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Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu du Molière ! Quel plaisir de renouer avec sa superbe verve !

C'est drôle, c'est critique, c'est bien écrit, c'est pédagogique...que demander de plus ?

La vengeance de Martine est juste délicieusement drôle et savoureuse ! Même si à la fin cela se retourne contre elle. Les démêlés médicales de Sganarelle sont drôles et dénoncent la pratique quelque peu douteuse de certains médecins et le don de certaines personnes de cacher leur médiocrité derrière des citations de philosophes célèbres.

Molière reste intemporel et continue de me faire rire !
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Le Molière du "Médecin malgré lui" n'est décidément pas celui que je préfère, le Molière de la farce un peu grossière, un peu facile...
Quand on connaît l'autre, le jumeau, le reflet, le revers, le deuxième qui nous offrit "Tartuffe", "L'Avare", "Le Misanthrope", "Dom Juan", le créateur des (mes)aventures de Sganarelle promu médecin par vengeance conjugale semble un peu creux, un peu gros. Quoique...

Rien de subtil ni de révolutionnaire dans cette comédie créé en 1666 et dans laquelle un bûcheron porté sur la bouteille et les coups doit se faire passer pour un médecin sous peine d'être violemment molesté à son tour et guérir la fille devenue muette d'un bourgeois grincheux et bilieux.

Rien de subtil ni de révolutionnaire mais quelques scènes à mourir de rire comme celle (II, 2) où le valeureux guérisseur place le coeur à droite et le foie à gauche en ânonnant un latin de cuisine à faire pâlir le plus ignorant des curés des campagnes croqué par le plus virulent apôtre de la III°République qui se révèle bien supérieure au passage (fort lourd!) dans lequel Sganarelle s'en va tâter de la nourrice comme une ménagère tâte un melon au marché...

Rien de subtil ni de révolutionnaire mais les traces tout de même de l'engagement farouche du sieur Poquelin qui pourfendait l'hypocrisie des médecins (et de tous les autres!) autant que les mariages arrangés qui voyaient une jeune brebis jeté en pâture et en sacrifice dans le lit d'un vieillard, d'un loup libidineux aux tempes blanchies...

Rien de subtil ni de révolutionnaire mais une peinture au vitriol de la société du Grand Siècle.

Rien de subtile ni de révolutionnaire mais du rythme tout de même et la promesse d'un jeu vivant et survolté, à l'italienne et surtout: à la Scapin.

Rien de subtile ni de révolutionnaire mais une bonne humeur contagieuse.

Alors non, le Molière des farces n'est peut-être pas aussi brillant que celui des grandes comédies mais ce dernier n'est pas loin, caché sous le masque de Sganarelle.
Il doit tout au premier...
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C'est toujours très agréable de se replonger dans une comédie de Molière. Surtout quand il s'agit d'étudier une de ses pièces de théâtre en classe avec des élèves de sixième.
Alors il n'est pas simple pour eux de saisir les subtilités de la langue du XVIIème siècle, ni même de la comprendre, et d'autant plus que s'y mêle le patois de certains personnages comme Lucas et Jacqueline. Malgré les nombreuses notes de bas de page, j'ai eu droit à : « Madame, ça veut dire quoi : "Et testigué ! ne lantiponez point davantage, et confessez à la franquette que v'êtes médecin" ? – Oui, alors on va la jouer, cette scène, et vous allez comprendre ». Ça passe toujours mieux quand les élèves pratiquent la mise en scène et le jeu théâtral. Il est alors plus simple pour eux de s'approprier le théâtre de Molière. Ce serait quand même dommage de passer à côté !
Pour ma part, j'ai largement préféré cette pièce à la farce du Médecin volant. Je trouve le Médecin malgré lui beaucoup plus drôle. Déjà parce que l'intrigue est gentiment capillotractée : c'est à cause d'une ruse de sa femme Martine qui veut se venger de lui que Sganarelle sera battu et forcé d'avouer qu'il est médecin – ce qu'il n'est pas, bien évidemment. C'est de là que part le quiproquo. Ensuite parce que le comique de mots m'a souvent fait rire. Un exemple ?
« Martine (qui reproche à son mari d'être un ivrogne et de gaspiller l'argent du foyer) : J'ai quatre pauvres petits enfants sur les bras.
Sganarelle : Mets-les à terre. » (acte I, scène 1)
Ou encore :
« Sganarelle (imitant Lucinde, la fille de Géronte) : Han, hi, hon, han, ha. Je ne vous entends point. Quel diable de langage est-ce là ?
Géronte : Monsieur, c'est là sa maladie. Elle est devenue muette, sans que jusques ici on en ait pu savoir la cause, et c'est un accident qui a fait reculer son mariage.
Sganarelle : Et pourquoi ?
Géronte : Celui qu'elle doit épouser veut attendre sa guérison pour conclure les choses.
Sganarelle : Et qui est ce sot-là qui ne veut pas que sa femme soit muette ? Plût à Dieu que la mienne eût cette maladie ! Je me garderais bien de la vouloir guérir. » (acte II, scène 4)
Par ailleurs, Sganarelle n'est pas du tout, mais alors vraiment pas convaincant comme médecin. Il donne un « diagnostic » qui est en fait un symptôme : ben oui, Lucinde est muette, je pense que tout le monde l'a compris, il débite ses leçons de latin et invente des mots pour impressionner Géronte et pose des questions parfaitement extravagantes (« va-t-elle où vous savez ? […] Copieusement ? […] La matière est-elle louable ? ») et Géronte n'y voit que du feu. La satire de la médecine (Molière et les médecins, c'est toute une histoire !) est bel et bien présente, de même que les patients sont moqués, à travers le personnage naïf et crédule de Géronte. Et c'est très drôle ! Cette pièce agit un peu comme un médicament : vous n'avez pas le moral ? Lisez-la, lisez Molière ! Seule la fin m'a un peu déçue. Peut-être trop rapide, trop simple à mon goût. Mais le reste est assurément truculent.
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Un de mes premiers contacts avec Molière, alors que j'étais en fin de primaire.
J'ai le souvenir d'un rythme enlevé et de beaucoup de drôlerie.
Je l'ai relue et revue plus tard, toujours avec plaisir.
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On ne se lasse jamais de lire une pièce de théâtre de Molière d'autant plus qu'il est facile d'imaginer les scènes si souvent jouées.
Je n'ai pas vu récemment "Le médecin malgré lui" mais j'ai saisi l'occasion d'avoir à lire un livre ayant pour thème La santé pour retrouver Sganarelle et Martine.

