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sur 2063 notes
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?..."

"Âme : principe spirituel de l'homme, qui existe en soi et s'oppose au corps" nous dit le dictionnaire.
Mais ce n'est pas tout.
Dans un violon, l'âme est une pièce de bois (généralement de l'épicéa) placée à l'intérieur de la caisse de résonnance. Elle a une double fonction : mécanique (elle répartit les forces exercées par la tension des cordes) et sonore (elle transmet les vibrations au fond de l'instrument).

L'âme humaine et l'âme du violon ont un point commun capital : elles sont invisibles mais essentielles, car au-delà des apparences physiques, elles donnent leur personnalité à l'homme comme à l'instrument.

Dès le titre, Akira Mizubayashi joue sur ce double sens du mot âme, et le roman entier s'articule autour d'un instrument et d'un enfant blessés.
L'auteur mène de front des histoires parallèles ayant lieu à des époques différentes, entremêle différents thèmes (Histoire, lutherie, littérature et bien sûr : musique), le tout s'emboîtant impeccablement, comme les voix des différents instruments s'unissent en une parfaite symphonie.

Âme brisée est un très beau roman qui dénonce de façon très sensible l'absurdité de la guerre. C'est un plaidoyer pour la paix à travers la culture, en particulier la musique qui peut réunir tous les hommes, d'où qu'ils viennent : "La musique traverse les frontières, c'est le patrimoine de l'humanité."

À ce propos, j'ouvre une parenthèse.
Je veux dénoncer toutes ces polémiques stupides au sujet de certains orchestres qui n'auraient pas assez de musiciens "non blancs" ou pas assez de femmes ou pas assez de je ne sais quelle catégorie.
Premièrement : trier les êtres humains selon leur couleur, leur sexe ou leur origine est particulièrement stupide, surtout dans le domaine de la musique, art qui peut vraiment fédérer l'humanité.
Deuxièmement : lors des concours de recrutement dans les grands orchestres, les candidats jouent derrière un paravent, et le jury ne les connaît que par leur numéro ; le choix se fait donc exclusivement sur la valeur musicale, et c'est tant mieux.
Fin de la parenthèse !

Akira Mizubayashi est lui-même un très bon exemple de l'universalité de l'art et de la culture : Japonais tombé amoureux de la France, il écrit directement en français dans un style unique alliant la sensibilité et la délicatesse nippones et une très grande maîtrise de la langue.
Que vous soyez férus de musique ou non, ce livre tout en finesse ne pourra pas vous laisser insensible.
"L'essentiel de la musique n'est pas dans les notes" a dit Gustave Mahler.
Effectivement, l'essentiel est dans l'émotion.
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Je viens de tourner la dernière page dans une douce et infinie mélancolie.

Cette jolie histoire s'est déroulée au son de la musique de Schubert et de Bach.

Elle démarre ainsi :
- Au Centre Culturel de Tokyo en 1938.
Trois Chinois et un Japonais se réunissent en secret pour le même amour de la musique.

- Les soldats Japonais vont faire irruption, brisé un violon, les arrêter sous le regard du fils de l'un d'entre eux, caché dans une armoire.

Cet enfant Rei, 11 ans, rebaptisé Jacques, sera adopté, vivra toute sa vie en France et ne retournera au Japon qu'à l'âge de 76 ans.

C'est cette longue et merveilleuse tranche de vie qui est racontée ici.

Jacques deviendra Luthier et passera 12 ans de sa vie a redonné une "âme " au violon martyrisé de son père disparu.

Il tissera la toile d'une existence dédiée toute entière à la musique ; et retrouvera des témoins de cette époque troublée et des personnes ayant connu son père.

C'est beau, c'est envoûtant, c'est poétique et déchirant à la fois.

ça vous prend aux tripes et vous immobilise, vous êtes englouti par l'émotion.

"Un violon assassiné, revient de son passé ensanglanté, est ressuscité par le fils, devenu luthier".

Magique et magnifique !
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Nous sommes en 1938, à Tokyo. Dans une salle de réunion, des musiciens amateurs se sont réunis pour le plaisir de la belle musique classique. Schubert, Beethoven, Berg sont leur passion. L'initiateur est Yu Mizusawa, le violoniste. Ses trois comparses sont chinois, dont une jeune femme, Yanfen. Pendant ce temps, le fils de Yu, Rei, dont la mère est décédée, lit tranquillement. Depuis 1937, le Japon est en guerre avec la Chine. Lorsque des soldats japonais font irruption dans la salle, ils sont soupçonnés de comploter contre la patrie, surtout que Yu commet l'imprudence d'un mensonge en faisant passer Yanfen pour son épouse. Malgré le goût sensible du lieutenant Kurokami pour cette musique, sa hiérarchie ordonne l'embarquement du quatuor. Le beau violon Vuillaume de Yu est détruit, sous l'oeil du petit Rei caché dans un placard. Kurokami va le découvrir, et lui remettre le violon sans dénoncer celui qui n'est qu'un enfant. Cette scène inaugurale se déroule sur près de 60 pages, occupe la première des quatre parties du roman, situant toute son intrigue.

