AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782752906298
Libretto (07/06/2011)
4.29/5   70 notes
Résumé :

La vie d’un équipage britannique à bord d’un vaisseau de guerre entre 1939 et 1945, au long de l’interminable bataille de l’Atlantique, où l’Angleterre vit trois mille de ses navires envoyés par le fond.

Un livre à recommander à ceux qui seraient tentés d’oublier ce qu’est, pour de vrai, la guerre. Et à ceux qui, contre toute raison, s’entêtent à aimer la mer.

La Mer cruelle, publié en 1951, fut un succès mondial – et dem... >Voir plus
Que lire après La Mer cruelleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
4,29

sur 70 notes
5
9 avis
4
3 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
La mer cruelle conte l'épopée de la Navy face aux U-Boote et l'intérêt du récit est de ne pas se limiter pas aux combats mais de débuter par la mobilisation et l'entrainement des équipages, la construction des navires, et de consacrer une large part du texte à « l'arrière », au sort des parents, des conjoints et des enfants subissant des bombardements destructeurs (Liverpool). Il décrit également la détermination héroïque des personnels féminins (WREN : Women's Royal Naval Service) soumis aux vicissitudes de la mer et de la guerre.

Scindé en 7 chapitres (un par année de conflit) le récit montre les progrès techniques (radars) et les évolutions tactiques qui permettent, en 1943 d'établir l'équilibre, puis d'assurer la supériorité. Paru aux débuts des années cinquante cet ouvrage est évidemment discret sur Enigma et « les écoutes » permettant à la Navy de décrypter le plan allemand.

L'intrigue repose sur deux réservistes : le Capitaine de Corvette Ericson et Lockart, un journaliste, qui devient le bras droit d'Ericsson d'abord sur l'escorteur Compass Ross, puis sur un destroyer quand Ericson est promu responsable de la totalité d'un convoi. Ceci offre une double perspective : au ras des flots d'abord, dans l'Atlantique, le Golfe de Gascogne, la Mer du Nord, avec des convois vers l'Amérique, Gibraltar et Mourmansk, puis, plus haut, sur la passerelle, dans la seconde moitié de la tragédie. le lecteur passe, si je puis dire, de Roger Vercel, dans les soutes, à Edouard Peisson, au carré des officiers.

Mais l'originalité de ce texte est la large part consacrée « à l'arrière ». Nicholas Monsarrat décrit l'attente des épouses, l'angoisse des parents (la belle mère d'Ericson s'installe chez sa fille … occupe le fauteuil de notre Capitaine de Corvette … qui se retrouve ainsi confiné dans sa sweet home). L'auteur montre l'inconséquence des ouvriers des chantiers navals au début du conflit alternant joyeusement jeux de carte et grèves pendant que les navires sont décimés. Puis il décrit le carénage dans un chantier américain aux méthodes autrement plus industrielles. L'arrière ce sont aussi, dans chaque port, les fiancées, les amoureuses, mais aussi les femmes infidèles profitant de l'absence de leur mari …

La mer est cruelle, la météo est cruelle, la guerre est cruelle, peu de marins du Compass Ross survivent au conflit ; idem pour leurs ennemis.

Au bout de soixante huit mois de conflit, en mai 1945, Ericson confesse « je dois avouer que je suis bigrement fatigué » … Un des meilleurs romans sur le guerre navale car le plus « humain » me semble-t-il, donc le plus « vrai ».
Commenter  J’apprécie          913
Même très confortable et avec un beau jardin ensoleillé, le confinement a ceci de radical qu'il vous donne une puissante envie d'air du large. Attention cependant, quand on parle ici d'air du large, il ne s'agit pas d'aller remorquer un sharpei obèse sur la plage à Cabourg, en humant l'un ou l'autre embrun d'un air béat. Non : là, on embarque pour cinq cent pages sur un escorteur de convois dans l'Atlantique Nord, entre novembre 1939 et mai 1945. Cela raconte la guerre menée contre un ennemi impitoyable, le sous-marin allemand, et contre la traîtresse qui dissimule cet ennemi à tous les regards, la mer cruelle.

