La Tour et la Ruche, tome 4 : L'Orgueil des Lyon

Avant-dernier tome.
Les enfants de Damia et Afra sont tous sur le pont pour mener une opération d'envergure afin de stopper la colonisation violente des ruches de Coléoptères.
Quelques questions éthiques font jour et animent agréablement le récit globalement identique dans sa forme aux précédents épisodes.
La famille élargie Raven/Lyon (parce que même dans un récit féminin et féministe, c'est toujours le nom du papa qui prime) tous les membres sont en liaison étroite : pas une bêtise ou une pensée qui ne soient « entendues » par le grand-père ou l'arrière-grand-mère… Heureusement, tout ce beau monde est bienveillant, compréhensif et n'intervient que par nécessité…
Ce tome se veut (avec le dernier vraisemblablement) comme le bouquet final de la bataille / guerre qui oppose les Coléoptères à l'alliance des Mrdinis et des Humains.
Mais soyons francs : seuls les Doués s'activent, aux dépens des non-doués qui font office de boulet et de sous-fifres.
Les missions de combat n'empêchent pas, bien sûr, les uns et les autres à chercher (voir trouver) leur âme soeur…
C'est avec ce titre que je m'arrêterai dans l'histoire de la secte Raven/Lyon. le septième tome est indisponible et j'avoue que je ne vais pas consacrer du temps à le chercher chez les bouquinistes. Sauf si l'un de vous me dit le contraire, j'imagine que l'histoire finit bien, que les Coléoptères ne sont pas exterminés (car ce n'est pas bien de génocider un peuple) mais que leurs appétits et leur multiplication deviennent contrôlables ; que les Mrdinis deviennent plus calmes et laissent transparaître quelques uns de leurs secrets et que tous les enfants de Damia trouvent un conjoint avec lesquels ils font pleins de bébés doués (parce qu'eux, ils ont le droit et le devoir de se multiplier…)
Au final après six tomes, beaucoup de critiques négatives : ce récit n'est clairement plus de notre époque, il a vieilli sur le fond et la forme. le propos est confus : problème de traduction ou laisser-aller de l'auteure ? Mystère… Malgré une volonté manifeste dans les premiers titres de sortir des ornières de pensée, l'auteure retombe dans des schémas de castes jusqu'à (je l'espère involontairement) les amplifier. Les Doués deviennent des dictateurs en herbe.
Je ne regrette cependant pas cette lecture, car elle m'a permis de prendre conscience de l'expansion de la qualité des écrits de SF ces trente dernières années et de l'évolution des mentalités.

Mon attrait pour la famille et la descendance Lyon est sur le déclin en dépit de ce dense space opera. Je n'accroche pas vraiment à l'humour aéroclub.