Par la suite, nous sommes transportés en France, dans les années 2005-2006. A Mirecourt, capitale française de la lutherie, le luthier septuagénaire Jacques Maillard, vit heureux plusieurs décennies d'amour aux côtés de sa femme Hélène, archetière. Il tient particulièrement à l'un de ses violons, qui n'est pas à vendre : un Vuillaume, restauré minutieusement. Jacques Maillard-Rei Mizusawa, l'enfant japonais adopté par un couple de français amis de son père au Japon, a toute sa vie gardé la blessure de la perte subite de son père, dont il aura sauvé le violon. Et ce sauvetage n'a été possible que grâce à l'entremise de ce mystérieux Kurokami au nom impressionnant (littéralement « Dieu noir »). Il va s'efforcer, au soir de sa vie, de retrouver les acteurs, parfois fantômes, de ce funeste jour de 1938, et leurs descendants. En toile de fond, comme un fil d'ariane, immortel, ce formidable violon. Car ce violon, autant que les humains des générations suivant le drame, assure le passage de témoin entre les êtres et la pérennité de la mémoire…Il a lié des êtres dont les pays étaient ennemis, a résisté au temps comme des humains ont résisté à l'oppression et à la guerre. C'est aussi le symbole de l'universalité de la musique, qui peut susciter partout le même sentiment d'émotion et rapprocher les êtres.

Âme brisée est un beau roman, à l'ancienne, classique. Parmi ses qualités, et non des moindres, il s'agit d'une véritable oeuvre d'imagination, ce qui n'est plus guère la majorité des cas entre les modes des romans plus ou moins autobiographiques, des biographies romancées, ou de l'Histoire revisitée. Il est porté par une construction agréable, comportant quatre parties aux titres de mouvements de concertos, pour mieux souligner le fil conducteur musical. Il sait nous faire partager son amour de la musique en commentant avec poésie et lyrisme le morceau que nous croyons ainsi entendre avec une étonnante acuité. Les chapitres sont courts, voire très courts, c'est fluide. Et puis Mizubayashi maîtrise à merveille la langue française, bien mieux que la plupart des français, y compris des intellectuels et écrivains français. Je le rapprocherais en cela d'Andreï Makine, et c'est un sacré compliment dans mon esprit.

Alors pourquoi 4 étoiles, et non 5 ? Peut-être parce qu'il est justement un peu trop bien façonné et poli, ce roman, un peu trop fardé de symboles. J'ai trouvé un côté légèrement artificiel à cette histoire tellement il y a de coïncidences qui veulent absolument faire sens (par exemple, il indique que Jacques avait photographié son violon le jour de l'achèvement de sa restauration 44 ans après sa destruction, le 11 novembre 1982 ? Pourquoi ajouter encore une référence à une terrible guerre qui n'était pas celle-là ?). D'autre part, le roman n'est pas à la première personne, c'est l'écrivain qui parle, ce qui crée une distanciation. Le style est ainsi assez journalistique (tout en étant de grande qualité littéraire, je le maintiens, la plupart du temps), ce qui ne permet pas sans doute de saisir suffisamment la charge émotionnelle chez les personnages. Personnellement, je suis un peu resté à l'extérieur, pas vraiment ému comme s'il manquait quelque chose, alors même que je n'aime pas le larmoyant. Et puis par moment, l'inspiration dans les dialogues se tarit, dans le petit cérémonial mais néanmoins trivial des politesses quotidiennes. Pire, les dernières pages d'après le concert final n'ont pas à mon avis un grand intérêt.

Âme brisée est au total un bon roman, parfois très bon, et l'auteur fait honneur à la langue française. Il souffre toutefois de quelques apprêts excessifs, et d'un côté milieu artistique petit-bourgeois bien-pensant un peu trop convenu à mon goût pour emporter une totale adhésion.

