AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 679 notes
5
52 avis
4
29 avis
3
5 avis
2
3 avis
1
0 avis
New York, début du XXe siècle : les immenses immeubles et le métro sont en pleine construction . Nathan Walker, un jeune ouvrier fait partit de ces héros anonymes qui construisent au péril de leur vie la future mégalopole.
New York, fin du XXe siècle : de nombreux sans-abris vivent dans les entrailles du métro dont un certain Treefrog, homme mystérieux (il est victimes de TOC) dont chaque jour est une bagarre pour la survie (tenaillé par la faim, la drogue, malade etc).
Mais malgré les quelques quatre vingt années séparant les deux hommes, un lien les unis.
Le premier roman de McCann que j'ai lu, et j'ai été bouleversé par ce formidable roman avec en toile de fond la Grande Pomme. McCann donne la voix aux oubliés de la vie, ces gens sur qui on ne posent même plus un regard. McCann alterne les deux époques sans que le roman en patisse, bien au contraire. Il est difficile d'en rajouter sans rompre l'indiscutable charme du livre. le livre aborde de nombreux thèmes et McCann les rend tous passionnants. Et même si certaines scènes sont difficiles, ne boudez pas ce grand romancier irlandais.
Commenter  J’apprécie          190
Deux histoires dans ce livre, deux fils entre-mêlés qui se rapprochent petit à petit :
- New-York, 1991, et la vie souterraine de Treefrog, un sdf dont nous découvrons la vie et les galères, lors d'un hiver sans fin qui pourrait changer le titre de l'oeuvre en "LA saison de la nuit" tant on le sent, dur et glaçant, à la lecture de ces pages.
- New-York, 1916, et le labeur du jeune Nathan Walker, creusant sous l'Hudson le tunnel du métro ; un terrible accident va transformer sa vie.
On sent dès le début que ces destins sont liés, et la découverte parallèle de ces vies difficiles a quelque chose d'émouvant.
Cette lecture permet en tout cas d'appréhender la vie inimaginable d'un sdf. de ce personnage de l'ombre, sitôt croisé sitôt oublié, et de se rendre compte qu'il a un présent, un passé ; et s'il le peut, le veut, le rêve, le fantasme, peut-être... un futur ?
Je me sens tellement illégitime pour parler de cet univers, et ne prétends en aucun cas l'avoir cerné après une lecture de 300 pages. Ce que je sais c'est que j'ai vibré, compati et pleuré avec les personnages de ces histoires qui ne laissent pas indifférent.
Commenter  J’apprécie          180
Les Saisons de la Nuit n'a pas été seulement pour moi une première rencontre avec son auteur, Colum McCann, mais une révélation. Plus d'un mois après en avoir terminé la lecture, je reste marquée par cette oeuvre coup de poing, puissante, sombre, violente, d'une beauté tragique.

Le roman se déroule sur l'espace d'un siècle. Il est autant une étude sociologique qu'une aventure humaine car les histoires particulières qu'il nous relate s'inscrivent dans la grande Histoire des USA.
Documenté et poignant, il nous présente le quotidien de plusieurs générations, dont le point commun est d'avoir passé le plus clair de leur temps sous terre :
- d'une part, les gens de couleur et les immigrés exploités dans des conditions cauchemardesques pour creuser des tunnels dans les entrailles de New York, autour de 1910
- d'autre part, les exclus de la société vivant comme des rats dans ces tunnels en partie désaffectés, à la fin du 20ème siècle.

La structure de l'oeuvre est particulièrement efficace pour entretenir le suspense et soutenir l'intérêt du lecteur.
Si les différentes trajectoires de vie nous sont d'abord présentées de manière parallèle, sans que l'on sache où et comment elles vont se rejoindre, on pressent cependant qu'un lien existe entre les personnages et on attend impatiemment le moment de la révélation.
Comment alors, au stade où les différentes histoires finissent par converger, ne pas être frappé et bouleversé par l'espèce de malédiction transgénérationnelle qui semble avoir pesé sur tous ces destins?


Par un habile jeu de contrastes qui nous fait successivement passer des ténèbres profondes (tunnels) à la lumière éblouissante de l'extérieur (neige), du ventre de la terre aux gratte-ciel, des moments de douleur aux instants de tendresse et de solidarité, l'auteur donne du poids à son propos à la manière d'un négatif qui rendrait les ombres plus menaçantes et les blancs plus lumineux.
Ainsi se mêlent laideur et rédemption dans cette belle fresque romanesque à la prose percutante, sans fioriture, et tellement évocatrice que je l'ai trouvée presque physiquement palpable (la traductrice a fait un travail remarquable).

