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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mirbeau nous régale à nouveau avec son style mordant et cynique. À la prose populaire employée dans le journal d'une femme de chambre, Mirbeau s'essaie à des envolées un peu naïves et romantiques. Mais le tout accentue la satire. Notre société occidentale est ridiculisée dans sa bienséance bourgeoise, confrontées à ses paradoxes et au fléau du colonialisme. Il nous montre la difficulté de se défaire de ses préjugés pour découvrir et accepter une nouvelle culture. le regard étranger peut se choquer de mille détails, sans réaliser que sa propre société est parcourue de vices et des torts innommables.
Le tout est volontairement choquant, parfois déplacé, conclue de manière quasi mystique.

Si j'apprécie Mirbeau, j'avoue que cette oeuvre, en dépit de son intérêt culturel, intellectuel et historique, m'a moins convaincu sur le plan littéraire.
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Un livre sur la perversion des sens. Cette Clara ne trouve son bonheur que dans la jouissance d'être morte. Mais en même temps elle veut continuer à vivre et ne cherche son plaisir que dans la douleur. C'est du masochisme en fait. « Aime-moi et tue-moi ». Si cette phrase vous interpelle, lisez le livre, sinon c'est assez étrange.
Évidemment il y a ces supplices qu'on peu aisément lire en diagonale pour ne pas comprendre dans les détails.
Mais il y aussi les descriptions totalement hallucinantes de la nature en phase avec le plaisir malsain de cette femme. Elle jouit presque constamment grâce à la façon dont Mirbeau exalte les senteurs, le foisonnement des fleurs et de la faune. C'est pour cela que le livre est assez troublant.
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Le Jardin des Supplices est composé de trois écrits différents de Mirbeau regroupés par l'auteur.
Malgré la somptuosité de l'écriture et l'engagement de politique de l'écrivain, j'ai trouvé l'intrigue trop décousue.

Un homme "politique" peu scrupuleux raconte comment il a été envoyé aux Indes pour finir en Chine. Il décrit surtout sa rencontre avec Clara, une anglaise, qui lui fera découvrir le bagne de Canton et son fameux Jardin des Supplices.

La plume magnifique de Mirbeau contraste fortement avec les horreurs décrites ( attention aux âmes sensibles ).
Il y a notamment une alternance de descriptions de fleurs et de tortures qui est assez magistrale même si leurs longueurs rend parfois la lecture laborieuse.

L'auteur a voulu dénoncer les conséquences du colonialisme et plus largement la cruauté naturelle de l'homme. de ce point de vue, c'est réussi.

