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3,87

sur 311 notes
Heureusement qu'on m'a parlé de ce livre lors d'un club de lecture
Je serai passée à côté de ce roman hyper bien écrit et poignant
Un roman sur le deuil annoncé comme une autobiographie
Mais pas que.
Un roman, voir un hommage, à Marie Curie, cette brillante femme en abordnanr notamment son deuil.
Un livre très très bien écrit - tellement fluide,
heureuse de l'avoir mis dans ma pile à lire des vacances
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Les notes couchées par Marie Curie dans son court journal intime à la mort de son mari servent de fil conducteur à ce récit tout simplement brillant. Ce journal intime et authentique permet à Rosa Montero de développer de profondes réflexions personnelles sur l'incroyable parcours familial, sentimental et professionnel de Marie Curie et les innombrables embûches qu'elle a dû surmonter en tant que femme et parce qu'elle n'était ‘'qu'une femme''. !!. Mais c'est en même temps et surtout une impressionnante démonstration que les êtres humains si différents en apparence, sont tellement semblables dans la douleur de la perte de l'être cher. (Rosa Montero a également perdu son mari). Ce livre est donc un texte vraiment personnel, un recueil d'émotions, de doutes, de pensées et sans doute d'optimisme que je ne peux que recommander.
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Il s'agit d'une histoire parallèle entre Marie Curie et l'auteure Rosa Montero.
en lien avec leur deuil.
Marie Curie perdit son mari renversé par un véhicule,Rosa Montero perdit son mari par maladie.
Il s'agit de survivre à la perte de l'être aimé, au deuil.
c'est un hommage à Marie Curie à son combat , son talent (et ce même s'il ne s'agit pas d'une biographie); mais également du rapport entre les hommes et les femmes , du combat que ces dernières ont dû mener pour parvenir à exister.



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Il y a des livres qui nous attirent comme ça, de loin, parce qu'ils ont un joli titre, une belle couverture, mais on ne prend pas le temps de regarder de quoi il parle ... On passe à côté ... Et puis, grâce à quelques avis élogieux (dont celui de Céline, merci à elle !) , je me suis enfin penchée sur ce petit livre, ni tout à fait un récit, ni tout à fait un roman.

Et il m'a touchée en plein coeur ...

Livre sur le deuil, celui de l'auteur pour l'homme qu'elle aime, celui de Marie Curie pour Pierre Curie, ce texte foisonnant aborde beaucoup d'autres thèmes : celui des découvertes scientifiques, à travers un récit de la vie des Curie (passionnante !), celui du féminisme, par le biais des combats de Marie Curie, ses prix Nobels, sa maternité difficile, sa relation avec son époux, sa vie amoureuse, sa place de femme, de scientifique, de mère, dans une société du début XXème siècle, ...


(suite en photos sur le blog)
Lien : http://histoiresdenlire.blog..
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Voici un texte étrange, entre le récit de la vie de Marie Curie et les mémoires de l'écrivain à propos de la mort de son époux. Une lecture qui parle du deuil.

#Coïncidences, comme aurait dit l'auteure, je lis ce texte le jour de l'anniversaire de la mort de mon père il y a 15 ans. Un très beau texte qui forcément résonne en moi.

Mais l'auteure nous parle aussi de la place des femmes dans la société, celle du temps de Marie et la notre. de l'importance du #FaireCeQu'IlFaut qui nous plombe un peu la vie, il faut avouer.

Mais aussi de la #FaiblesseDesHommes et de l'importance des #Mots.

Un texte puissant, et un livre-hérisson.

L'image que je retiendrai :

Celle de Marie Curie qui, une fois en France et absorbée par son travail se nourrissait très peu (quelques radis ou quelques fraises).

Quelques citations :

« Pour vivre, nous devons nous raconter. Nous sommes un produit de notre imagination. Notre mémoire est en réalité une invention, un conte que nous réécrivons un peu tous les jours (…). Ce qui veut dire que notre identité, elle aussi, est fictionnelle, étant donné qu'elle se fonde sur la mémoire. » (p.101)

« Je ne crois pas qu'on puisse exprimer ça mieux. La vie salit. » (p.161)

« Il y a longtemps déjà, Einstein a dit que le temps et l'espace étaient courbes, mais nous continuons à vivre les minutes comme une séquence (et une conséquence) inexorable. » (p.167)
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=1557
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Récemment touchée par le décès de son mari, Rosa Montero reçoit une commande de son éditrice : écrire la préface du journal écrit par Marie Curie pour faire face au deuil de Pierre. La lecture du journal résonne particulièrement en l'auteur et ce qui devait n'être qu'une préface devient un cours récit entremêlant biographie de Marie Curie et questionnements sur la mort, les mots, l'intimité, la vie.

