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Je ne savais pas que François Mauriac avait écrit la suite de Thérèse Desqueyroux. Je l'ai découvert par hasard dans une boîte à livres. C'est un livre bien écrit dont le thème est : psychologie, manipulation, remords et solitude.
On sent Thérèse empêtrée dans ses remords et sa solitude, incomprise par tous, que ce soit dans la première histoire ou celle-ci . La fin est triste.
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pour contre balancer les noirs desseins de Thérèse desqueyroux l'empoisonnement de son mari et l'abandon de sa fille à celui-ci François Mauriac décide de lui faire faire acte de rédemption dans se livre où cette vielle femme de 45 ans décide d'abandonner ses biens et son dernier amour pour le bien être de sa fille . Un très beau livre à l'écriture impeccable
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La fin de la nuit/précédé de Thérèse chez le docteur et de Thérèse à l'hôtel/F.Mauriac
Six ans après avoir mis un point qu'il croyait final à son roman ‘Thérèse Desqueyroux », François Mauriac (Prix Nobel de littérature 1952) reste obsédé par son personnage. Un personnage qu'il aime et qui le fascine malgré sa monstruosité. Un personnage subtilement complexe.
Une première nouvelle va suivre donc, « Thérèse chez le Docteur » dans laquelle on retrouve un personnage comme halluciné et au bord de la folie. Onze années ont passé depuis qu'elle a été chassée par Bernard, mais son instinct de détruire et sa soif de séduire sont intacts et la poursuivent. En fait elle projette de se débarrasser de son jeune amant, Phili, qu'elle entretient, mais qui ne l'aime pas.
Parallèlement, Mauriac se livre à une critique de la psychanalyse qu'il ne portait pas dans son coeur.
Dans « Thérèse à l'Hôtel », on retrouve une Thérèse en confession. Une confession écrite dans laquelle elle se livre sans détour. Elle ne peut oublier le « crime » d'Argelouse.
« Une complaisante défaillance du souvenir permet à la plupart de vivre en paix. Tout s'efface, pour eux, de ce qu'ils ont tissé dans la trame de leur vie. Les femmes surtout, sont une espèce sans mémoire ; c'est ce qui leur assure, à travers toutes les horreurs, ces yeux d'enfants : ils n'ont rien reflété de ce qu'elles ont commis. Sur ce point je ne ressemble pas aux autres femmes. »
Cette nouvelle est extrêmement intéressante, fondamentale pour comprendre le personnage et ses errements.
Après le suicide de Phili, elle s'installe dans un hôtel sur la Côte d'Azur, et confesse qu'elle a éprouvé un soulagement véritable : personne ne saurait qu'elle entretenait un jeune amant.
« Phili enterré, je vins dans cet hôtel, non comme une amante en deuil, mais comme une convalescente, avec cette angoisse double et délicieuse de sentir mon démon errant, désoeuvré, inoccupé, mais en quête d'une autre créature. Ce qui m'étonne, au fond, étant ainsi faite, ce ne sont pas les actes que j'ai commis, mais ceux que je n'ai pas commis. »
Dans un style toujours aussi simple et dépouillé, Mauriac écrit là parmi ses plus belles pages en un récit poignant et saisissant.
Dans « La Fin de la Nuit », on retrouve Thérèse à Paris, vivant dans un petit appartement rue du Bac, dans une solitude quasi carcérale. Vieillissante, dans la prison de son acte, (« Tuer ces remords dont s'engraisse notre orgueil, songeait-elle, tout est bon pour l'orgueil. »), elle a la surprise de voir arriver de façon impromptue sa fille Marie. le moment de surprise passé, elle comprend que la venue de sa fille n'est pas fortuite. Marie a fait connaissance de Georges ; elle est pleine d'illusions avec ses dix sept ans, illusions que sa mère ne veut pas anéantir. Son désir de rachat se conjugue avec sa lutte contre la fatalité.
Mais ce qui surprend le plus Thérèse, c'est que sa fille ne connaît pas la vérité : « Oh ! ce n'était pas pour Thérèse qu'ils avaient consenti au silence, mais pour l'honneur de la famille. »
Le long dialogue qui s'ensuit entre la mère et la fille est un des plus bouleversant moment de ce récit. Mais on hésite à penser que l'instinct maternel de Thérèse s'est réveillé.
La rencontre entre Thérèse et Georges est assez inattendue et le dialogue qui s'en suit entre ces deux êtres qui ont des points communs est stupéfiant, d'une grande intensité dramatique. Marie a alors disparu de la scène imperceptiblement.