Le couple se dispute car Martine reproche à juste titre à son mari d'être alcoolique, roublard et fainéant. Sganarelle lui répond en la battant mais quand le voisin intervient mari et femme se retournent contre lui. Si ce passage est assez court je trouve que ce déni est psychologiquement bien vu.
Pour autant, elle va se venger en le faisant passer pour un grand médecin sans l'avertir. La seule façon de lui faire admettre ce qu'il n'est pas est de lui donner des coups de bâton.
On se doute que Sganarelle va vite comprendre l'intérêt qu'il peut tirer de cette situation et se prend au jeu pour tenter de guérir une jeune fille atteinte d'une étrange maladie qui l'a rendue muette.

Heureusement que c'est une farce parce qu'un homme qui bat sa femme je n'aime pas ça. Par contre, j'apprécie le fait qu'elle ne se laisse pas faire. J'aime aussi les chansons et celle "dite de la bouteille" de Jean-Baptiste Lully est un petit bijou aux paroles comiques.
Mais ce qui est le plus drôle c'est le ridicule du faux médecin comme Molière aime à les parodier à grand coups de latin et de ruse. Je remarque quand même que ce médecin de pacotille ne réussira pas à tromper son monde jusqu'au bout.


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Souvenirs, souvenirs... Nous avions monté cette pièce quand nous étions en troisième
parce qu'elle est une des plus accessible
parce qu'elle est facile à retenir
parce qu'elle est drôle
parce que nous avions envie de nous amuser
parce que les rôles étaient faciles à distribuer (Moi Sganarelle et Catherine - mon amie, Martine etc tout à l'avenant)
parce qu'on en avait tous envie
Molière, c'est du bonheur à lire, du plaisir à jouer et du rire à voir. Faites l'un ou l'autre ou tout, vous ne le regretterez pas.
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J'ai eu l'idée de relire ce classique lorsqu'un neveu m'a demandé si j'avais "Le médecin malgré lui" dans ma bibliothèque. Je l'ai vite relu avant de lui prêter.
J'ai beaucoup apprécié cette oeuvre. le déroulement est parfaitement imaginé. Cette pièce est intemporelle. Les violences conjugales sont toujours d'actualité, hélas. Qui plus est en période de confinement. Les thèmes de la vengeance, la naïveté, la crédulité et le charlatanisme sont universels.
J'apprécie le théâtre de Molière à mon âge, grâce à mon niveau de lecture, avec ma culture et mon goût pour l'histoire, la peinture...
Mais un élève de 6ème d'aujourd'hui ? Pour lui, c'est beaucoup plus difficile. Il n'a pas la culture lui permettant d'apprécier cette lecture imposée. le texte est écrit en Français du XVII ème siècle. Il faut se référer à un glossaire pour comprendre. Cela demande des efforts pour une grande majorité des élèves. le goût de l'effort est une qualité qui tend à disparaître chez ces derniers. Les thèmes abordés dans cette oeuvre ne sont pas des centres d'intérêt des pré-adolescents. Les facultés du professeur de Français seront primordiales pour intéresser ses élèves.
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Je viens de relire cette pièce de Molière, ce classique même. Son humour fonctionne toujours autant. Indémodable. À redécouvrir.
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Pour l'avoir non seulement lue mais également jouée, lorsque j'étais au collège, je garde un très bon souvenir de cette pièce qui est on ne peut plus hilarante. En effet, Sganarelle, le fourbe de services, celui qui est d'ordinaire habitué à être l'auteur de farces et non à en être la victime, se voit ici pris à son propre piège. En effet, sa femme Martine, par esprit de vengeance, le fait passer aux yeux de tous, pour un médecin. Aussi, Sganarelle est-il bien embêté lorsque Géronte vient le voir afin que celui-ci soigne sa fille.
Le médecin se prend au jeu, la patiente aussi puisqu'il se révèle en réalité que cette dernière n'est pas plus malade que Sganarelle n'est médecin.

Pièce en trois actes aux dialogues hilarants et très bien écrite de surcroît. Un indémodable de la littérature française !
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On ne présente plus une des plus grande satyre de son temps.

Il est certains que cette caste sociale d'alors ne pouvait apprécier ces talents qui la mettaient au pilori, avec humour mais certitude.

Il est vrai qu'à cette époque, on mourrait plus facilement des mains du médecin que de la maladie par elle même.

Ironie, humour et traits divers donnent son rythme à cette pièce séculaire, à ne pas oublier de lire et faire connaître au plus grand nombre.
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