les chats et les passants gris,
les somnambules dont il est le guide
et le sauf-conduit.
Il rebondit, il réfléchit,
il irradie l'écho de nos pas dans la nuit.
Mais que reste-t-il du réverbère
quand le soleil surgit ?
Un lampadaire à l'agonie,
un souvenir éphémère
comme les ailes d'un papillon de nuit,
qui commence la journée
par s'éteindre.
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