J'ai tout de suite été séduite par ce texte foisonnant, bouillonnant et tellement vivant. le titre déjà me donnait envie de m'y plonger, il en dit si long sur le deuil en quelques mots à peine...

Je connaissais peu de choses de Marie Curie et j'ai aimé cette femme impressionnante par sa détermination, par l'engagement et la passion qu'elle mettait dans sa recherche mais aussi dans ses relations amoureuses et dans ses idéaux sociaux. Rosa Montero parvient à nous faire un portrait intimiste de la scientifique, à relier ce destin hors du commun à l'universel. Les passages sur la découverte du radium, les applications commerciales développées autour et le danger mortel si long à repérer par la communauté scientifique, sont aussi édifiants.

A cette biographie se mêlent nombreuses pensées et pistes de réflexions de l'auteur, autant de sujets identifiés par des #hashtags. Je n'ai pas adhéré à tout, certains extraits notamment sur les relations hommes femmes m'ont paru un peu caricaturaux, mais la plupart du temps, les mots de Rosa Montero m'ont atteinte en plein coeur. Car c'est bien pour moi de cela qu'il s'agit dans cette lecture, d'une émotion pure, d'un échange sur ce qui nous relie en tant qu'êtres humains.

Un gros bémol tout de même, l'édition française a supprimé les photographies présentes dans la version originale. C'est bien dommage car à plusieurs reprises l'illustration manque (quand Rosa Montero décrit des photos de Marie Curie), mais cela ne me surprend pas tellement, les lettres françaises gardent une certaine méfiance face à l'image.

Tant de passages m'ont touchée que j'ai eu du mal à tous les noter, voici quelques extraits que je trouve particulièrement lumineux :

" Quand un enfant vient au monde ou qu'une personne meurt, le présent se fend en deux et vous laisse entrevoir un instant la faille de la vérité : monumentale, ardente et impassible. On ne se sent jamais aussi authentique que lorsqu'on frôle ces frontière biologiques : vous avez clairement conscience d'être en train de vivre quelque chose de très grand"

"Oui, les peines d'amour ouvrent des abîmes insoupçonnés, des spasmes d'agonie qui, je crois, se rapportent en réalité à autre chose, qui vont au-delà de l'histoire d'amour particulière, qui touchent à quelque chose de très basique dans notre construction émotionnelle. A la pierre angulaire sur laquelle repose l'édifice de ce que nous sommes. le mal d'amour démolit et jette à terre."

"Il n'y a rien de ridicule dans l'#Intimité, il n'y a rien de scatologique ni de répudiable dans ce petit feu domestique de sueur et de fièvre, de morves et d'éternuements, de pets et de ronflements. (..) L'#Intimité : ne pas savoir très clairement où vous finissez et où commence l'autre."

"Les êtres humains se défendent de la douleur insensée en l'ornant de la sagesse de la beauté. Nous écrasons du charbon à mains nues et nous réussissons parfois à faire ressembler ça à des diamants."

"Mais la littérature, ou l'art en général, ne peut pas atteindre cet espace intérieur. La littérature s'applique à tourner autour du trou. Avec de la chance et du talent, peut-être qu'on parviendra à jeter à l'intérieur un coup d'oeil rapide comme l'éclair. Ce flash illumine les ténèbres, mais de manière si brève qu'il n'y a qu'une intuition, pas une vision. En outre, plus vous vous approchez de l'essentiel, moins vous pouvez le nommer. La moelle des livres se trouve au coin des mots. le plus important des bons romans s'amasse dans les ellipses, dans l'air qui circule entre les personnages, dans les petites phrases. C'est pour ça, je crois, que je ne peux rien dire de plus sur Pablo : sa place est au centre du silence."

Tout au long de ma lecture, je me suis sentie proche de l'auteur et je n'avais qu'une envie en refermant la dernière page, m'attabler autour d'un café avec elle pour poursuivre cette passionnante conversation.

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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Je ne sais si vous êtes comme moi, mais je me demande souvent à la lecture d'un livre, pourquoi il a été écrit, de quel point de départ, de quelle résonance. Je crois que les livres sont une forme de thérapie, voire d'exorcisme, à la fois pour le lecteur et pour l'auteur d'ailleurs.
Quoique pour l'auteur, pas sûr que l'écriture guérisse toujours, parfois elle ravive des plaies mal cicatrisées.