Je remercie babelio pour cet envoi, qui m'a permis de rencontrer l'auteur, au demeurant un homme et écrivain de qualité, ce qui comme chacun peut le comprendre, n'a altéré en rien l'indépendance de mon avis !
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Quel merveilleux roman délicat et émouvant.
D'une plume aérienne, Akira Mizubayashi m'a particulièrement émue en m'emmenant suivre le destin de ce violon.
Il est question de deuil, de reconstruction, d'abnégation, de partage, de quête des origines, de persévérance puis de transmission.
Le personnage principal, Rei, est particulièrement touchant mais il sera également aidé dans sa quête par de lumineuses personnes qui vont croiser son chemin.
La littérature a parfois ce pouvoir magique de provoquer une grande émotion chez le lecteur, de déclencher des larmes parfois ou d'enrouer la voix ; j'ai ressenti tout cela à la lecture d'"Âme brisée".
Ce roman a obtenu le prix des libraires 2020 ; c'est grandement mérité et j'ai, comme eux, envie de partager mon enthousiasme en refermant ce roman.
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La porte de l'armoire où son père l'avait caché s'ouvre et l'officier japonais, mélomane, lui donne le violon malheureusement brisé par ses sauvages soldats, le violon d'un père qu'il ne reverra plus.

On le retrouve 70 ans plus tard en France où des études de luthier à Mirecourt lui ont permis de reconstituer le fabuleux instrument, puis le hasard qui lui accorde d'émouvantes rencontres avec des personnes présentes ce jour de 1938.

Les ambiances sont très bien rendues et on aurait envie d'y croire, à cette touchante histoire!
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Une plume légère, simple et épurée, mélodieuse, empreinte de pudeur et de finesse, un titre subtil pour nous parler de musique, de la musique comme un apaisement à une douleur traumatique, comme bienfaitrice, génératrice de relations humaines, aidant à la résilience, la musique comme fil conducteur de cette belle histoire sur l'amitié, l'amour, la transmission, la mémoire, les fantômes de la mémoire, les blessures d'une vie...
« [...] son art de luthier, celui de rendre les sons de l'âme, de la vie intérieure, de la plus noire mélancolie comme de la joie la plus profonde […] n'était rien d'autre que la tentative d'apaisement de la douleur traumatique issue de la destruction foudroyante de ce qui vous attache le plus intensément au monde et à la vie »
En toile de fond, des catastrophes et des souffrances : Hiroshima, la guerre sino-japonaise du milieu du siècle dernier, une guerre coloniale et fasciste, particulièrement meurtrière...
« On a commis des atrocités...Tous les actes, même les plus barbares, les plus inhumains, se justifiaient au nom de l'empereur... Plus jamais ça, plus jamais. J'ai honte d'avoir été lieutenant de l'armée de terre...J'ai honte d'avoir survécu ...»
Une fin bouleversante et mystique à lire en écoutant Concerto à la mémoire d'un ange d'Alan Berg.
Un roman fort, émouvant et sensible sur la résilience.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Nous sommes le 6 novembre 1938 à Tokyo.
Japonais et Chinois sont de féroces ennemis.
Et pourtant, quatre musiciens sino-japonais se réunissent pour interpréter « le quatuor à cordes en la mineur opus 29 de Frantz Schubert, appelé communément "Rosamunde" » car « la musique traverse les frontières, c'est le patrimoine de l'humanité...».
La musique si légère de ce quatuor est soudain interrompue par le fracas des bottes.
De la sérénité, sans transition, nous passons à la violence aveugle.
Et l'auteur maîtrise si bien ses mots, notre langue, que ce changement d'atmosphère nous le ressentons en profondeur, jusque dans nos os. C'est du grand art.
Avant cette irruption, Rei, un collégien de onze ans, est caché par son père Yu Mizusawa dans une armoire, « réduit caverneux et sombre ». Il ne le reverra jamais mais son violon "assassiné" lui sera remis en catimini par le lieutenant Kurokami.
Dorénavant il devra vivre avec ce souvenir douloureux, l'âme brisée comme l'âme du violon de son père.
Je ne peux que vous recommander cette lecture. J'ai adoré.
Un grand MERCI aux lecteurs de Babelio qui m'ont donné envie de lire "Âme brisée".
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Je poursuis mon incursion dans le rayon francophone de ma bibliothèque municipale. Akira Mizubayashi est un écrivain et universitaire japonais qui écrit en français et a reçu de nombreux prix à ce titre.

Ame brisée raconte, dans la Japon de 1938, l'histoire de Rei, jeune garçon cruellement arraché à son père alors que ce dernier répétait avec trois amis un quatuor pour cordes de Schubert. Faisant irruption dans cet après-midi feutré, des militaires tortionnaires détruisent ou quasi le violon, emmènent le quatuor amateur et laisse Rei seul caché dans une armoire. Revenu une dernière fois dans la pièce, l'un des militaires, plus mélomane et cultivé que les autres, découvre le garçon, lui restitue les ruines du violon de son père et ne le dénonce pas. Rei ne reverra jamais son père vraisemblablement mort sous la torture.

