« le maelström de la défaite et de l'exode », « La mise en place de l'État français et les premiers mois de la Révolution nationale » « Des »hommes du maréchal » aux ralliés, les soutiens du régime et l'opinion des provençaux », « le voyage du Maréchal à Arles, Marseille et Toulon : deux journées particulières de »propagande spectacle » », « Les Provençaux entre un monde de guerre et les fêtes de l'ordre nouveau », « Projets et instruments de la révolution nationale », « Contrôler les groupes sociaux, réprimer, exclure et déporter… » et « Les populations et les pénuries, activités et conditions de vie… » sont les titres des huit chapitres de ce livre passionnant.
Avec grand talent,
Robert Mencherini nous raconte un morceau d'histoire, de celle qui a du mal à passer lorsqu'elle n'est pas honteusement tue. En juillet 1940, la Provence est soumise à l'autorité légale de l'État français, le gouvernement dit de Vichy.
L'auteur analyse les comportements des dirigeants, des forces politiques collaborationnistes, des suppôts de cette révolution nationale dont certaines traces symboliques perdurent encore aujourd'hui (la fête des mères). Il analyse les conditions de déploiement du nouvel ordre et les adhésions, les acclimatations ou les réticences des populations.
Robert Mencherini rend palpable les contradictions d'une époque et nous rappelle que l'ignominie était aussi française au milieu du siècle dernier.
Ce second volume (je n'ai pas encore lu le premier) du Midi rouge ombres et lumières, devrait être suivi par « Résistance et Occupation (1942-1944) »