Un classique que je suis ravie d'avoir découvert même si ma lecture fut très pénible par moment.
J'ai largement préféré Journal d'une femme de chambre, où l'intrigue été mieux construite et l'engagement de l'auteur tout aussi présent.
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Difficile de donner un avis sur cette oeuvre baroque au sens propre de bizarre...
On croit d'abord lire le récit d'un dîner mondain comme chez Maupassant, où des hommes - uniquement - se confient après le souper ou après une bonne partie de chasse, parlant, forcément de violence et de femmes - qui motivent toujours la violence et la mort.
On passe ensuite à un roman de Zola, en décrivant les dessous sales de la politique, avec "Son Excellence Eugène Morin" qui fait penser à son Excellence Eugène Rougon, tirant les ficelles dans l'ombre grâce à ses agents exécutant les besognes illégales mais nécessaires. Sauf que ce n'est plus l'Empire, mais la IIIème République, celle du scandale de Panama, où la corruption est courante, même chez ceux qui ont combattu les excès de l'Empire. Comme chez Zola, le sexe et le pouvoir se mêlent, de façon plus crue encore.
Le texte bascule ensuite en un récit de voyage, décrivant les passagers et leurs loisirs, en cette fin de XIXème - début du XXème siècle où les riches occidentaux voyagent pour le plaisir ou pour la science dans un monde devenu mondialisé par la colonisation, où les Egyptiens sont des boys et les Chinoises des femmes de chambre, où les Noirs africains sont des esclaves modernes sans le nom - puisque l'esclavage n'existe officiellement plus, mais qui sont de la chair à canon au sens propre pour qu'un officier teste ses nouvelles balles, qui sont exploités pour produire du caoutchouc ou un autre matériau exotique, et à qui l'on coupe les mains pour les civiliser. On croit ensuite lire une idylle, mais le personnage féminin au centre de l'attention de tous les hommes est vite conquis...
C'est ensuite la partie qui donne son nom au livre, où le personnage principal qui nous semblait dépravé, sans morale, faiblit face aux cruautés judiciaires et sexuelles qu'il contemple, mais surtout face au caractère de celle qu'il croyait aimer et qu'il découvre être un monstre pervers et dominateur, narcissique et violent. Comme dans un roman inversé à nouveau de Zola - La Faute de l'Abbé Mouret, ou plus généralement à rebours de tout l'imaginaire voyant dans le jardin le lieu des délices et des voluptés, ici, c'est le jardin des supplices. Et la beauté et le parfum des fleurs se mêlent à la pourriture de la décomposition, les pistils et les pétales aux morceaux de chair.
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J'ai lu ce livre très jeune. En effet, la bibliothèque familiale était largement ouverte, sauf quelques livres mis en hauteur et sous clé (même si la clé était accessible). On m'avait prévenue qu'ils n'étaient pas pour moi. Cela me fait penser à 2010, odyssée 2, le roman de science-fiction où des extraterrestres disent aux humains, parlant des lunes de Jupiter, "Tous ces mondes sont à vous, sauf Europe". Bien sûr, cela ne donne qu'une envie : aller y voir !

J'allai donc chercher Le Jardin des supplices, dont le titre était déjà en soi une provocation et j'en commençai la lecture. le livre me tomba rapidement des mains et j'éprouvai par expérience directe ce que l'on appelle la sagesse des Anciens ! Je décidai de lui donner une seconde chance plus tard, d'autant que je devais profiter des rares instants dont je disposais pour lire ce livre.

La seconde lecture, quelques années plus tard, ne fut pas plus déterminante. Non, décidément, parfois le lecteur n'accroche pas à un texte, quelle que soit sa valeur. Ce genre de lecture, je suis maintenant en mesure de l'admettre, n'est pas pour ma sensibilité. En revanche, j'apprécie la qualité d'écriture. Publié en 1899, admiré par Alfred Jarry, Le Jardin des supplices est une exception dans l'œuvre de Mirbeau ; c'est un livre où il donne libre cours aux fantasmes et à une forme de désespoir.
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Un homme a écrit le récit de sa vie ...
Cet homme a la figure ravagée, les yeux morts et les mains qui tremblent.
Longtemps il a hésité avant de publier ce récit.
Il est pour vous qui ne craignez pas de pénétrer au plus noir des mystères humains.
Puissiez-vous en supporter l'horreur ! ...
"Le jardin des supplices" est un ouvrage incongru.
Il est constitué de trois parties.
La première, "Frontispice", est la discussion d'une équation philosophique :
- le crime et la sauvagerie sont-ils ancrés au plus profond de l'homme ?
Les deux suivantes, qui forment le corps de l'ouvrage, veulent être la démonstration d'une réponse à cette question posée ...
L'ouvrage, en 1899, est lancé comme une insulte aux visages des prêtres, des soldats, des juges et des hommes qui éduquent, gouvernent et dirigent les autres hommes.
Octave Mirbeau leur dédie ces pages de meurtre et de sang !
Un homme y raconte son existence.
C'est un gredin sous lequel se dissimule peut-être un poète dévoyé.
Issu d'une petite bourgeoisie commerçante et provinciale, il a pour seule moralité de "mettre les gens dedans".
Octave Mirbeau signe, dans une deuxième partie d'une centaine de pages, un pamphlet politique cynique et sarcastique.
Il y écorche sans pitié la haute société de ce 19ème siècle finissant.
Il y raconte la fuite de son personnage.
Car voilà ce dernier pressé par Eugène Mortain, son protecteur, un vieil ami de collège devenu ministre, de fuir vers Ceylan.
Notre homme, promu embryologiste, est mandaté, subventionné et propulsé vers les Indes à bord du paquebot "Saghalien".
Il y fait la rencontre de Clara, une femme étrange, mystérieuse et perverse qui va le mener jusqu'en Chine, jusqu'au jardin des supplices ...
La troisième partie, qui a fait toute la réputation de l'ouvrage, est un récit noir de sauvagerie et rouge du sang qui y est versé.
C'est un long, long, long descriptif de sévices, de tortures et de meurtres ...
André de Lorde et Pierre Chaine, en 1922, l'ont adapté sur la scène du Grand-Guignol, le théâtre de toutes les peurs de la Belle-Époque.
C'est dire !
"Le jardin des supplices", au final, est un ouvrage dur et extrêmement dérangeant.
Octave Mirbeau y fait preuve d'audace, d'outrance et de provocation.
Pourtant le livre est un pur morceau d'intelligence finement ciselé.
Mais il n'est pas pour tous.
Quelques âmes sensibles devront s'abstenir ...