Dans ce roman, si on croise quelques dizaines de personnages, deux comptent plus que les autres, présents de la première à la dernière page : le commandant Ericson et son second Lockhart, le vieux briscard de la Royal Navy et le jeune officier tout frais sorti de l'école, deux êtres que la guerre va unir comme un père ombrageux et son fils adoptif.

Si on recherche des aventures trépidantes, de hauts faits d'armes, une épopée glorieuse, le soleil miroitant sur les vagues et les caprices du vent dans la folle chevelure des héros, il vaut mieux passer son chemin. Car le livre porte très bien son titre : cette mer-là est grise, froide et sombre. Elle a l'éclat terni de l'acier, elle sent le mazout en flammes, elle ressemble à un interminable hiver et est effroyablement meurtrière.

C'est un roman certes, et magistralement mené, avec une galerie de personnages auxquels on croit dès la première seconde. Mais c'est plus qu'un roman car l'histoire est très directement nourrie de l'expérience intime de l'auteur. Nicholas Monsarrat, en effet, fut lui-même durant la guerre ce jeune officier de marine qui sert de modèle au personnage de Lockhart.

Le ton est froid, clinique, se contente sobrement de rendre compte d'un réel extraordinaire et épouvantable. le récit ne concède rien au lyrisme, et encore moins à la grandiloquence. La guerre ne grandit pas les hommes, elle les endurcit. Et les hommes du bord, quand ils se retrouvent sur la terre ferme, ré-endossent comme un vieux paletot des flopées d'histoires tristes et sans espoir. A la fin du livre, de toutes façons, la plupart ne retrouvent pas la terre : la mer les a engloutis dans son indifférence, avec tout au plus quelques noms qui surnagent.

