Médium et plombier, tome 6 : Une lune de miel... d'enfer

Après des retrouvailles assez tumultueuses et un rapprochement malgré tout assez prévisible, nous voici arrivés à la conclusion de cette saga, je ne divulgâche pas le suspens : les deux héros se sont mariés et sont donc en lune de miel au soleil, tout est dit à la fois dans le titre et dans le paysage de la couverture.

Mais comme il s'agit de Tom et de Phil, forcément, ça ne peut pas se passer uniquement sous le soleil de l'Italie en enchainant les Spritz et les pizzas. Et ça commence très fort par une rencontre venue du passé plutôt déstabilisante : Wayne, ancien "meilleur ami au lycée" de Phil et co-harceleur de Tom, accessoirement aussi à l'origine de l'accident qui a laissé le plombier avec une hanche en carton (merci au résumé qui balance tout...).

Un tome, le dernier de la série (?), qui est pour moi un peu en dessous des précédents. Tout d'abord, je l'ai trouvé plus indolent, plus lent, sans doute voulu par l'auteur à l'image de cette "bella vita" italienne, mais je me suis un peu ennuyée. le roman nous propose une visite de Pompéi et d'Herculanum, avec force détails et anecdotes, et se passe sinon quasiment en huis-clos dans l'hôtel où logent les tourtereaux, dans une ambiance un peu "agathachristienne". Il m'a manqué cet humour so british, sans doute aussi la galerie de personnages pittoresques qui gravitent autour du couple, avec une intervention plutôt agréable de ce cher inspecteur Dave. Même Arthur et Merlin m'ont manqué.

Les dons de Tom, ce qui fait malgré tout le gros plus de la série, ne sont une fois encore pas suffisamment exploités, ce que je trouve dommage après le premier tome, que j'avais trouvé bien fichu.

Le côté positif de ce tome, c'est qu'on revient une fois pour toutes sur ce qui a construit l'histoire de Tom et de Phil, avec cette notion de pardon et de remords, de regrets et de prises de tête entre les deux hommes, et c'est une bonne chose, je trouvais que le premier pardonnait un peu trop facilement et que le second mettait son comportement passé dans sa poche bien vite.

Le dernier chapitre m'a fait un peu peur, j'ai crains à un moment que l'auteur n'aille au bout d'une idée qui me paraissait pour le coup, vraiment tarabiscotée. Mais elle a eu le bon goût de ne pas le faire, je me demande cependant ce que cette "visite" apporte à l'histoire.

Bref, une série qui a démarré très fort, mais qui s'est à mon sens un peu essoufflée au fur et à mesure, même si chaque tome m'a fait passer un super moment. Mais je pense qu'il est temps que ça s'arrête et qu'il faut laisser Tom et Phil vivre leur vie.

J'aime beaucoup cette série, alors dès que j'ai pu mettre la main sur ce sixième tome (en epub, pour la version brochée, il va falloir attendre encore un peu), je me suis précipitée.
Ce tome est dépaysant puisqu'au climat humide de St Albans succèdent ici la chaleur et le soleil de Sorrente. La lune de miel de Tom et Phil tourne rapidement au vinaigre avec l'apparition de Wayne à qui Tom doit ses cicatrices et une hanche douloureuse. Pardonner à Phil est une chose mais Wayne, c'est une autre paire de manche.
Il y a un petit côté Agatha Christie qui n'est pas pour me déplaire, dans la mesure où les Anglais exilés se retrouvent à l'hôtel autour d'un verre... ce qui permet de réduire le nombre de suspects lorsque la mort frappe. de fausse piste en fausse piste, JL Merrow nous promène dans les rues ensoleillées d'Ercolano et dans celles de Pompéi.

C'est l'heure de la lune de miel pour Phil et Tom, et elle est méritée après toutes les aventures qu'ils ont enchaînées...
Bon ce qui n'était pas prévu c'était de se retrouver dans le même hôtel que le vilain Wayne, la brute qui plus jeune avec l'aide de Phil harcelait ce pauvre Tom. Et ce qui n'était encore moins prévu c'est de renfiler les impers de Columbo pour mener une enquête...

En général, je me régale avec cette série mais ce coup ci j'y suis allé au bout avec difficulté. J'en ressors même mitigée, j'ai trouvé ça loooong toutes ses descriptions de paysage et de visite italienne, je trouvais que le côté anglais collait mieux aux deux hommes. Côté intrigue on est un peu sur un genre huit clos en ce qui concerne les suspects et je me suis demandé où était passé le côté spécial de Tom qui donnait l'intérêt à la série ? Pour ce qui est des personnages, j'ai toujours autant de plaisir à lire sur Phil et son amoureux, ils me font rire et sourire, entre sarcasmes et choumignons on a de quoi faire selon les goûts des lecteurs, moi je prends les deux genres. Il m'a manqué aussi le piquant des amis anglais, là pas de personnages secondaires réellement intéressants pour moi. J'aurais pu vivre sans avoir leur lune de miel finalement mais j'ai quand même aimé passer du temps avec eux, on n'a jamais assez de Phil et de Tom.