Universitaire, historien des religions,
Nicolas Meylan propose une vue totalement renouvelée des pratiques religieuses de l'Islande préchrétienne, telles qu'elles sont connues à travers la littérature médiévale, écrite alors que l'Islande est christianisée depuis 2 ou 3 siècles. En replaçant ces textes dans leur contexte, l'auteur démontre que les références aux pratiques magiques ou religieuses sont souvent utilisées à des fins éminemment politiques : conforter un pouvoir contesté, mettre hors de cause ou au contraire nuire à un opposant.
Nicolas Meylan remet en cause bon nombre des éléments pourtant admis de longue date, réfute plusieurs études, trop centrées sur les dieux, et s'interroge sur la possibilité même d'avoir une vue juste de pratiques qui ne furent probablement pas aussi uniforme et stable qu'on l'a cru. Un pavé dans la mare de la mythologie nordique.