Le film de
Hayao Miyazaki n'a sans doute pas besoin d'être présenté vu son succès. Ce manga reprend l'ensemble du dessin animé du même nom sur un peu plus de 800 pages.
Mononoké signifie une créature étrange et désigne des esprits vengeurs, des esprits des morts ou d'autres esprits dans le folklore et la littérature japonaise.
Ce manga, comparé au film, permet de prendre plus de temps sur les dessins, mais aussi sur les textes et les messages. On comprend donc peut-être plus facilement les liens entre les populations, mais aussi entre les dieux et les humains.
C'est une fable écologique. L'homme détruit la montagne en l'exploitant sans penser suffisamment à préserver la nature. Ceci engendre le courroux des dieux. Une solution doit donc être trouvée pour rétablir une certaine harmonie. Ashitaka, un jeune garçon, va se lancer dans cette quête après avoir été maudit pour avoir abattu un dieu courroucé afin de protéger son village. Il sera aidé par San, la princesse des esprits, humaine qui déteste ses semblables et a été élevée par la déesse-louve Moro.
C'est aussi un texte sur la condition de la femme avec l'importance donnée à Dame Eboshi, plus valeureuse que tous les guerriers qui l'entourent. Elle aide les femmes qui travaillent à la forge à ne pas être soumises, mais capables de se défendre et de vivre d'un travail honnête.
Une certaine violence ressort de plusieurs pages avec des guerres entre les humains et la haine de certains dieux représentée avec une noirceur tentaculaire. La couverture est également impressionnante avec San qui a la bouche ensanglantée après avoir soigné Moro en léchant sa plaie.
Cependant, l'intérêt des messages constitue une belle invitation à le lire !