Ici, Rosa Montero nous dévoile dès les premières lignes les circonstances qui l'ont amené à écrire ce livre. Elle a perdu l'être cher, l'être avec qui elle partageait sa vie depuis une dizaine d'années. Fracassée, dans sa vie, mais aussi dans son écriture, elle était devant une page blanche et semblait ne devoir jamais retrouver l'inspiration, pire même l'envie.
Je crois que pour écrire, il faut l'envie de partager, de soulager, de poursuivre le chemin. Rosa Montéro n'avait plus ces envies, n'avait plus la curiosité, celle qui vous fait aller au bout d'une page pour ressentir encore et encore le petit pincement, la petite angoisse, qu'y a-t-il à la page suivante ?
Son éditrice - je crois qu'il n'y a pas de bons auteurs sans bons éditeurs - lui fait alors passer le journal qu'écrivit Marie Curie peu après la mort de son mari, une mort atroce dans la plénitude et la force de sa vie encore jeune (il est mort le crâne broyé par la roue d'une voiture à cheval). Un journal intime de quelque 20 ou 30 pages. Elle sent que Rosa qui pourrait n'écrire qu'une préface pour ce journal intime, y trouvera bien plus, peut-être même une façon d'écrire sur sa propre expérience.
Alors, comme le dit Rosa, « L'idée ridicule de ne plus jamais te voir » n'est pas un livre sur la mort ou sur le deuil, ce n'est pas une biographie de Marie Curie, bien qu'il y ait un peu des deux, non, c'est plutôt un roman sur des destins croisés, une réflexion sur nos vies.
Elle retrace pas à pas l'histoire de Marie Curie – histoire que je ne connaissais pas - née Polonaise à un moment où la Pologne n'existe plus (comme souvent les siècles derniers, la Pologne était Russe) dont la maman est morte. Manya Skłodowska (qui ne s'appelle pas encore Marie Curie) est une femme admirable, géniale et courageuse, mais une femme dans un pays qui n'existe pas, dans un temps où les femmes n'existent pas.
Prétexte, le journal intime de Marie Curie, sa lecture par Rosa, nous portent à la réflexion sur la difficulté d'être femme, sur ce que signifie d'être une scientifique de génie (deux prix Nobel dans deux catégories différentes, quand même! Cas quasi unique dans l'histoire!) dans un temps où seuls les hommes peuvent être "de talent".
Marie Curie y est parvenue, souvent au prix de la négation de sa féminité, de sa beauté, en s'interdisant toute frivolité.
Au-delà du cas de Marie Curie, Rosa nous donne à réfléchir à toutes ces femmes qui ont ouvert les portes de notre société masculine et machiste.
L'évocation des destins croisés de ces deux femmes, est prétexte à de belles pages, parfois très drôles (la légende de la papesse Jeanne vaut son pesant de cacahuètes!) parfois émouvantes.
Retour à l'écriture pour Rosa, qui reste pudique sur la mort de son Paco, sur l'idée ridicule de ne plus jamais le revoir, consciente que « …la littérature, ou l'art en général, ne peut pas atteindre cet espace intérieur. La littérature s'applique à tourner autour du trou. Avec de la chance et avec du talent, peut-être qu'on parviendra à jeter à l'intérieur un coup d'oeil rapide comme l'éclair. Ce flash illumine les ténèbres, mais de manière si brève qu'il n'y a qu'une intuition, pas une vision. En outre, plus vous vous approchez de l'essentiel, moins vous pouvez le nommer. La moelle des livres se trouve au coin des mots. le plus important des bons romans s'amasse dans les ellipses, dans l'air qui circule entre les personnages, dans les petites phrases. C'est pour ça, que je crois, que je ne peux rien dire de plus sur Pablo: sa place est au centre du silence.»

Il faudrait parler du style de Rosa Montero, je n'en ai pas le talent, alors tout ce que je peux en dire c'est que le livre n'a été écrit que pour moi, aucun doute là-dessus.
Il est peut-être aussi écrit pour vous.
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Quel beau livre ! S'il peut être classé parmi les biographies, autant que les romans, c'est parce que Rosa Montero à qui l'on a demandé de faire une introduction pour un recueil de lettres de Marie Curie, écrit une biographie de cette femme en même temps que sur un aspect de sa propre vie, et fait de ce livre un roman soulevant avec grande simplicité les thèmes quelquefois sombres que sont le deuil, la place de la femme, l'ambition. Toute la magie de ce livre est dans cette fausse légèreté qu'elle utilise pour passer d'une vie à une autre, sans faire de comparaison - qui oserait avec cette femme exceptionnelle qu'est Marie Curie !!!

