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J'ai lu ce roman suite à un entretien de l'auteur dans le dernier numéro du magazine America, où F. Busnel explique que pour lui c'est l'un des plus grands romans sur New-York.
Est-ce pour cela que j'avais mis la barre trop haute, surement car l'histoire est bien écrite, on sent que l'auteur c'est bien documenté et maitrise son sujet sur la création de tunnel sous les eaux de NY au début du 20 ème siècle ainsi que sur les marginaux et leur rites, même si cette double histoire m'a accrochée, la fin m'a laissé perplexe, on ne sait pas qui est vraiment réel dans cette histoire. Que c'est triste aussi, trop.
Mais je comprend tout à fait que certains parle de chef d'oeuvre
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A travers deux époques (les années 90 et le début du XXe siècle) Colum McCann nous fait vivre avec un SDF, Treefrog et des ouvriers terrassiers dont le personnage central est Nathan Walker. On plonge complètement dans le "nid" de Treefy, son quotidien, des compagnons d'infortune et des parcelles de sa vie passée heureuse. Mais on plonge également sous l'Hudson avec les ouvriers courageux et perclus de rhumatismes.
Ces deux destins, le premier dont on découvre le passé en puzzle et le deuxième dont on va découvrir la saga familiale, vont se croiser et même fusionner....

Un roman très très sombre et violent parfois aussi qui frappe là où ça fait mal et qui touche aussi au plus profond des tripes.
J'ai apprécié la note d'espoir tout de même !
J'adore l'écriture de l'auteur mais j'avais préféré "Et que le vaste monde..."
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Racisme , pauvreté , humanité , amours clandestins , bonheur volé, deux histoires parallèles séparées par quelques décennies qui finissent par se croiser , s entrechoquer. Un très beau roman d une grande force.
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A New-York nous admirons les buildings, nous arpentons les galeries du "subway", empruntons les nombreux tunnels qui servent à désengorger la ville et à relier les différents" borough" en entre eux. Ces constructions et infrastructures sont nées au début du siècle en accompagnant l'essor de la grosse pomme. Mais que savons-nous des hommes qui l'ont fait ?
Parallèlement, deux histoires se mettent en place, et finiront par se rejoindre pour ne faire plus qu'une.
A début du siècle, ce sont Nathan le noir, Sean, Vanucci l'italien, Con l'irlandais qui creusent tels des forçats des temps modernes tout droit sortis d'un roman de Zola, le tunnel qui relie Brooklyn à Manhattan ( probablement celui là même qu'empruntent les passagers de l'aéroport Kennedy) .
« Il y a eu beaucoup de morts dans le tunnel, mais c'est une loi que ces hommes-là acceptent :Tant qu'on vit, on vit, et puis plus rien. »
Quatre personnages reflet de la société américaine, qui vivent, ou survivent, se soutiennent mutuellement face aux accidents, à la maladie, au racisme puant, aux préjugés. « L'obscurité les dérobe aux regard : bien que mariés, ils vivent une histoire d'amour illicite. »
Hiver 91, Teefrog le clochard, l'homme des rues, ou plutôt des sous terrain, nous entraine là où les touristes ne vont jamais. Mais au juste qui est Teefrog ?

Ce roman est construit avec beaucoup d'intelligence ; alternativement nous changeons d'époque, et suivons les uns et les autres au gré de leurs vissicitudes et de leurs petits bonheurs. Progressivement nous apprenons à les connaître, passons les générations pour qu'enfin se lève le mystère Teefrog.
Avec minutie, et beaucoup de réalisme Colum McCann, rend ici hommage aux hommes de l'ombre, aux laissés pour compte, à ceux qui n'ont pas profité de l'essor économique de la ville, à tous ceux que New-York cachent et dénigre.

