Jamais je n'aurais cru, un jour, ouvrir un comics de
la Petite Sirène et pourtant, c'est chose faite aujourd'hui, et l'expérience fut plutôt agréable, à ma grande surprise.
Deux éléments principaux m'ont convaincu de me procurer ce volume. D'une part, les critiques plutôt encourageantes que j'ai lu sur ce site, d'autre part, le fait que
Meredith Finch soit aux commandes, son tome consacrée à Valeria m'ayant convaincu de suivre ses travaux.
Si l'on passe outre, les personnages hyper sexualisés, à l'américaine (ici on a droit clairement à du super héros, les filles sont sexy et court vêtues, les hommes hyper musclés et beaux gosses), on remarquera immédiatement la qualité des graphismes de
Miguel Mendonca, soignés et fins. On appréciera encore davantage son style avec les quelques crayonnés présents en bonus de fin de tome, et l'on se rendra compte que les couleurs sont pratiquement inutiles. Ses dessins noir et blanc sont juste stupéfiants.
Côté scénar, on navigue sur une histoire qui se suffit à elle même, mais qui appelle une suite, et qui rappelle des éléments passés, lesquels si on ne les connaît pas, ne gêne en rien sa compréhension. On est quand même sur le mode du conte, même si l'autrice s'évertue à présenter des personnages aux préoccupations bien réelles, concrètes, mais dont l'enjeu principal (la création de super soldats via manipulation génétique) reste dans le domaine du super héroïsme.
D'ailleurs, étant donné les références et le contexte (on parle d'Atlantis), on ne pourra s'empêcher de penser aux héros trempés de chez Marvel comme de chez DC, pour les plus actualisés. Ce qui nous rappelle bien que nous sommes dans un comics. Et ce n'est pas pour déplaire, nous sommes en terrain connu, donc conquis...!
J'ai donc passé un bon moment de lecture, mais il faudra reconnaître que le personnage de
la Petite Sirène, sensée être l'héroïne, s'efface devant le charisme d'un autre personnage féminin, La Sorcière des Mers, le crayon de Mendonca aidant grandement à la mettre en valeur, et en avant. Sur le plan de la personnalité, ce personnage calculateur, qui vient donner un coup de pied dans la fourmilière, qui attend son heure, et qui manipule tranquillement tout le monde, demeure croustillant à souhait, et mériterait de revenir si suite il y a.
Donc en ce qui me concerne, une belle surprise...