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Un Yann Moix soucieux de s’embarquer dans le néant et de s’y dissoudre ! Le but assumé n’étant même pas de partager avec le lecteur, mais de dégoiser et de s’émerveiller de ses capacités hallucinatoires à enfanter du vide, du rien peuplé de fantômes.
Une logorrhée verbale symptomatique, qui préfigure un rite masturbatoire, un "habitus" propre au sexe mâle, avec cette volonté farouche d’absorber le monde dans sa petite personne. Ou de s’en croire le centre. On se perd. Trop de complaisance égotique dans cette voix qui s’écoute parler et qui peut même s’abimer dans un délire de listes. Des listes et des listes de mots, de noms, etc. qui courent sur des pages et des pages. On saute en espérant arriver à la fin. Un récit, un roman (on ne sait quel nom lui donner) qui souffre d’obésité.
Je n’ai pas manqué de relever l’imposture : il avait déclaré à la grande librairie ne pas pouvoir lire un livre où l’auteur utilise le mot blême. Lui-même l’utilise bien une dizaine de fois. Cherchez l’erreur!
Voilà pour le jugement sommaire.
Et POURTANT, il y a du style, un rythme, des néologismes à foison, des passages fulgurants et savoureux qui méritent de figurer dans une anthologie, même si cela s’apparente parfois à des exercices de virtuosité visant à imiter tel ou tel, à en mettre plein la vue avec un abus manifeste de mots savants ou argotiques.
J’ai lu jusqu’au bout pour ne pas passer à côté de ces moments de grâce, ces pépites où on entend une voix bien particulière, où se révèle un vrai talent d’écrivain comme il n’en existe presque plus.




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A déguster lentement, pour l'apprécier encore plus.
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Comment gâcher son talent ? En se répandant dans des talk-shows médiocres à la télévision, en essayant à tout prix de faire le buzz, quitte à ce que la boue qu'on a soulevé nous retombe dessus, mais aussi en écrivant de tels livres, qu'aucun éditeur n'aurait jamais édité si l'auteur n'avait pas déjà été connu. Il s'agit d'un patchwork d'imprécations (dont certaines, il faut l'avouer, sont très drôles et bien trouvées), de listes, de répétitions, de néologismes (comme le niais « témouine »). Il n'y a aucune trame narrative, ce n'est qu'un piétinement, qu'un ressassement perpétuel, condamnant le lecteur à l'abandon par K.O. Seul l'extrait Kindle gratuit est vraiment bien ficelé : il représente moins de 0,5 % du livre : du bon marketing. Comment le jury Renaudot a-t-il pu donner le prix à ce qu'aucun autre auteur n'aurait osé publier en l'état ? Je suis venu à ce livre après avoir lu Orléans, que j'ai adoré : quelle déception !
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1143 pages pour évoquer la thématique du sens de l'existence. Pourquoi naît-on ? est l'une des deux questions que se pose l'auteur à travers ce livre. «  J'allais naître. Pour moi, l'enjeu était de taille. Si c'était à refaire, je naîtrais beaucoup moins – on naît toujours trop... On n'est jamais si prétentieux qu'en naissant. » Doit-on considérer ses géniteurs comme ses parents ? est l'autre question abordée et qui, nous semble t-il , hante les nuits blanches de Yann Moix. « Nous respectons trop nos mères. Nous devrions davantage les frapper, les violer, les humilier. Leur déféquer sur le visage – nous ne déféquons pas suffisamment sur nos génitrices. »

Bien plus qu'à la thématique abordée, c'est aux digressions déversées à tire larigot que l'on doit l'épaisseur du livre. Certains y verront la limite au «  foutage de gueule » et refermeront aussitôt le livre, d'autres au contraire, plus persévérant, tendront la main à l'auteur pour un voyage, à l'issue méconnue, dans les méandres logorrhéiques qui ornent les pages de «  Naissance ».

Le livre, on l'aura compris, n'a pas été écrit pour complaire au jury de la rentrée littéraire, ni à quelque autre institution «  gardienne » de la Littérature, tant Yann Moix se détache délibérément du schémas classique du roman. C'est là un acte de bravoure qui a le mérite d'être salué.
N'est-ce point en rompant avec le conformisme que l'on crée ? N'est-ce point parce qu'il est sorti de l'harmonie classique que nous devons, aujourd'hui, à Claude Debussy - pour ne citer que lui - le titre du père de l'impressionnisme musical français ?