Ce roman est triste, mais plein d'humanité, et j'ose dire qui éclaire le lecteur sur une ville qui n'est pas que néons, boutiques de luxe, et grosses limousines. Il m'a kidnappée, serrée très fort, remuée, fait sourire parfois, attendrie, révoltée. Je l'ai aimé. C'est le second ouvrage que je lis de Colum McCann ; jamais 2 sans 3, dit-on…


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Je ne suis pas étonné de l'admiration de Jim Harrison pour ce roman car, en effet, ce récit fait irrésistiblement penser à un « Jim Harrison de la ville ».
Le New York laborieux des années 20 aux années 90 est ici raconté à travers la vie d'ouvriers qui triment dur, font un travail dangereux pour une paye qui leur permet tout juste de survivre. Et, à notre époque par les SDF, rejetés par la société et qui trouvent un abris dans les sous-sol de la grande ville. Ainsi, de la construction du métro à l'usage de celui-ci qu'en font les déshérités, on assiste à la vie de toute une population , celle, souvent émigrée ou fille d'esclaves, qui trime et arrive à subsister au prix d'une vie de labeur effrayante jusqu'à la terrible condition des laissés pour compte, marginaux obligés de survivre dans les galeries et tunnels loin du regard des habitants du monde de la surface.
La misère, le racisme, les difficultés sociales d'un couple mixte, ce roman montre le négatif de cette métropole, à travers les portraits attachants des protagonistes du récit.
LES SAISONS DE LA NUIT est un grand, beau et terrible livre profondément humain. C'est le premier roman que je lis de cet écrivain. Ce ne sera certainement pas le dernier.


Lien : http://lefantasio.fr
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Ce roman nous plonge dans le New-York des ouvriers qui creusèrent les tunnels de métro sous l'East River au début du XXème siècle. A travers la vie d'un noir, Nathan Walker, dont on suit les tourments sur plusieurs générations, le lecteur est littéralement happé par le réalisme et l'aprêté de cette immersion dans les sous-terrains new-yorkais. Pour ce roman, Colum McCann a lui-même passé quelques semaines avec les SDF de New-York, ce qui explique probablement le réalisme de certaines situations et descriptions.
Un livre difficile, mais tellement bien écrit et construit, qu'il est difficile d'y rester indifférent!
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« Les saisons de la nuit » où les deux récits croisés de deux afro-américains : « Treefrog », sans abri vivant dans les bas-fonds new-yorkais au début des années 1990. Et celui de Nathan Walker, terrassier, travaillant à la construction d'un tunnel sous la rivière Hudson à partir de 1916. Et dont la vie sera rythmée par les nombreux changements sociaux qui ébranlent les États-Unis tout au long du XXÈME siècle. Deux récits dont on devine assez vite qu'ils ne feront plus qu'un, et qui emmènent le lecteur dans l'abîme de la misère et de l'exclusion.

C'est un tout autre New York que l'auteur nous invite à découvrir. Celui que le lecteur est habitué à connaître est, pour ainsi dire, inaccessible. Seul compte les méandres des sous-terrains, de la construction des tunnels, et de leur occupation des décennies plus tard par les sans-abris. Et passant de l'horizontalité à la verticalité la plus extrême, l'écrivain nous invite à suivre le quotidien des bâtisseurs des gratte-ciel. le New York fantasmé n'existerait pas sans ces deux réalités que l'auteur choisit de mettre en lumière.

