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sur 7506 notes
Lu, il y a fort longtemps et relu cet été. Cette nouvelle m'avait été présentée par un de mes professeurs comme les hallucinations d'un homme sous l'effet de la drogue.
Quelques années plus tard, je le vois différemment, ce pourrait être un cas de possession où une plongée dans la folie mais j'admets mon incompétence dans ces domaines. Je sait juste que le spiritisme ainsi que l'hypnose étaient très en vogue en ce temps là. le début est tout à fait banal et n'est pas sans me faire penser à Hantise, un film du grand Hitchcock. On a l'impression que le personnage est victime de manipulation puis certains détails s'aggravent jusqu'à l'épisode final où notre homme complètement apeuré, affolé, incohérent dans ses actes et ses pensées va commettre l'irréparable. Un texte ou la peur, l'imagination et la superstition mènent la danse. Maupassant a un style, une écriture et un don de la narration et de l'observation qui font que je ne me lasse jamais de le lire.
Alors, hallucinations d'un drogué, possession ou folie ? Je ne sais qu'une chose, j'ai vécu cette aventure en même temps que le narrateur et en suis ressortie perplexe.
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J'essaie toujours d'en savoir le moins possible sur un livre avant de l'ouvrir. Ne serait-ce que pour le laisser m'accompagner sur un chemin - son chemin - et me conduire là où il veut m'emmener, mes pas dans les siens, sans que les empreintes d'un autre promeneur ne guident ni n'influencent le sens de ma marche.

Au début de cette nouvelle, lue dans la pénombre de ma chambre, j'ai été saisie d'un sentiment d'angoisse. Et, par ailleurs, surprise que Maupassant (dont je n'avais lu que "Une Vie") ait pu verser dans le genre "Fantastique". Jusqu'à ce que je comprenne qu'il s'agissait essentiellement de... folie.

Impression qui m'a été confirmée en me rendant, ensuite, sur un blog littéraire. Je cite :
"Par l’écriture de ces phénomènes multiples et angoissants, on peut comprendre que l’auteur parle de lui à travers le personnage. En 1884, Maupassant est victime d’hallucinations, de crise d’angoisse ; il sent une force hostile et mystérieuse près de lui. Ensuite, suite à la syphilis, ses facultés intellectuelles sont réduites et il vit dans un climat de peur. Nous pouvons donc dire qu’à travers son personnage, l’auteur a traduit la folie qui l’oppressait."
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Je crois bien que c'est le seul livre qui m'ait autant effrayée. Quand j'ai terminé sa lecture (quelle idée aussi de le lire à la nuit tombée) j'ai regardé sous le lit, puis je me suis ensevelie sous les couvertures.
Depuis, je n'arrive pas à le relire. Rien que de regarder la couverture, j'en ai encore les cheveux qui se dressent sur la tête. Mais je le garde précieusement dans ma bibliothèque car pour moi, il est incontestablement le livre de la peur.
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le narrateur commence sa nouvelle par une scène paisible et la visite de l'abbaye du Mont Saint-Michel mais des faits étranges se déroulent déjà pendant la nuit et pas seulement, comme si un être surnaturel le suivait, oppressant, créant un malaise intérieur. Il essaie sans cesse de minimiser les faits et de les rattacher à un hasard.
Son cocher semble les remarquer également.
Le narrateur a peur de sombrer dans la folie. Quand on connaît l'histoire De Maupassant et les désagréments causés par la syphilis qui le rongeait, on peut comprendre.
La tension monte dans le récit jusqu'à plonger le narrateur dans des états de désespoir profond.
En lisant, je me posais sans cesse des questions sur cet étrange phénomène et j'avais envie qu'on revienne à des situations plus apaisantes.
J'ai apprécie le passage où le narrateur assiste à un dîner où un neurologue est convié. On y apprend les connaissances de cette époque à propos de cerveau. Ce n'est pas inintéressant du tout.
Après avoir été un des fondateurs du naturalisme avec Zola, Maupassant nous livre une nouvelle fantastique, un genre qui n'était pas rare en cette deuxième moitié du 19ème siècle.
Une belle découverte !

