J'avais lu ce livre il y a quelques années, qui est repassé sur mon chemin alors je l'ai relu, avec un nouvel oeil.
Ce livre est à mon avis incontournable pour toute personne ayant grandi dans une famille dysfonctionnelle, toxique, maltraitante - que ce soient des violences physiques, visibles, ou psychologiques, qui sont insidieuses, moins visibles mais tout autant destructrices.
Il permet de comprendre les mécanismes, mais surtout de s'en sortir ! Elle nous explique comment 'arrêter de culpabiliser au nom du sacro-saint “ tu honoreras père et mère “ omniprésent dans notre société judéo-chrétienne : cette pensée dominante peut être une inepsie quand il en va de la santé mentale de l'enfant, et des répercussions épouvantables sur sa vie d'adulte.
Ce livre est facile à lire, les cas et nombreux témoignages sont très éclairants.
Une référence, je recommande fortement cet ouvrage.
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Ce livre m'a été prêté par mon ostéo que je vois chaque moi.. elle a compris qu'il me ferait du bien vu mon schéma familial.. et que dire... wow. Son analyse est hyper intéressante et construite sur des faits qu'on adapte facilement sur nos souvenirs... vraiment un livre thérapeutique ! Je recommande !
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Que dire de ce livre ? Qu'il est unique dans le message qu'il transmet. Qui ose remettre en question à ce point le rôle des parents dans le mal être de tant d'enfants et de ces enfants devenus adultes ?
Cela fait du bien à lire tant cela résonne vrai.
Merci Madame Miller d'avoir eu le courage d'écrire sur ce sujet tabou. Cela est d'une grande aide.
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Ce petit livre explique que nos révoltes refoulées se traduisent par des maux physiques et entrainent des maladies qui peuvent nous être fatales. L'auteur règle ses comptes avec la religion et surtout le 4ème commandement;
A l'aide d'exemples trouvés parmi des personnages célèbres, elle explique que notre corps nous parle; à nous
de savoir décoder ses messages et surtout de ne pas suivre ce fameux commandement de notre éducation judéo-chrétienne.
Lecture intéressante et déculpabilisante pour qui en a besoin.
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Pour A. Miller, quiconque n’a pas reçu l’amour, la protection, l’écoute, la gentillesse, la compréhension, le respect durant son enfance aspirera sa vie entière à assouvir ses premiers besoins vitaux auprès d’autres personnes. Mais avec l’âge, il devient de plus en plus difficile de combler ce manque auprès d’autrui, et beaucoup finissent par projeter ce besoin sur leurs enfants et petits-enfants. C’est pourquoi il ne faut pas refouler les sentiments négatifs que nous inspirent nos parents, car nous les exprimerons malgré nous, de façon inconsciente et contre les mauvaises personnes (enfants et partenaires) qui paieront le prix de la maltraitance de nos parents. Nous reproduisons sur eux le mal subi, en faisant d’eux des exutoires, des cibles de nos projections, de nos frustrations et besoins inassouvis. Nous mettons sur leurs petites épaules cette mission impossible de nous sauver de notre passé. Et ainsi de suite de génération en génération, nos enfants reproduisent le même mécanisme malsain sur leurs enfants ...
Quand nous ne projetons pas ce manque sur nos enfants, nous cherchons à nous créer des centres de pouvoir, de nous mettre en position de force pour contraindre nos subordonnés à nous manifester le respect et l’admiration dont nous avons été privés enfants.
En milieu politique, le pouvoir absolu détenu par ces anciens enfants maltraités a des conséquences catastrophiques, naissent alors des criminels et dictateurs assoiffés de pouvoir et de reconnaissance, lesquels perpétuent des actes cruels à répétition qui les sortent momentanément de cette ancienne situation infantile d’impuissance, de maltraitance. Les exemples qu'elle donne de Patrice Alègre et Saddam Hussein illustrent bien ce propos.
Ceux qui ne dirigent pas cette rage refoulée envers les autres la dirige vers eux-mêmes grâce à une nourriture de substitution (alcool, drogue, boulimie, anorexie, sur-médication, maladies, allergies, suicide, etc). Les plus brillants d’entre ces enfants finissent par exorciser, pour la plupart inconsciemment, leur mal être dans la littérature et les beaux-arts, mais en déconnectant et dissociant totalement leur oeuvre de leur vie. Ils se mettent ainsi en totale contradiction avec le savoir de leur corps, qui refuse lui de se déconnecter du passé. Ils sont sujets à plusieurs maladies et symptômes révélateurs de la nature du mal, symptômes qui restent négligés et incompris. Car le corps n’adhère pas à la morale, et s’exprime dans le langage des maladies. Ces êtres brillants ont tous eu une mauvaise santé et sont tous morts jeunes : Dostoïevski, Tchekhov, Kafka, Nietzsche, Proust, Schiller, Virginia Woolf, Arthur Rimbaud, Mishima.
Pour A. Miller, nul besoin de se venger de ses parents et de se montrer cruel avec eux pour en sortir, il suffit d’en prendre conscience et regarder la réalité de leur nature et de leurs mauvais traitements en face, sans refoulement, avec l’aide d’un allié proche, engagé, empathique et lucide, pour réconcilier et guérir l’enfant qui est en nous. Il faut aussi observer le langage de son corps, se fier à ses messages pour trouver la bonne distance émotionnelle, affective ou physique à mettre entre nous et eux. Il faut s’autoriser ces ressentis négatifs, cette honnêteté avec soi-même. Il faut se rendre compte de notre supposée affection malsaine et feinte car fabriquée de toutes pièces sur commande des bons sentiments qu'on essaie de s'imposer, pour chasser les mauvais, les vrais, qui nous assaillent, et pour rester en accord avec la morale et les valeurs du 4ème commandemant universellement admis : “tu honoreras tes parents”. Aussi négatifs soient-ils, il faut laisser émerger ses sentiments, au risque de les projeter sur nos enfants ou sur des innocents.
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