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Je viens de lire un roman très particulier...

Je pensais, avant d'en entamer la lecture, avoir affaire à un texte plutôt classique -sa première publication remonte à la fin du XIXème siècle-, relativement sage...
Sans doute cela tient-il au patronyme de l'auteur. Octave Mirbeau, cela évoque la petite bourgeoisie un peu coincée, la littérature de boudoir...
Bon, j'exagère un peu : pour avoir lu "Le journal d'une femme de chambre", je savais l'homme un peu polisson, voire politiquement incorrect.

Mais de là à m'attendre à ÇA !

Nous sommes loin, ici, des salons normands où Madame se plaint de migraines pendant que Monsieur retrousse les jupons d'une domesticité pas vraiment consentante...
Et le dépaysement procuré par "Le jardin des supplices" n'est pas seulement géographique.

L'intrigue part d'un postulat énoncé lors d'une conversation d'après dîner entre membres de la bonne société : la propension de l'homme au meurtre. Et chacun d'évoquer une anecdote pour illustrer cette affirmation... jusqu'au moment où l'un des convives entend quant à lui démontrer que les femmes n'ont rien à envier aux représentants du sexe fort, pour ce qui est de la cruauté et des pulsions meurtrières.
Ce qu'il raconte alors dépasse l'imagination...

Afin de se faire oublier suite à quelques magouilles et une piteuse défaite électorale, notre homme a, quelques années auparavant, pris la route de Ceylan, où un ami ministre (et aussi escroc que lui) lui avait trouvé une mission. C'est sur le bateau qui doit l'amener à destination qu'il rencontre Clara, une belle et sulfureuse anglaise qui réside en Chine, où elle le convainc assez facilement de la suivre en lui faisant miroiter une existence de plaisirs et de liberté.

Il y connaîtra un univers macabre, et d'une extrême violence, dont les odeurs de pourriture vous prennent à la gorge, où le raffinement chinois est mis au service de l'élaboration de luxuriants jardins aussi bien qu'à la conception des tortures les plus inventives et les plus cruelles. La luxure y côtoie la mort, la belle Clara se faisant l'ambassadrice de plaisirs barbares et vénéneux.

Octave Mirbeau ne ménage ni son lecteur, ni son personnage. Mais il serait réducteur de ne voir dans son "Jardin des supplices" qu'une simple volonté de choquer. Si la mise en scène de la cruauté chinoise lui permet d'aborder une analyse sur la barbarie de l'homme en général, et sur son voyeurisme malsain, ses descriptions
horrifiantes de scènes de torture sont aussi une incitation à une réflexion décomplexée sur la relativité de la morale, et sur la barbarie que dissimule -mal- l'ordre établi des sociétés occidentales décadentes, corrompues et hypocrites. Il nous rappelle en effet que, par l'intermédiaire de la guerre ou de la colonisation, ces dernières légitimisent le meurtre, permettant ainsi aux citoyens d'assouvir en toute impunité leurs instincts violents.