Thérèse sait jouer avec les âmes, et notamment avec celle de Mondoux, sa dernière victime, l'ami de Georges, qu'elle a courtisé pour rendre Georges jaloux, mais qu'au fond elle méprise : « Elle était sûre d'avoir découvert l'endroit où il fallait frapper son ennemi ; elle le sentait souffrir avec une jouissance profonde. Et plus venimeuses étaient les paroles qui montaient à ses lèvres, sans effort, d'un flot continu, plus sa voix prenait de la suavité. L'assouvissement la rendait douce. La certitude d'avoir le dernier mot, de donner le coup de grâce, lui restituait la paix. »
Peu à peu, Thérèse sombre dans la paranoïa. Son déclin est amorcé déjà depuis longtemps vers une agonie qui n'en finit pas tandis que la famille murmure dans les corridors…
Ce dernier épisode de la vie de Thérèse Desqueyroux apparaît comme l'apothéose d'un destin tragique, un destin racinien nourri d'un constant conflit entre la chair et l'âme.
Sublime.
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L'histoire de Thérèse jusqu'au bout de la nuit. Tourment, paranoïa, affabulation mêlés de passions. Comment les actes de jeunesse vont transformer sa route en un calvaire parsemé, ça et là, de quelques points lumineux. Thérèse reste un personnage qui ne laisse pas un différent. Il eut fallu pouvoir tout recommencer depuis le début, s'affranchir du joug du milieu très tôt pour vivre au grès de son coeur. Finalement prisonnière d'une vie sans histoire dont l'histoire tiendra lieu de vie.
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Francois Mauriac est définitivement un de mes auteurs préférés.Chaque livre est un petit bijou,regal de justesse,de cruauté aussi parfois et ses personnages me semblent toujours credibles.Ici nous avons la fin de vie de Therese Desqueyroux et donc la suite du roman eponyme.Les mots et lescphrases de Mauriac m'ont emmene de bout en bout de ce roman presque sans m'en rendre compte,comme berce par sa prose.Un tres beau livre.
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Thérèse au bout de 15 ans de vie parisienne, reste prisonnière de son passé et les autres l'évitent. Un soir sa fille qui a 17 ans sonne chez elle. Elle ignore la faute exacte de sa mère puis elle est épouvantée par la vérité. Thérèse lui donne sa fortune pour faciliter son mariage avec Georges. Et dans la maison familiale des Landes, elle attendra, les yeux fixés sur le crucifix, la fin de la vie.
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LA FIN DE LA NUIT de FRANÇOIS MAURIAC
L'auteur se défend d'avoir écrit une suite à Thérèse Desqueyroux, pourtant, en lisant ce roman, c'est bien l'impression que cela m'a donné. Bien sûr on peut le lire comme une analyse psychologique d'une femme au passé trouble et sulfureux, et cela pourrait être suffisant. Je conseille néanmoins de passer par Thérèse Desqueyroux pour pleinement apprécier cette bien belle prose. Un dernier amour inachevé comme la vie de cette pauvre femme.
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Suite et fin de Thérèse, l'empoisonneuse, personnage ambigu ô combien, une analyse de son comportement, de ses relations avec les autres, du cheminement de ses pensées d'une subtilité incroyable. Les thèmes abordés (vieillesse, amour, liberté de la femme, mariage) sont toujours d'actualité. Quant à son écriture et son style, ils ne datent pas du tout. Ce roman a été écrit en 1935, soit 10 ans après "Le désert de l'amour" et on relève une nouvelle maturité, une évolution dans l'expression.
Le personnage de Thérèse n'est pas la seule à montrer son ambiguïté. Lors d'un échange avec son futur gendre, elle lui dit qu'il existe bien d'autres moyens que l'empoisonnement pour supprimer les êtres et lui pose la question : "Combien en avez-vous rejeté dans votre vie ?". Nous pouvons tous nous poser cette question.
L'interdépendance entre Thérèse, son mari, sa fille, son gendre, l'ami de son gendre, sa bonne, génère une foison de réflexions et questions sur les sentiments qui régissent l'existence des êtres humains. du grand art.
Le tout dans une ambiance quelque peu oppressante pour mieux faire sentir le poids du destin.
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Je me souviens qu'à la fin de Thérèse Desqueyroux, j'avais très envie de savoir ce qu'était devenu le personnage éponyme après que son mari Bernard l'avait laissée sur ce trottoir de Paris, seule face à sa nouvelle vie, loin des Landes. Je ne savais pas que j'allais la retrouver, quinze ans plus tard, « vieille femme » (ce sont les mots de Mauriac) de 45 ans, toujours seule, malade, au bord de la folie, s'enfonçant inexorablement dans la « nuit ». Je ne savais pas, à ce moment-là, que cette « suite » existait, j'ai donc été agréablement surprise de la découvrir il y a quelques mois.

