Stéfani Meunier
EAN : 9782760948020
Leméac (Editeur) (30/11/-1)
/5
8 notes
Leméac (Editeur) (30/11/-1)
Résumé :
Gabrielle travaille dans une école – parce qu’elle ne veut pas quitter l’enfance et l’éblouissement des premiers émois – avec des jeunes en difficulté – parce qu’elle est douée pour aider ceux qui ne veulent pas de son aide. Elle s’attache particulièrement à deux adolescents, Lougan et Jean, des jumeaux, et devient amie avec leur mère, Jasmine – parce qu’elle ne peut s’imaginer ne plus faire partie de leur vie quand ils termineront leur parcours à son école. Les deu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Ouff c'est touchant.
Entre une réalité difficile d'une mère atteinte d'un trouble de santé mentale et un travail auprès de deux frères jumeaux ayant chacun leurs particularités, ce roman est touchant. C'est un chapeau bien bas à tous les enfants qui vivent avec un ou des parents côtoyant un trouble de santé mentale et aux parents avec un ou des enfants ayant un trouble tel d'opposition ou du spectre de l'autisme (et tous les autres).
L'écriture est vraiment fluide, j'ai préféré les passages avec Jean et Lougan plutôt que ceux de la famille de Gabrielle, ils n'était pas moins intéressants, mais plus captivants. Vers la fin la narration alterne entre Gabrielle, Maria et Jasmine et ça devient un peu mélangeant.
Lien : https://youtu.be/vffoAWgxvvI
Entre une réalité difficile d'une mère atteinte d'un trouble de santé mentale et un travail auprès de deux frères jumeaux ayant chacun leurs particularités, ce roman est touchant. C'est un chapeau bien bas à tous les enfants qui vivent avec un ou des parents côtoyant un trouble de santé mentale et aux parents avec un ou des enfants ayant un trouble tel d'opposition ou du spectre de l'autisme (et tous les autres).
L'écriture est vraiment fluide, j'ai préféré les passages avec Jean et Lougan plutôt que ceux de la famille de Gabrielle, ils n'était pas moins intéressants, mais plus captivants. Vers la fin la narration alterne entre Gabrielle, Maria et Jasmine et ça devient un peu mélangeant.
Lien : https://youtu.be/vffoAWgxvvI
Citations et extraits (7)
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J'ai de la difficulté à envisager la soirée sans que mes yeux se remplissent de larmes. Alors ma vie, souvent, je la rêve. C'est différent d'une journée à l'autre. Ou pas. Certaines semaines, je me repasse le même rêve, en boucle, en y ajoutant çà et là des détails, comme un peintre qui complète une toile, des gens, un chien, mon père qui me manque, qui n'est plus là mais c'est mon rêve, si je veux y mettre mon père, je peux. Toujours il y a la mer, le seul élément immuable de ma vie rêvée.
C'est en effet une possibilité que Lougan se désorganise, mais c'est ça. Sa vie ne sera pas une suite de routines. Sa vie n'est pas là, devant lui, bien droite, méticuleusement planifiée jusqu'à ce qu'il crève pour ne pas risquer qu'il se désorganise. Il va y en avoir, dans sa vie, de la vie, voyez-vous, des sources de désorganisation. Est-ce que ce n'est pas un peu notre tâche de lui apprendre à vivre normalement, avec un peu de routine, un peu d'imprévu, un peu de changement, un peu de platitudes, un peu de tout?
Susan, elle, dit que le passé n'existe pas, surtout lorsqu'il est laid, et qu'il vaut mieux l'ensevelir sous des piles de beauté, alors elle cueille des fleurs, elle caresse des chats, elle met plein de couleurs sur le papier et sur les murs, elle pose sa main sur les joues des enfants et court pieds nus dans l'herbe du mois de mai, elle achète des tableaux et des disques qu'elle fait jouer jour et nuit, elle cuisine des plats parfumés d'épices et décorés de fruits qu'elle seule connaît.
Je ne l'ai pas lâchée de l'après-midi, et l'après-midi s'est terminé à l'heure à laquelle les contours deviennent flous, les verres se renversent, les voix et les rires montent alors on doit s'approcher de l'autre, tout près tout près, oreille contre bouche, pour le comprendre. Et je m'étais approché, tout près tout près, comme pour avaler ses mots et ses silences et ses lèvres.
Il y a deux ans, ma mère était dans sa chambre, elle était couverte de sang, elle s'était ouvert le ventre comme pour en sortir un bébé mais aucun bébé n'était sorti, et la seule vie qui était sortie de son corps, c'était sa vie à elle.
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