Que n'ai-je lu ce magnifique roman plus tôt ... mais il n'est jamais trop tard pour d'aussi belles découvertes !
Commenter  J’apprécie          173
Des personnages forts dans un récit prenant sur fond historique, qui débute au début du XXème siècle avec la construction du métro new-yorkais, ce travail à haut risque, l'immigration irlandaise et le milieu ouvrier rude de l'époque...
Une saga familiale bien décrite avec ses bonheurs, ses crises, ses peines, ses deuils et ses souffrances...
Le lecteur navigue entre deux mondes et l'histoire singulière de Nathan et de Treefrog se dessine peu à peu...
L'écriture est fluide et la construction du livre incite à tourner les pages le plus vite possible tant le destin de chacun captive l'attention du lecteur...
Au delà de l'histoire, ce roman attachant nous rappelle qu'un grand nombre d'êtres humains vivent dans un dénuement extrême, dans la rue, sous les ponts, dans le métro, dans tous les pays dits "civilisés" et que la chute peut être rapide et inéluctable, pourtant ils ont eu une vie avant, ils ont été quelqu'un... car "sur les rails le danger est (parfois) plus rapide que vous".
Commenter  J’apprécie          150
Roman très sombre dans lequel on suit la vie de Nathan Walker, ouvrier noir dans les années 30 chargé de la construction des tunnels du métro de New York. Il épousera une jeune fille blanche, ce qui est quasi impossible durant cette période. Parallèlement, on suit la vie d'un SDF vivant dans les années 90 dans ces mêmes tunnels. Leur destin nous passionne mais nous plonge dans des ténèbres infinies et parfois insupportables. Ces deux destins sont évidemment liés mais ils ont surtout en commun la tragédie qui marquera leurs vies, où l'espoir n'a que peu de place (seul "reproche" que je ferais à ce livre).
L'écriture est belle, puissante, poétique et poignante. Cependant cette lecture laisse en nos coeurs une tristesse infinie, qui vous étreint et ne vous lâche pas. Un espoir infime imprègne la dernière page. Ce n'est pas tout à fait suffisant pour nous consoler.
Commenter  J’apprécie          150
J'avais déjà lu "Danseur" de Colum McCann ainsi qu'un autre roman dont j'ai oublié le titre, mais c'est celui-ci que j'ai préféré. C'est l'écriture qui m'a plu, une belle écriture. L'auteur parvient à insuffler de la poésie, de la beauté, dans le quotidien difficile de travailleurs noirs,d'étrangers de tout poil, qui creusent des tunnels pour le métro de New York , dans l'obscurité , dans la pauvreté, dans la vie souterraine de SDF,ainsi que dans le travail dangereux d'ouvriers du bâtiment qui ,à des centaines de mètres de hauteur, construisent des gratte-ciel.
Colum McCann mêle les vies des personnages, conduit deux histoires parallèlement sous terre, et dans les airs, jusqu'à ce que , contrairement aux principes mathématiques, elles finissent par se rencontrer. Il y mêle également les peaux blanches et noires pour mieux faire sentir le racisme encore vivace; il fait alterner au gré des chapîtres le début et la fin du vingtième siècle. Il promène le lecteur dans un équilibre aussi précaire que le bâtisseur de gratte-ciel qui marche sur sa poutrelle au-dessus de la ville de New York. Qui est qui dans ce monde sous-terrain? Qui la mort va-t-elle happer à son tour? car elle rôde en permanence : l'alcool, la drogue, la prostitution, le travail dangereux,la misère,etc....
Les saisons de la nuit: titre étonnant,non? La lumière et l'obscurité sont-elles vraiment des opposés? Intéressant de noter au passage que le titre en français met l'accent sur la seconde alors que le titre en anglais accentue la première ("this side of brightness").