L'auteure en voulant faire un travail aussi précis que renseigné, s'est plongée dans la lecture de plusieurs biographies de cette héroïne, pour la connaitre, la comprendre et nous la faire découvrir. L'Histoire est déjà passionnante, et cette femme hors norme est un exemple pour tellement de choses. Comme le dit non sans sourire Rosa Montero, il faut bien aussi lui trouver quelques défauts, si l'on ne veut pas faire une hagiographie ! Mais quelle femme, quel couple aussi ! Et l'approche faite par le livre est comme si on était assis à côté de quelqu'un, vous racontant une belle histoire, avec ce qu'il faut d'aventure, de danger, de courage, d'amour, et d'héroisme. On apprend beaucoup, on sourit, on pleure aussi quelquefois, on s'extasie, avec quelquefois un sentiment de d'effroi quant aux réactions de la société de l'époque.

Ce qui rend ce livre original et accrocheur, c'est l'aspect personnel de l'auteure. Cette femme a été appelée à réfléchir sur un moment de sa vie, et à avancer grâce aux mots qu'elle couche sur le papier, comme si l'écriture devenait pour elle une thérapie. le destin de Marie Curie l'a aidée à méditer sur la vie, et de son texte émane une énergie, une vitalité qu'on lui envie, tant elle semble être l'aboutissement d'une réflexion. le livre est ponctué de mots précédés de hashtags, donnant ainsi une récurrence à plusieurs thèmes abordés. Enfin il rend honneur aux femmes et à toutes celles dont les oeuvres ont été "volées". Féministe oui, mais avec des exemples que l'on ne devrait jamais oublier.


Pour vivre nous devons nous raconter. Nous sommes un produit de notre imagination. Notre mémoire est une réelle invention, un conte que nous réécrivons un peu tous les jours (ce dont je me souviens aujourd'hui de mon enfance n'est pas ce dont je me souvenais il y a vingt ans). Ce qui veut dire que notre identité, elle aussi, est fictionnelle, étant donné qu'elle se fonde sur la mémoire. Et sans cette imagination qui complète et reconstruit notre passé, et qui donne une apparence de sens au chaos de la vie, l'existence pourrait nous rendre fous et serait insupportable, pur bruit et fureur. C'est pour ça que, quand quelqu'un décède ... il faut écrire la fin. La fin de la vie de celui qui meurt, mais aussi la fin de notre vie commune. Se raconter ce que nous avons été l'un pour l'autre, se dire toutes les belles paroles nécessaires, construire des ponts sur les failles, débarrasser le paysage de ses broussailles. Et il faut graver ce récit achevé sur la pierre tombale de notre mémoire.
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Aucun mot ne peut décrire la beauté de cet ouvrage.
Mi-biographie de Marie Curie, mi-journal de deuil de l'auteure, ce livre est une juxtaposition de deux vies traversées par des tempêtes.
Il est bourré de réflexions magnifiques. Il donne envie d'aimer à en crever.
Bouleversant.
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Ce livre n'est pas un roman mais plutôt un récit qui a pour point de départ la rédaction par l'auteure d'une préface à la publication d'un journal intime de Marie Curie, rédigé durant l'année qui a suivi la mort de son mari, Pierre Curie. L'auteure, elle-même veuve depuis quelques années, prend appui sur la vie si particulière de la scientifique pour donner son point de vue sur le deuil et sur l'amour.

J'ai beaucoup aimé certains passages de l'auteure, notamment au tout début du livre et j'ai aussi apprécié de découvrir la vie de Marie Curie que je ne connaissais pas.

Malheureusement, un détail a parasité ma lecture au point de la gâcher presque entièrement. le texte est ponctué de # dont je n'ai pas compris l'intérêt et qui m'ont même paru entraver le récit et des idées fortes de l'auteur. Comme pour condenser une pensée qu'on a au contraire envie de voir s'étendre. Chacun de ces hashtags a été une véritable source de frustration pour moi et j'avais même envie de sauter les phrases qui les contenaient. Une sorte d'allergie… Peut-être due à mon grand âge?

En tous cas, si une pétition voit le jour pour une réédition épurée de ces #, #jesigneraisanshésiter.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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