Une guerre archangélique et infernale sur fond… d'écologie,
Sympathy for The Devil, c'est ça.
De prime abord, on ne dirait pas, ou en tout cas on ne partirait absolument pas sur ses problématiques, mais en fait, c'est le coeur même du roman, avant la romance, avant tout le reste. Il a été écrit il y a des années, mais avec le contexte sanitaire actuel, ce roman résonne étrangement, à la lecture, à mes oreilles. Des messages forts et percutants, sur fond de violences animales, bref ce que nous connaissons tous, mais que nous taisons. Les dauphins, les abattoirs, la cruauté humaine en fait, tout y est.
Lilith veut protéger sa Terre, à défaut d'avoir pu protéger son Jardin. Ici, on suit Maël, Prince des Enfers, fils de Lucifer et Lilith, en quête d'une rédemption à travers Elle.
Elle, l'aspect le plus énigmatique de ce roman, qui va finir par porter un nom, qui va aussi porter une romance qui accepte tout, qui entrevoit la vérité et laisse l'espoir s'inviter. Après tout, Maël est son Ange Noir et ça, ça, c'était quelque chose, surtout une fois qu'on a lu la scène du premier baiser, TMTC, hein, Caro ? xD La relation entre les deux, c'est… unique. Peut-être que pour les autres, ça ira trop vite, mais bon, merde, Maël l'attend depuis 27 ans… 27 ans ! Elle et Maël, ce n'est pas une relation normale ; ils sont âme-soeurs après tout. Et c'est toute la force de leur amour.
La plume de
Caro Melu est d'or. Elle transmet de beaux messages, elle reste contemplative par moment, mais ça fait toute la beauté de ce roman. Des chapitres courts, bien rythmés, un personnage principal hanté par ses démons, qui n'est ni ange, ni démon finalement, mais qui ne se bat que pour une seule chose : Elle. J'ai adoré sa relation avec Haiaiel. Cette ambivalence entre les deux, mais un lien tangible quand même. Azazel, aaaah la Tentation dans toute sa splendeur, était à la hauteur à mon sens et ce, jusqu'à la toute fin. Pour moi, il n'y a aucun personnage secondaire ; ils sont tous sur le devant du tableau, quand bien même l'histoire n'est narrée que par Maël, hormis lorsqu'on entrevoit l'histoire de Lilith et un pan du passé entre Az et son prince. Les personnages sont fidèles à eux-mêmes et ce, du début jusqu'à la fin. Personne ne change comme ça, d'un claquement de doigt. le côté mystique de Lucifer était bien géré, tout comme j'ai aimé la colère de Lilith et ses idéaux. Leur histoire, à elle et Lulu, juste une dinguerie. Un amour un peu étrange, mais qui dans les pages de ce roman, se révèle être une force et la base de quelque chose de plus grand.
On déteste et on aime. On rit et on pleure un peu aussi. Tout est très bien dosé, l'action, les pensées, les instants. Pas de temps mort ou de longueur, ça se lit si vite, bon sang ! Un peu moins de 300 pages de pur régal à ce stade. Tous les clins d'oeil disséminés tout du long, sur les mythes, les croyances, sont aussi une force pour ce roman. J'ai adoré la façon dont l'autrice à réussit à s'en emparer et à en faire quelque chose à sa sauce à elle. Là encore, ça donne un aspect tout particulier à cette histoire.
Et cette fin ! On aurait pu s'attendre à autre chose, mais en fait, la décision de Maël, l'épilogue, ça clos parfaitement le roman. C'est un point final appréciable, que j'ai aimé, parce qu'il ferme enfin la porte de l'histoire de Maël et Elle (il faudra lire pour découvrir qui Elle est ;x). Honnêtement, avec le recul, je n'imagine pas de fin différente.
L'objet livre, comme toujours avec les edelweiss, est juste magnifique, des détails qui rappellent l'histoire de Lilith, Lucifer, Maël et tout le reste. Je suis une grande fan des histoires d'anges et démons et là, je n'ai pas été déçu. Tout était écrit avec justesse, les sentiments, émotions, les pensées.
Bref, à lire !