En lisant La Fin de la nuit, je me suis souvenue du personnage de Thérèse, cette femme qualifiée de « monstre » en raison de son crime froid, sans passion, indifférent. Elle donnait l'impression d'être spectatrice de sa propre vie, au moins pendant la première partie de Thérèse Desqueyroux. Dans La Fin de la nuit, Thérèse est plus actrice que spectatrice, même si elle observe froidement les conséquences de ses actes. Elle reste ce personnage sec, indifférent et si difficile à cerner. C'est une femme cynique, qui ne se fait plus aucune illusion (s'en est-elle jamais fait ?) et se considère elle-même comme une « bête puante » (chapitre 9) parce qu'elle ne peut s'empêcher d'empoisonner (au sens figuré cette fois) ceux qui évoluent autour d'elle.

J'ai moins apprécié cette Thérèse que la première, même si j'ai été touchée par ce « portrait d'une femme à son déclin ». En fait, c'est surtout l'écriture de François Mauriac que j'ai trouvée sublime, ainsi que la justesse des mots utilisés pour parler de Thérèse et de sa « nuit ». Et comme pour Thérèse Desqueyroux, la préface de la Fin de la nuit, courte mais efficace, écrite par Mauriac lui-même, met parfaitement en lumière le travail et le dessein de l'auteur. Une belle oeuvre à lire.
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Je viens aujourd'hui partager ma découverte de François Mauriac avec "Thérèse Desqueyroux". Un court roman inspiré par un fait divers que j'avais trouvé d'occasion. le même jour au même endroit, j'e trouvais "La fin de la nuit", qui sans être une suite à proprement parler est la continuité de "Thérèse Desqueyroux". Ils peuvent se lire indépendamment mais je souhaitais les lire les deux et dans l'ordre.

Happée par la plume de l'auteur et la psychologie des personnages j'ai navigué entre certitudes et brouillard tout au long des livres. Ce drame prend des allures gothiques dans le deuxième volet "La fin de la nuit", où l'auteur dresse le portrait d'une femme à son déclin, amorcé dans le premier tome et dont il raconte ici le dernier amour.

La plume poétique de Mauriac est à rencontrer absolument.

Thérèse est dérangeante, touchante et attendrissante à la fois. Cette femme mariée à un homme qu'elle n'a pas choisi se voit rongée par des espoirs déçus, étouffée par la famille. Elle déteste sa vie, elle souhaite juste être libre.

Une expérience de lecture sombre qui m'a marquée.
Lien : https://silencejelis.blogspo..
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