Une fois que l'on est sorti du gouffre logorrhéico-abyssal – si tant est que l'on en sorte indemne - dans lequel nous traîne l'auteur de «  Naissance », l'on peut, enfin, savourer les passages racontés en style burlesque que Yann Moix traite avec flamboyance.
BML.
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Je n'ai pas pu passer la page 50, je m'en excuse mais ce n'est pas mon truc... certains y trouveront leur bonheur mais ca tangue trop pour moi!
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Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, car tout n'est pas parfaitement maîtrisé, agencé. Mais ce n'est pas le but du livre. On est plutôt face à du free jazz importé face à la littérature : chaque paragraphe amène à un nouveau débordement, une nouvelle réflexion, un nouveau pessimisme, une nouvelle joie, un nouvel effondrement, une nouvelle exultation. On passe du génie à l'ennui, de la trouvaille magistrale à l'exercice rhétorique. On y trouve énormément de choses. Tout n'est pas à prendre, mais il y a tant à retenir...
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J'ai entamé la lecture de ce livre pavé de 1200 pages de Yann Moix, Naissance. Cette ne me rebute pas à condition que la lecture soit agréable et instructive. D'emblée, je comprends qu'il s'agit d'une autobiographie et j'adore ce genre quand la vérité est dévoilée sans trop de censure et surtout à la façon d'un vrai roman caractérisé par une intrigue, c'est-à-dire une histoire à rebondissement et une fin heureuse ou malheureuse. Mais le style de Yann me choque non seulement par sa brutalité, ce qui en soi ne me dérange pas quand il faut apple les évènements par leur nom, mais commencer dès les premières lignes un livre me dérange. L'intrigue est morte-née. Il fallait créer du suspens et laisser le lecteur sur sa faim et n'alimenter sa curiosité que progressivement.
J'ai consulté quelques critiques sur le livre. On reproche beaucoup à l'auteur, son style, la barbarie du langage, le manque de cohérence, les redondances, etc. Je dirais aussi que je ne suis pas intéressé d'apprendre toutes les façons possibles de dire la cruauté et la grossièreté. Je ne lis pas pour constituer un registre lexical sur les âneries. On comprend très bien que Yann a été maltraité par son père dès les premières lignes et c'est ce que je reproche déjà à ce livre, d'être complètement prévisible.
Par ailleurs, si je devais écrire ce livre, j'aurais abordé la problématique de violence contre les enfants, thème que je chéris, autrement. Faire assumer à l'enfant quelque responsabilité, parce que forcément, il y a une corresponsabilité, ne serait-ce que la prédisposition génétique du gamin à s'attirer des ennuis, surtout d'un père lui-même mal aimé. Cela aurait donné du charme et mis en évidence la neutralité ou la crédibilité de l'écrivain comme quoi il ne s'agit pas de règlement de compte, mais d'une histoire crédible. Montrer ensuite les conséquences de ce mauvais traitement sur l'entourage de l'enfant et le faire grandir pour parler de sa vie d'adolescent et d'adulte et finalement montrer s'il sort vainqueur ou vaincu de l'expérience traumatisante, résilient ou détruit.
J'aurais aussi utilisé un langage simple, sans trop répéter des mots bizarres comme s'il s'agissait de montrer que l'on est fort en vocabulaire. On aurait utilisé des mots du registre psychanalytique plutôt pour dire qu'il y a de l'analyse dans le roman et non seulement du vomis de brutalité qu'on extériorise et qu'on lance à la figure du lecteur qu'il risquerait de trouver mal à propos. le lecteur n'est pas une poubelle, on lui doit du respect.
Je vais continuer quand même la lecture en ignorant ces aspects négatifs et sauter les répétitions et les inconvenances pour atteindre la dernière page et revenir compléter mon commentaire.
Je me suis efforcé de poursuivre la lecture et déjà à la vingtième page je m'essouffle. Je sens que ce livre va bannir tout mon savoir acquis sur les littérature. J'ai intérêt à abandonner la lecture alors qu'il me reste plus de 1000 pages. Je ne trouve même pas la haine du père. Plutôt un ensemble de mots barbares et d'expressions pauvres en symboles et images. Ce livre ne m'inspire rien. Au contraire, il détruit toute ce que j'ai appris. le prix obtenu devrait récompenser je ne sais quel aspect que je ne retrouve pas. Impossible de saisir le soubassement sur lequel repose la qualification ayant servi à primer le livre. Mais bon! Peu importe. Il me donne une envie d'abandonner l'art de l'écriture.
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Ce livre est une lecture particulière mais très plaisante, le style cynique est drôle et l'histoire qui nous est présentée développe plusieurs théories intéressantes. le livre souffre néanmoins d'une volonté de sur-intellectualiser son écriture qui est souvent lourde, le défi que semble s'être posé l'auteur de vouloir dépasser les 500k mots est trop visible.
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Hem. Next.
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très étrange, fourmillante, exaspérante
Lien : http://daniel.salabert@orang..
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