Sur le même sujet, j'ai trouvé ce livre bien supérieur à Bergers sur la mer, de Cecil Scott Forester. Forester, comme on le sait, est l'inventeur génial du capitaine Hornblower, immense personnage de fiction dont je suis un grand fan. Mais Forester écrivait ses romans de mer depuis sa villa de Beverly Hills. Il ne m'avait pas semblé très à l'aise dans l'évocation de cette lutte ingrate contre les sous-marins allemands, comme s'il n'avait pu se résoudre à un roman dont le romanesque devait rester absent. Monsarrat, au contraire, est dans cette guerre comme chez lui, et on comprend en lisant La Mer cruelle qu'il n'en est sans doute jamais vraiment revenu. Un récit de guerre de haute volée, et d'une grande force humaine malgré sa sécheresse apparente.
Commenter  J’apprécie          394
Paru en 1951, ce livre formidable est un roman fort que l'on doit à Nicholas Monsarrat, également l'auteur de l'excellent ouvrage "le bateau qui mourait de honte".
"La mer cruelle" est un des plus authentiques livre de mer que je connaisse.
C'est le récit de la vie de l' équipage d'une corvette anglaise, nommée "HMS Compass Rose" durant la bataille de l'Atlantique pendant la seconde guerre mondiale.
C'est une histoire véridique, une histoire vécue.
Mais Monsarrat, grâce à la sincérité de son récit, au style magnifique de sa plume fait de son témoignage un livre exceptionnel.
C'est un roman de guerre mais surtout c'est un récit maritime fort, tragique.
Il nous propulse dans une de ces aventures humaines et maritimes qui transforment ses personnages.
La force de Monsarrat est ici, dans un talentueux mélange des genres que peut-être avec Vercel il est le seul à pouvoir nous offrir.
Il nous relate un formidable récit de mer, mais il y ajoute une connaissance sensible des hommes, de leurs sentiments et de ce qu'ils sont vraiment.
Lorsque parvenu à l'épilogue de ce puissant roman, le lecteur peine à quitter un tel chef d'oeuvre, il peut se demander avec raison duquel de ces trois éléments de la mer, de l'homme ou du bâtiment, lequel est le vrai héros de cet ouvrage.
Commenter  J’apprécie          260
30 000 marins tués, 3000 navires coulés, 780 sous marins allemands coulés. La bataille de l'Atlantique affiche un bilan terrible. Nicholas Monsarrat fait vivre ces chiffres froids au gré de la vie d'une corvette puis d'une frégate. La vie à bord est celle d'un monde en miniature. Les caractères des hommes s'y révèlent avec leurs forces et leur faiblesses que la guerre révèle. L'éternel combat de la lance (les sous-marins) et du bouclier (les escorteurs) illustre leur suprématies successives au gré des progrès de l'asdic (Anti-Submarine Detection Investigation Committee) et du radar. La guerre est effroyable dans la succession des naufrages, à la fois terreur et objectif des équipages. La vie humaine devient sans valeur, engloutie dans le combat. L'auteur s'inscrit dans le grande tradition humaniste des écrivains de marine. On pense à Roger Vercel. Les scènes de repas des officiers sont un modèle du genre, comme dans le film "De l'autre côté du monde" (Master and Commander) : il y est aussi question de Nelson, comme il se doit dans la Royal Navy. Instants suspendus de détente, au cœur du drame, et des éléments hostiles. La violence cruelle est celle de la mer autant que celle de la guerre. Les récits de tempête évoquent "Typhon" de Joseph Conrad. On y trouve même l'esquisse d'une jolie intrigue sentimentale. L'écrivain et critique Philippe Lançon, auteur du "Lambeau", y voit "le roman le plus juste sur la seconde guerre mondiale". Un excellent conseil de lecture !
On peut y ajouter, sur le même sujet, "Ouragan sur le Caine" de Herman Wouk, et de Dmyryk au cinéma. La même histoire, du point de vue des sous-mariniers allemand, a été admirablement mis en scène dans le film "Das Boat" de Wolfgang Petersen (1981).
Ah ! que la guerre n'est pas jolie ...
Commenter  J’apprécie          100
Un escorteur c'est d'abord un équipage et le livre se concentre beaucoup sur l'humain, ce n'est pas un récit technique sur la navigation ou sur l'histoire de la bataille de l'atlantique. Au début du conflit ce sont beaucoup de volontaires, des hommes inexpérimenté balancés sur des nouvelles classes de navires en sous-nombre, le commandant, le seul officier expérimenté, devra modeler tout ça, certains seront à la hauteurs, d'autres moins, disparaitront en mer ou plus pacifiquement à terre.

La vie à bord est dur, les premières années, les chasseurs sont les sous-marins, les convois subissent d'immenses pertes, les escorteurs pratiquent plus du sauvetage (quand il y a lieu) qu'autre chose. Les nerfs des marins sont mis à rude épreuve et c'est pas en permission que le moral remonte à cause des bombardements ou plus simplement des problèmes privés (les femmes…).

Au fil de la guerre, si les tempêtes, les naufrages, le stress ne sont pas moins terribles l'équilibre s'inverse quelque peu, le matériel se modernise, les alliés apprennent de leurs années d'expériences, les escorteurs sont plus nombreux. A bord d'une frégate, l'important équipage devient anonyme, la souplesse des débuts à disparu, on pourchasse les sous-marins jusqu'aux limites de la résistance physique, parfois on en repère et en coule un si on a de la chance.

La guerre est terminée mais les hommes, ceux qui ont survécu à la bataille pour la survie de l'Angleterre, sont maintenant usés et fatigués.

Malgré les tragédies racontées le livre est un peu froid (la faute à la traduction ?). Cependant la relative originalité du sujet, le point du vue centré sur les jeunes marins, concilié la vie en mer et à terre, la cruauté des combats en font un des récits de la seconde guerre mondiale à lire.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Il transportait environ vingt «Wrens», les premières qu'on envoyait à Gibraltar ; du Compass Rose, les hommes avaient regardé les jeunes filles se promener sur le pont, ils leur avaient fait des signes en passant et s'étaient réjouis de leur compagnie, même à distance.