Challenge XIXème siècle
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L'un des recueil de contes les plus célèbres et emblématiques de l'oeuvre colossale De Maupassant. S'il se démarque singulièrement des "Contes de la bécasse", "Le Horla" est novateur par sa dimension fantastique, mêlant une écriture (et un écrivain tourmenté surtout ! ) au bord de la folie avec parfois une touche d'anticipation. Découvert en fin de collège, ce classique est resté longtemps mon livre de chevet et je ne le regrette pas.
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Le Horla est en fait un recueil un peu déséquilibré... puisqu'il s'ouvre par un terrible "Je" de 30 page, avant de poursuivre par de "joyeuses" nouvelles ricanantes sur les travers de paysans et bourgeoises. Sous le masque du pittoresque, avec la densité de style qui le rend très reconnaissable et si agréable à lire, Maupassant, dans ses nouvelles courtes et efficaces, dissèque avec un art consommé et cruel l'âme des hommes et des femmes.
La nouvelle du Horla, qui s'habille quant à elle d'une ambiance fantastique, fait ici figure d'exception, puisque la toute puissance du narrateur laisse place à l'angoisse et au pessimisme de ce "Je", qui se voit glisser progressivement vers la folie... Maupassant survivra durant six ans au Horla...
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L'ouvrage que j' ai lu , destiné aux classes de lycée , contient uniquement les trois versions du Horla dont la première s' intitule "Journal d' un fou".Sa couverture est illustrée par l' inquiètant " Autoportrait au miroir" de Léon Spilliaert. Ce récit oppressant est construit comme le journal intime d' un bourgeois provincial, relatant les phénomènes de plus en plus troublants affectant son quotidien : carafes d' eau ou de lait dont le contenu disparaît inexplicablement durant la nuit, objets qui se volatilisent et surtout, sensation d' une présence invisible, malveillante, insupportable ...le Horla ! Conte classique et fantastique ,qui n' est pas sans rappeler les " Histoires extraordinaires' d' Edgar Allan Poe, cette nouvelle détaille avec une extrême précision la lente dérive d' un homme vers la paranoïa : un modèle du genre.
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Le narrateur commence par douter de ses sens dans des réflexions philosophiques.
Il fait des cauchemars récurrents où il sent une présence peu amicale jusqu'à ce qu'il se réveille terrorisé.
Il a l'impression que quelqu'un le suit lors de ses promenades et même s'installe chez lui sans qu'il puisse l'apercevoir.
Il pose chaque soir, de l'eau puis du lait et des fraises sur sa table de nuit et découvre chaque matin que ceux-ci sont vides sans qu'il ait le moindre souvenir d'avoir bu ou mangé.
Il se pose alors la question de savoir si il devient fou ou si un mystérieux être qu'il nomme "le Horla", genre d'autre lui-même venu d'on ne sait où s'empare de ses biens et de ses pensées.
Il consulte un moine, prie Dieu de l'aider à y voir plus clair.
Jusqu'au moment où il voit une rose se plier, se casser puis s'élever sans qu'aucune main visible ne l'ait touchée. Il se croit atteint d'une maladie et se sent complètement perdu, même la visite à un médecin ne lui apportera pas de solution. de jour en jour, la "possession du Horla" empire. Il "sait" que le horla est assis dans son fauteuil et veut le chasser mais le le siège se renverse avant qu'il ait pu l'atteindre, des pages de livre de tournent toutes seules ... A-t-il plus peur du Horla ou le Horla a -t-il plus peur de lui ... il ne sait pas, il ne sait plus. Un jour il fait semblant d'écrire lorsqu'il ressent par-dessus son épaule quelqu'un qui l'espionne. Lorsqu'il se regarde dans la glace, il n'y voit pas son reflet, il y constate la présence des objets qui l'entourent mais lui est absent du miroir jusqu'à ce que progressivement, en image d'abord déformée puis de plus en plus nette, il se distingue enfin.
Epouvanté, il fuit sa chambre et y enferme le Horla . Un incendie se déclenche et brûle sa maison. le Horla est-il enfin mort ? Probablement pas, se dit-il en concluant "alors, il va falloir que je me tue, moi ! ...
Ecrit peu de temps avant son internement,peut-on voir les signes précurseurs de la folie qui allait s'emparer de lui ? Il y a cependant des questions philosophiques pleines de bon sens dans son questionnement.
Un philosophe est-il un fou ?
J'ai adoré cette nouvelle car j'adore la philosophie ! Suis-je donc folle ? ;-)
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Confronté à des phénomènes surnaturels qui dépassent l'intelligence et l'imaginable, un homme sombre peu à peu dans la folie et la peur.
Une folie ou plutôt une prise de conscience, puisqu'il est convaincu de la réalité des phénomènes surnaturels dont il est témoin. Et il comprend. Il comprend que la réalité est tout autre que ce que ses sens, sa culture lui permettent de voir et de savoir. Il est perdu pour le monde des hommes, inéluctablement.

Une brillante nouvelle De Maupassant, dans le même registre que celui où HP Lovecraft et ses disciples excelleront quelques années plus tard.

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Une lecture inattendue et une très belle surprise concernant ce livre.

L'ordre chronologique et le rythme sont très actuels et m'ont fait parfois penser à la série U4.

J'ai lu la première version dans laquelle le Horla se présente au narrateur. Peu de pages, mais aucun temps mort et une nouvelle très efficace.

A lire !
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