Bien qu'irlandais, expatrié à New York, Colum McCann s'inscrit dans une tradition américaine. J'admire particulièrement la faculté qu'ont les auteurs anglo-saxons (et particulièrement les américains) à mêler divers niveaux de lecture. À la fois, restituer avec fidélité un environnement social, interroger la place des personnages, tout en émettant un jugement critique sur l'Histoire américaine qui ne tombe jamais dans une indignation forcée.
Et quand la réalité crue est portée par une plume aussi poétique que celle de McCann c'est un pur bonheur de lecture.
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D'une part, ceux qui creusent les tunnels sous le fleuves. D'autre part, ceux qui bâtissent les gratte ciel. Entre les deux, les hommes qui vivent avec leurs familles, leurs amis, leurs bonheurs et infortunes. Un monde dans lequel l'on peut péricliter des plus hauts gratte-ciel vers les entrailles fétides de la ville... Il suffit d'un grain de sable...
Dès le début, les chapitres se déroulent alternativement en début de XXe siècle et dans les années 90 du même XXe. Evidemment, les deux récits n'en feront plus qu'un dans le dernier quart du livre et c'est un très bon découpage car il donne du rythme au récit et entretient l'envie du lecteur.
McCann nous fait entrer dans le monde des ouvriers de l'extrême, à une époque où la technologie en était à ses balbutiements dans ce domaine. Au passage, il aborde une série d'autres thèmes : les addictions, la folie, le courage, la mixité raciale, l'automutilation, la rédemption...
Tout démarre avec Walker et ses trois amis qui creusent le tunnel reliant Brooklyn à Manhattan. On suit la famille de Walker sur trois générations, à travers ce monde d'ouvriers où origines et couleur de peau ne jouent aucun rôle. Ce n'est que quand il tente de s'embourgeoiser quelque peu que la ségrégation raciale refait surface, jusqu'à conduire au drame...
Parallèlement, on suit le destin Treefrog, SDF vivant dans les couloirs obscurs et suintants du métro newyorkais. Il est entouré de compagnons d'infortune avec lesquels il partage plus de mauvais moments que de bons.
McCann maîtrise remarquablement le sujet, sans tomber ni dans le documentaire ni dans la commisération. Chacun sait où il est et pourquoi il s'y retrouve. Treefrog fait son chemin dans cette jungle où drogue, alcool, sexe et violence font loi.
Les Saisons de la Nuit, joli titre, est un livre très proche de « Lointain Souvenir de la Peau », de Russell Banks. Je l'avais lu l'an dernier mais j'ai préféré de loin le McCann, dont le talent de conteur est plus grand tout en évitant d'être moralisateur.
La narration est linéaire et limpide et elle avance au même rythme dans les deux univers centraux du livre. le style est moins sombre que l'histoire qui baigne dans la souffrance et le désespoir, c'est un apanage des très bons écrivains.
Quant aux personnages, belle réussite également. Outre les deux principaux, Walker et Treefrog, McCann nous en offre au moins cinq autres presque aussi passionnants. Vannucci, qui creusait le tunnel avec Walker, Eleanor O'Leary, épouse de Walker, Papy Love, peintre mural et sorte de Banksy sous-terrain, Angela, seule lumière dans la misère de Treefrog
Il me manque tout de même un élément. Quand un récit balaie tout le XXe Siècle américain, j'aime y retrouver des références politiques, sociales ou culturelles. Cela me fascine, je suis comme ça. Mais ici, elles sont les grandes oubliées du livre : quand McCann parle musique, il se limite à Louis Armstrong faisant tapisserie au milieu d'un paragraphe. Un peu maigre.
Au final, un bon auteur de plus, me direz vous ? Bin oui, incontestablement.
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J'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire, un peu décousue, très new-yorkaise, même si j'ai retrouvé cet émerveillement pour cette ville, ici, sale, mais réaliste, que j'ai eu l'énorme chance de visiter... Et puis, "Blanc", je suis toujours surpris, et même gêné, par l'histoire subie pas les "Blacks"...
Et au fur et à mesure, des sentiments mitigés se transforment en sentiments forts, pas toujours agréables, mais c'est une histoire d'hommes et de femmes...
Dur et superbe. Un grand bouquin.
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Deux périodes se juxtaposent dans ce roman : autrefois au début du XXeme siècle et aujourd'hui, à notre époque. le lien entre ces 2 période, c'est un endroit de New-York où vont se dérouler deux histoires. cet endroit, c'est le sous sol de la ville, les innombrables galeries souterraines où vit une population en marge.

Un roman fort, très noir et bouleversant sur la classe laborieuse et les sans abris de cette cité. Il ne peux pas laisser indifférent !!
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