Le bateau qui les portait fut le dernier à être frappé cette nuit ; il sombra si rapidement que les flammes qui enveloppaient tout son arrière eurent à peine le temps de s'en emparer avant d'être éteintes. Le bruit de cette extinction, un rugissement sifflant, indiciblement cruel, parvint jusqu au Compass Rose,

— Dieu! ce sont ces pauvres petites! s'écria Ericson attaché à un calme qu'il ne sut pas conserver en un moment aussi affreux.

Occupés à une recherche ordonnée par le Viperous, ils ne pouvaient l'abandonner ; il leur fallait laisser à d’autres les sauvetages possibles.

Quatre des jeunes filles furent effectivement sauvées par un bâtiment marchand qui s'était courageusement arrêté et avait mis un canot à la mer. On les aperçut le lendemain matin sur le pont supérieur, serrées les unes contre les autres, les yeux fixés sur l'eau ; il n'était plus question, maintenant, de se faire de gais signaux de la main...

Mais le navire qui les avait sauvées fut, avec un autre, envoyé par le fond cette même nuit; lui aussi sombra rapidement, et le Compass Rose, désigné cette fois pour repêcher les survivants, ne put ramener que quatre vivants et six morts.

Parmi les cadavres, il y avait l'une des « Wrens », la seule dont on retrouva le corps sur les vingt qu'elles étaient. Elle était jeune, infiniment pitoyable, ses cheveux blonds, trempés, s'étendaient sur le pont du Compass Rose comme un éventail, autour d'un visage effrayé et pincé qui, vivant et au repos, avait dû être délicieux. Lockhart, chargé de surveiller la mise en sacs des morts qu’on devait immerger, sentit sa gorge se serrer.

La guerre ne pouvait présenter d'aspect plus navrant et plus abominable...
Commenter  J’apprécie          231
(Après Dunkerque)

La carte représentait un tableau sombre et menaçant. Avec la Norvège abattue, la France occupée, l'Irlande douteuse, l'Espagne repliée dans une neutralité équivoque, les côtes d'Europe, de Narwik à Bordeaux, devenaient accessibles aux sous-marins et, menace plus sérieuse encore, utilisables comme bases aériennes pour appareils à grand rayon d'autonomie. Désormais, un avion pouvait dépister tout convoi en plein Atlantique et le Signaler aux sous-marins tandis que lui-même évoluait hors de portée.

Les conséquences de cette coopération devinrent très vite funestes aux Alliés. Dans les trois mois qui suivirent l’affaire de Dunkerque, plus de 200 bâtiments furent ainsi envoyés par le fond, et les pertes continuèrent à la cadence de 50 unités par mois jusqu'à la fin de l'année. Les secours se préparaient sous la forme d'armes nouvelles, d'une production d'escorteurs et d'avions sans cesse accrue, mais ils arrivèrent trop tard pour beaucoup de convois qui regagnèrent le port d'attache avec bien des vides dans leurs rangs.

Ce fut en revenant de l'un de ces convoyages que le Compass Rose, alors qu'il se trouvait au large de l'Islande, vit couler le sang pour la première fois.
Commenter  J’apprécie          330
Ainsi prit fin la bataille, pour eux et dans tout l'Atlantique, une fïn étrangement insipide, après ces cinq années et demi d'une lutte sans merci. Il n'y eut pas de onzième heure, pas de tentative individuelle de piraterie après la date de la reddition : cette guerre haineuse se termina en bulles, en pétroliers sabordés, en une soumission boudeuse et par l'ordre laconique : « Suivez-moi. »

Mais ce passage du sublime au banal ne put obscurcir le triomphe et la fierté inhérents à cette victoire obtenue au prix énorme de 30 mille marins tués, 3 000 navires envoyés par le fond dans ce seul océan et, pour établir l'équilibre, 780 sous-marins ennemis coulés.