Adopté par un couple français d'amis, Rei devient Jacques. Il termine de grandir en France et décide de devenir luthier. C'est sa vie qui nous est contée ainsi que sa rencontre avec Hélène et sa quête de réparation qui se poursuit sur plusieurs décennies.

Il y a dans ce récit de quoi faire pleurer d'effroi, de stupeur et d'émotion n'importe quel lecteur pour peu qu'il ait un coeur. Les similitudes entre l'âme du violon et celle du père défunt, entre sa réparation et la filiation que cela crée entre Rei et cet ancien – nouvel instrument sont solidement ancrées dans la trame. Des voyages, des retrouvailles improbables, un cheminement initiatique que toute une vie aura préparé achèvent de broder leurs fils autour du thème.

J'ai sans cesse oscillé entre l'adhésion à la mélodie proposée et l'agacement de la voir aussi laborieusement mise en place. Certains passages sont maladroits au point d'en devenir grotesques (« le garçon leur apporta les entrées qu'ils avaient commandées. – Bon appétit, Hélène. – Merci. Bon appétit à toi aussi. – Merci… » Argghhh !! Au secours !!). Quand ailleurs, la jolie clausule de ce chapitre : « le temps se défossilisait, recommençait à trembler. »

Ca m'a rappelé La patience des traces qui m'avait laissée aussi sceptique, dans un entre deux inconfortable jamais dedans, jamais complètement en dehors non plus. Ici, et je ne sais si c'est dû au dialogisme entre deux langues et deux cultures si différentes que le japonais et le français, mais j'ai eu le sentiment d'un roman un peu gauche, attendrissant d'intentions mal rendues, emprunté.

Le plus sage est sans doute de succomber à l'émotion suscitée, d'accepter le voyage pour ce qu'il peut offrir et de ne pas s'appesantir sur les encombrements qui l'empêchent. Mais j'aurais aimé être totalement ravie et je regrette de ne l'avoir été qu'à peine.
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COUP DE COEUR!
Une merveilleuse histoire racontée, écrite en français par un japonais( l'auteur était professeur de français au Japon),amoureux de notre langue et qui la manie avec sensibilité et énormément de délicatesse ,qui m'ont souvent fait " monter les larmes aux paupières.

Deux histoires se recoupent et se complètent.
Nous sommes en 1938,au Japon,à Tokyo, au centre culturel : 4 musiciens formant un quatuor, 2 violons ,1 alto et un violoncelle ,par amour de la musique classique se réunissent pour répéter: Rosamunde de F. Schubert.Le fils d' un des violonistes est présent : il s'appelle Rei,il a 11ans ,tous deux sont japonais,les 3 autres sont étudiants ,de nationalité chinoise.
Soudain au milieu de la répétition bruit de bottes,les soldats font irruption dans la salle.N'oublions pas que nous sommes en plein conflit: La Chine et le Japon sont en guerre.
Yu , le père de Rei ,cache vite son gamin dans une armoire.
Sous prétexte d'être des complotistes ou des communistes,les soldats " embarquent" les 4 musiciens,non sans avoir auparavant ,piétiné le beau violon de Yu;
mais parmi eux ,se trouve un lieutenant: Kurokami, mélomane qui involontairement influencera le destin de Rei.
Et nous voilà propulsé en France,quelques années plus tard ,à Mirecourt exactement où un luthier du nom de Jacques Maillard et sa femme Hélène archetière sont connus et reconnus pour leur art dans le monde musical et.....
La suite ,à vous de la découvrir.Passé et présent se rejoignent ,nombreux rebondissements.La plume d'Akira Mizubayashi est d'une telle élégance et finesse,qu'une fois " embarqué dans cette histoire on ne " décroche" plus.
Bien sûr, pour faire ma critique j'ai écouté les différents morceaux évoqués : Rosamunde de Schubert,le concerto pour un ange de Berg et La gavotte en rondeau de Bach étant moi-même assez " accro" à la musique dite classique.Vous l'avez compris un coup de coeur, un petit bijou ce roman.! ⭐⭐⭐⭐⭐
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Roman magnifique, sa lecture m'a transportée d'émotions.
Sublime écriture. Les expressions japonaises en ponctuent la finesse.
Évidemment, lire ce roman en écoutant le fameux Rosamunde de Schubert (pour quatuor à cordes) et la Gavotte en rondeau de Bach, apporte toute son harmonie à la délicatesse et au charme du roman d'Akira Mizubayashi.
"Une mélodie simple, touchante, lancinante, transparente comme un ruisseau de larmes, commença à couler sur les cordes du premier violon."
Gros coup de coeur.
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