L'ironie est ici poussée à l'extrême, et si la démonstration peut sembler un peu outrée, on appréciera l'humour -certes très noir- déployé par l'auteur.
La fin, en revanche, m'a un peu déçue. J'ai eu le sentiment que le récit s'achevait de façon brutale, et laissait en suspens certaines des questions que je m'étais posées au cours de ma lecture.
Lien : http://bookin-ingannmic.blog..
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Publié en 1899 chez Fasquelle pour sa première édition, le jardin des supplices est un assemblage raisonné de divers articles rédigés entre 1892 et 1898 par Octave Mirbeau et publiés dans divers journaux (Le journal ou l'Echo de Paris). Pour les besoins du roman, l'auteur a retravaillé et restructuré ses textes de façon à proposer un ensemble cohérent. Il y dénonce la violence de la société et accuse l'Armée, l'Eglise, la Justice et l'Administration de n'être que des instiutions monstrueuses destinées à tromper les hommes. le roman paraît d'ailleurs pendant une période politique trouble marquée par l'Affaire Dreyfus. Mirbeau en profite pour dénoncer la bêtise des hommes. Ironie (voir dédicace de l'auteur), subversion et lyrisme, tels sont les armes utilisées par le pamphlétaire pour critiquer cette France et plus largement, cette Europe occidentale qui s'essoufle et s'étiole. Notons cependant que le combat de Mirbeau ne se situe pas seulement au niveau idéologique : conciliant son sens de l'esthétique au dégoût de ses contemporains corrompus, l'auteur condamne la société européenne, en mettant en exergue l'hypocrisie de ses dirigeants et en établissant une comparaison avec les supplices pratiqués en Chine. de ces deux cultures dont l'une est censée être civilisée et l'autre réputée barbare, laquelle est-elle vraiment la plus cruelle et injuste ?


Michel Delon, spécialiste de la littérature du siècle des lumières et plus particulièrement de l'histoire des idées, déclare dans son excellente préface, que l'oeuvre de Mirbeau est indissociable du contexte politique de l'époque et il conseille de "lire de tels propos pour comprendre l'attitude d'un Mirbeau qui, réciproquement, fait de la Chine en même temps l'antithèse et la métaphore de l'Europe." p.17. Je partage vivement cet avis et cet extrait de la quatrième de couverture du livre : "Le jardin des supplices n'est pas seulement le catalogue de toutes les perversions dans lesquelles s'est complu l'imaginaire de 1900. L'ouvrage exprime aussi l'ambiguïté de l'attitude d'un Européen libéral, mais Européen avant tout, devant le colonialisme et ce qu'on n'appelait pas encore le Tiers-Monde." confirme cette idée. L'auteur n'a pas à mon sens, décrit les supplices pour fustiger la cruauté sophistiquée des chinois mais bien pour mettre en lumière la pourriture de la société à laquelle il appartient.

Ainsi, le roman se décompose en plusieurs parties : la première, intitulée Frontispice, relate une soirée mondaine lors de laquelle s'affrontent verbalement des académiciens, des écrivains, des savants et autres intellectuels au sujet des meurtres et de leurs motivations. Intervient pendant cette discussion un homme à la figure ravagée, qui décide de partager son expérience. En mission, la deuxième partie du roman, raconte comment cet homme envoyé en mission à Ceylan par son protecteur corrompu, rencontre Clara, une anglaise à la beauté vénimeuse, amoureuse de la Chine : "L'Europe et sa civilisation hypocrite, barbare, c'est le mensonge (...) Vous demeurez, lâchement attaché à des conventions morales ou sociales que vous méprisez, que vous condamnez, que vous savez manquer de tout fondement... C'est cette contradiction permanente entre vos idées, vos désirs et toutes les formes mortes, tous les vains simulacres de votre civilisation qui vous rend tristes, troublés, déséquilibrés..." p.133. La dernière partie du roman, le jardin des supplices, décrit le voyage du narrateur en Chine où, initié par la terrrible Clara, il visite le macabre jardin des supplices...

