Lecture passionnante de cet ouvrage qui s'attaque au poids de la religion dans les structures juridiques étatiques des pays arabes. Malgré une lecture plutôt ardue, on comprend la difficulté à vivre avec des structures mentales ancrées dans le passé dans un monde pourtant résolument moderne et globalisé. L'actuel président tunisien (ancien professeur de droit constitutionnel) avait, dans son premier projet de constitution, supprimé dans l'article un "La religion de l'Etat est l'Islam". Malheureusement, ceci a été maintenu...
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C'est en s'enfermant dans un espace clos, le leur, "comme si Dieu avait crée les musulmans d'une pâte spéciale les excluant des lois de la nature à laquelle obéissent le genre humain et l'ensemble des créatures humaines", que les sociétés arabes s'accrochent au passé. Leur regard n'est pas dirigé vers elles-mêmes, mais est tourné vers ce qui fait leur passé, c'est à dire vers un corpus hérité. C'est en fin de compte cette orientation du regard qui fait qu'elles ne vivent pas au présent et qu'elles s'interdisent de penser à l'avenir.