Commenter  J’apprécie          141
voilà, lecture terminée, et comme je m y attendais, il m'est très difficile d'exprimer avec précision pourquoi j'ai aimé. En le lisant , n'importe qui comprendrait en quoi c'est un grand livre: le thème (les bas fonds de New York),la richesse des descriptions, le déroulement du récit (un va et vient entre passé et présent),.....un classique en somme, bien ficelé. Mais pour moi, il y a quelque chose qui, après plusieurs tentatives (qui m'ont parfois tenue éveillée la nuit) , reste impossible à exprimer, ou alors de manière qui ne rendrait pas justice à ce que je ressens réellement. Au mieux, je réussirais à dire que j'ai trouvé MA littérature parfaite. Ce que je veux dire par là? ..... Miller est un monstre de la littérature, Kerouac un monstre, Céline, Roth, Faulkner...tous des monstres, et pleins d'autres encore. Des monstres parceque leur talent est si immense, leurs styles sont si fulgurants, tourbillonnants, incisifs,riches qu'ils en deviennent intimidants, qu'après( et pendant ) chaque lecture, au beau milieu de l'immense plaisir que j'ai à les lire, il reste toujours en moi une petite déception à l'idée insistante qu'il existe quelque chose qui m'a certainement échappé, que c'est trop pour moi. Avec McCann, ces caractéristiques sont là aussi, les envolées lyriques et les dialogues mitraillettes, mais j'y trouve un nid chaud où se lover en toute sécurité...et c'est parfait: je découvre un monde décrit avec tant de beauté (que les mots soient cruels ou poétiques), de complexité, mais qui ne me tiennent pas à distance. A un moment donné dans les saisons de la nuit, l'auteur dit, à propos de New York:"Il y a quelque chose de si vivant que le coeur de la ville semble près d'éclater de toute la douleur qui y est accumulée. Comme s'il allait exploser sous le poids de la vie. Comme si la ville ville elle-même avait engendré toutes les complexités du coeur humain"....et bien remplacez le mot "ville" par "ce livre" (et tous les livres de McCann que j'ai lu jusqu'à présent) et vous comprendrez. Enfin, si vous avez besoin de vous réconcilier avec l'espèce humaine, lisez McCann.
Commenter  J’apprécie          140
Un superbe roman qui nous plonge dans le New-York du XXe siècle. Il alterne entre la vie d'un terrassier (dont l'histoire débute en 1916) et celle dans les années 1990 d'un homme SDF qui utilise les tunnels creusés par ces mêmes terrassiers près d'un siècle auoaravant.

Column McCann dresse un somptueux tableaux d'un New-York oublié mais qui possède aussi ses histoires. L'atmosphère est vraiment immergeante et bouleversante. Les personnages sont extrêmement réalistes. On sent le soucis de réalisme par les dialogues très soignés, en particuliers ceux entre les SDF mis en lumière par l'auteur.

La double trame narrative est très plaisant et offre un très beau final ! J'ai été totalement conquis par ce roman !
Commenter  J’apprécie          130
Un grand roman sur l'amitié, un grand roman sur New York, sur les conditions de vie dans cette ville de ses habitants entre 1916 et les années 90, sur le racisme, les mariages mixtes mals vus, la pauvreté, la misère.....
Toute la vie des personnages de ce roman a pour toile de fond soit les tunnels de New York, soit les gratte-ciels, sans lesquels New York ne serait pas New York. On assiste à leur terrassement ou à leur construction.
Faits historiques et faits romancés se mêlent.
À la suite d'un accident du travail lors du creusement d'un tunnel deux des survivants se lient d'amitié, malgré leurs différences, l'un est blanc l'autre est noir. Si ces différences n'existent pas au cours du travail, face au danger, elles réapparaissent à l'extérieur. Pas pour eux!!!
Cette amitié va se poursuivre au cours des 3 générations que nous suivons.
Un roman également sur la vie des clochards new yorkais... On se demande un peu ce que le personnage Treefrog, habitant sous la ville dans un tunnel ferroviaire, dit le Goulag, vient faire au milieu de ce livre....patience...
J'ai beaucoup apprécié l'écriture, le style. Connaissant un peu New York, j'ai retrouvé des images, des odeurs, une agitation, une vie, un cadre. Un grand plaisir, un grand conteur

Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          130
Colum McCann raconte, avec un style percutant et une construction originale deux récits qu'il mets en parallèle . L'un décrit la construction du métro New-yorkais sous l'East River en 1916, et la vie de certains ouvriers qui assument ce labeur. l''autre récit se passe en 1991 à Manhattan, et suit le quotidien d'un déshérité. Bien sur, les deux récits vont finir par "se rencontrer". le contexte politique, social et les conflits de l'époque sont très bien transcrits.
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (1604) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}