Cette guerre vivrait dans l'histoire à cause de sa longueur et de son impitoyable férocité; elle vivrait dans la mémoire des hommes à cause du mal qu'elle leur avait fait, à eux, à leurs amis et aux bateaux qu'ils avaient aimés. Surtout, elle vivrait dans la tradition navale et deviendrait légendaire, à cause des services vitaux qu'elle a rendus à une île en guerre, à cause des vies de marins qu'elle a coûtées et, gloire suprême, parce qu'elle a empêché la rupture de la ligne de sauvetage du monde extérieur allié.
Commenter  J’apprécie          270
« Comment s'y prend-il ? se demanda Ericson en le raccompagnant jusqu'au pont supérieur. Est-ce une mémoire prodigieuse ou simplement des dossiers bien tenus ? »

A la coupée, les gabiers chargés de rendre les honneurs au sifflet, avec le maître de manœuvre à leur tête, se tenaient au garde à vous.

— Je vous ai déjà vu, dit l'amiral, les yeux sur la barbe jaune de l'homme.

— Barnard, Amiral, dit le maître de manœuvre ; j'étais sur le Tangerine quand il est venu ici.

Satisfait, l'amiral inclina la tête.

- Il n'avait pas de barbe, alors, dit-il à Ericson. Mais il faut plus qu'une barbe pour cacher un homme. Je l'ai reconnu tout de suite.

Les sifflets firent entendre leur son strident, l'amiral salua et enjamba le bord d'un mouvement agile. La tête au niveau du bastingage, il dit d'un ton rude :

— Vous commencerez vos exercices en mer demain matin à 5 heures et demie.

Puis il disparut le long de l'échelle, et bientôt, sa vedette luisante et immaculée se détacha du flanc du navire et s'élança vers le rivage.

En route il envoya ce message au Saltash avec une lampe de signalisation portative : « En rade, tous les canons doivent être dans l’axe. » Lockhart d'un vif coup d’œil, s'aperçut, hélas! que le canon «X» déviait approximativement de dix degrés de l’axe du navire. Il se hâta vers l'arrière et appela Allingham.
Commenter  J’apprécie          230
De gigantesques vagues, mesurant 1800 mètres de crête a crête, se précipitaient en grondant (…), la surface tout entière de la mer se soulevait d'un coup, et le navire qui se trouvait sur le chemin de son assaut tremblait et chancelait tandis des tonnes d'eau verte s'écroulaient sur son pont et dévalaient en torrent sur toute sa longueur. Les embarcafions étaient fracassées, les cheminées bosselées, les passerelies et les roufs écrasés; des hommes disparaissaient par dessus bord sans une trace, sans un cri, balayés de la vie comme des images effacées d'un tableau noir par un impérieux coup d'éponge. Même quand les vagues retenaient un moment leurs coups, le vent qui hurlait et s'acharnait dans Ie gréement, serrait de peur chaque cœur; car s’il était capable d'arracher le matériel du pont, les hommes ne pourraient résister à sa force terrible...

Pour l'équipage du Saltash, il n'y avait plus de convoi et plus d'autres vaisseaux que le leur ; avec lui, ils étaient depuis tant de jours et de nuits effroyables la proie des éléments qu'ils pouvaient être vaincus par leur seule brutalité. Le Saîtash avait déjà affronté bien des tempêtes et avait eu souvent de la force de rester pour venir en aide à d’autres navires en difficulté ; maintenant, uniquement occupé de lui-même, il peinait pour rester à flot, accomplissant heure après heure et jour après jour avec lassitude, les manœuvres désespérées d'un bateau qui refusait, sous la contrainte la plus violente, de se laisser engloutir.
Commenter  J’apprécie          191

autres livres classés : bataille de l'atlantiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (152) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3192 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..