Malgré l'assemblage d'éléments disparates, Mirbeau réussit à donner une belle cohérence à son oeuvre. Bien que les trois parties soient rédigées dans un style différent, elles s'emboîtent bien et donnent un sens étrange à l'ensemble du roman. La troisième partie dans laquelle l'auteur donne libre cours à son lyrisme (emploi à outrance des champs lexicaux des cinq sens pour décrire le jardin des supplices), se distingue nettement des deux autres parties. On se perd parfois dans les noms des plantes et au détour d'un sentier fleuri et parfumé, on est brutalement ramené à l'inhumanité des sévices pratiqués sur les bagnards chinois. La luxuriance et la beauté des plantes tranchent volontairement avec la pourriture des cellules et la sècheresse des condamnés, pour mieux souligner la médiocrité des pratiques européennes : "- C'est que l'art ne consiste pas à tuer beaucoup... à égorger, à massacrer, exterminer en bloc, les hommes... C'est trop facile, vraiment... L'art, milady, consiste à savoir tuer, selon des rites de beauté dont nous autres Chinois connaissons seuls le secret divin... Savoir tuer !... Rien n'est plus rare, et tout est là... Savoir tuer !... C'est à dire travailler la chair humaine, comme un sculpteur sa glaise ou son morceau d'ivoire... en tirer toute la somme, tous les prodiges de souffrance qu'elle recèle au fond de ses ténèbres et de ses mystères... Voilà ! Il faut de la science, de la variété, de l'élégance, de l'invention... du génie, enfin... Mais, tout se perd aujourd'hui... le snobisme occidental qui nous envahit, les cuirassés, les canons à tir rapide, les fusils à longue portée, l'électricité, les explosifs, que sais-je?... Tout ce qui rend la lort collective, administrative, bureacratique... toutes les saletés de votre progrès, enfin... détruisent peu à peu nos belles traditions du passé... p.207. Poussant le vice jusqu'à comparer les pratiques chinoises à de l'Art, Mirbeau dérange, Mirbeau provoque. Certains passages sont d'ailleurs d'une cruauté épouvantable mais le message de Mirbeau est clair : l'Europe de la fin de siècle est fatiguée. Il s'agit de la réveiller...

Comme vous l'aurez compris, le jardin des supplices m'a fascinée. Enfin, j'ai découvert que ces auteurs qui m'ont toujours attirée, appartiennent à ce mouvement littéraire du décandentisme ou littérature décadente. Huysmans, Barbey d'Aurevilly, Villiers de l'Isle-Adam, ces auteurs que j'ai lu sans faire le lien avec ce mouvement littéraire, m'apparaissent désormais sous un jour nouveau. Cette édition (Folio Classique) m'a apporté de riches informations sur la littérature de cette fin de siècle (avec un retour documenté sur l'Affaire Dreyfus). le dossier en fin d'ouvrage présentant la bibliographie de Mirbeau, la notice ainsi que les notes en fin de livre, constituent autant d'éléments de compréhension du contexte historique de l'époque, qui m'encouragent à me pencher sur cette période de l'histoire de la France. Je terminerai enfin avec cet extrait qui selon moi, illustre bien la pensée de Mirbeau : "Alors, peu à peu, ma pensée se détache du jardin (...). Elle voudrait franchir le décor de ce charnier, pénétrer dans la lumière pure, frapper, enfin, aux Portes de la vie... Hélas ! Les portes de la vie ne s'ouvrent jamais que sur la mort... Et l'univers m'apparait comme une immense, comme un inexorable jardin des supplices (...). Ce que j'ai vu aujourd'hui, ce que j'ai entendu, existe et crie et hurle au delà de ce jardin, qui n'est plus pour moi qu'un symbole, sur toute la terre... J'ai beau chercher une halte dans le crime, un repos dans la mort, je ne les trouve nulle part..." p. 249. Et bien sûr, je recommande cette lecture à tous les curieux...
Lien : http://livresacentalheure-al..
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