AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 168 notes
5
11 avis
4
17 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai rencontré Susie Morgenstern il y a déjà quelques années. C'était une rencontre organisée dans le premier collège où j'étais affectée. J'ai gardé d'elle le souvenir d'une femme pétillante, joyeuse et gourmande. Ses livres sont à son image. Mais dans son dernier, je suis perplexe. Au crépuscule de sa vie, je me demande si cette femme a été heureuse ?! Certes, certains moments du livre sont très drôles, son regard sur la France très piquant et juste, mais elle ?
D'ailleurs, le titre en lui même " mes 18 exils"..
Certains de ces exils sont rigolos mais dans l'ensemble, lorsqu'on se sent exilé, est-on vraiment heureux ?
Elle rend hommage à son mari, mais moi, avec de la distance, je ne trouve pas cet homme très avenant...Je n'ai pas vu de l'amour, Susie nous dit qu'elle a été très amoureuse, j'ai plutôt vu une femme résignée...bref, je ne sais quoi penser tant l'image que j'ai de cette autrice ne correspond pas à ce que j'ai lu. Suis-je complètement passée à côté de cette lecture, je me le demande ?
Commenter  J’apprécie          122
EXIL INTÉRIEUR

On ne présente plus Susie Morgenstern et pourtant on la redécouvre chaque fois. Elle s'adresse aux adultes cette fois avec ses exils en ligne de mire. Elle, qui fut mise au ban de la société à cause de son accent américain mais qui décidera d'écrire en français contre vents et marées. Malgré ses cent cinquante livres déjà publiés, on sent l'humilité derrière chaque mot, et l'art de raconter des histoires aux plus petits comme aux grands. Dans ce livre, à travers dix-huit entrées qu'elle qualifie d'exils, Susie Morgenstern se livre. Sur sa judéité, ses amours, sa condition de femme, son immigration et sa maternité ou encore son veuvage et le rapport à la mort qu'elle entretient•••

« À tous ceux qui pensent que je suis paumée, voici le texte qui vous donne raison »

D'emblée Susie Morgenstern prend les devants et désamorce quelconque remarque sur son côté folklorique. Son rapport a l'identité devient un prisme par lequel elle ne peut s'affranchir. Alors Susie opté pour une sincérité profonde et une honnêteté rare en dévoilant sans jamais s'épargner tout ce qui fait d'elle : Susie Morgenstern•••

Tout a commencé dans une famille juive de Newark, dans le New Jersey, la ville la plus laide des États-Unis mais aussi celle où sont nés Stephen Crane, Philip Roth et Paul Auster.

« J'ai grandi dans une maison tellement bruyante que le seul moyen de placer un mot était de l'écrire ».

L'écriture devient aussi nécessaire que de se nourrir. Avec un regard acéré sur l'éducation nationale, elle, l'enseignante, elle ne déroge pas son personnage singulier en dévoilant que ses cours n'étaient pas adaptés. Transparence vous disais-je. Susie Morgenstern aborde des sujets sans aucun tabou ni secret, sa phobie administrative la redirigeant vers l'écriture, nous l'encourageons à amasser ses déclarations d'impôts dans un placard•••

Comble du hasard je recevais Susie le 4 juillet dernier dans une rencontre @vleel_ jour de fête nationale aux USA, laissant place à cette nostalgie des racines qu'on ne peut jamais totalement effacer…Avec Susie Morgenstern on se sent proche de l'autrice mais aussi de la femme. Qu'il s'agisse de sa soeur Sandra qui concoctait toujours des bons plans ou de sa façon de voir le monde, il y a cet attachement indéfectible. Vous tomberez sous le charme de Jacques et Georges car Susie a le don de faire vivre les personnages de sa vie•••

Je finirai comme Susie aime le faire en bas de ses déclarations URSSAF : Bisous•••
Commenter  J’apprécie          40
Je ne me trouve jamais à ma place dans les écrits intimistes. Je m'y sens intrusive, voyeuse et déplacée, un peu comme si j'avais ouvert un journal intime qui ne m'étais pas destiné ou qu'un inconnu m'attrapait par le bras dans la rue pour me raconter toute sa vie. Je n'ai pas échappé à ces sensations avec ce petit roman.

Mais j'aime Susie Morgenstern, sa fantaisie et ses lunettes en forme de coeur. J'aime ses lettres d'amour, surtout celles qui vont de zéro à 10. J'aime son accent à couper au couteau et son humour gargantuesque à l'américaine.

Et on retrouve un peu de tout ça dans cette oeuvre autobiographique où elle rapporte, avec la verve qui lui est propre, ses 18 « exils », comprenez les 18 « deuils » que la vie lui a fait faire. Susie Morgenstern est une femme terriblement attachante par son côté décalé, un peu paumé, et ces confidences faites sur le tard ont la saveur un peu acide de l'ironie et de l'autodérision.

Si le sujet est lourd, le style est pimpant, à l'image de l'auteure, dont la joie de vivre transpire à travers toutes les pages… parce qu'après tant de deuils et tant de livres, il n'est pas question que ses 76 balais pèsent le moins du monde dans la balance (avec laquelle elle est très fâchée, d'ailleurs) : Susie Morgenstern, c'est la pétillance incarnée, et ce, jusqu'au bout du rouleau !
*******************
Pour parler littérature intimiste ou universelle, n'hésitez pas, rejoignez-moi sur Instagram :

Lien : http://www.instagram.com/les..
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce livre, l'autrice revient sur l'ensemble de sa vie : de son enfance aux Etats-Unis à sa vie actuelle en France, en passant par ses études, son mariage, la maternité, l'amitié, les deuils, la maladie, sa relation à la lecture…
Qu'elle ait choisi de nommer chaque passage ou choix de vie par le mot « exil » m'a étonnée. Autant pour certains, il y a clairement une idée de déchirement ou de contrainte, autant pour d'autres je trouve le terme beaucoup trop fort.

Je m'attendais à un livre plutôt joyeux et avec des réflexions sur l'écriture.
Il y a au final assez peu de passages et de réflexions autour de son travail d'écrivain, c'est dommage. D'autant plus que les répétitions sur d'autres sujets moins intéressants (comme le fait qu'elle serait moche ou grosse) sont nombreuses.
Concernant le ton du livre, oui, il y a une sorte de joie qui le parcourt mais ça fait un peu joie forcée. Les événements rapportés sont parfois difficiles et racontés comme tels mais sont présentés en même temps de manière plaisante, comme si on ne pouvait pas laisser de place à la tristesse. Cela m'a donné un sentiment de contradiction permanente, de ne pas savoir sur quel pied danser. J'ai trouvé dommage qu'en mettant par écrit sa vie, ce ne soit pas, avec le recul, le lieu et l'occasion pour travailler ces contrastes au lieu de répéter que la vie est chouette quand on voit clairement qu'elle a traversé des moments difficiles. J'ai fini par me demander qui elle cherche à convaincre et finalement à qui s'adresse ce livre.

J'ai tout de même bien aimé toute la partie où elle parle de son enfance, de sa jeunesse et de son éducation qui l'ont marquée toute sa vie. J'ai trouvé que c'était un beau témoignage d'une époque et d'un mode de vie. Ce livre est loin d'être désagréable et se lit très facilement mais il est peut-être à réserver aux très grands fans de l'autrice.
Commenter  J’apprécie          20
Susie Morgenstern est très connue pour ses albums jeunesses publiés à l'école des loisirs et son recueil de poésies paru chez l'icono.pop que j'avais adoré.

J'y allais donc avec confiance charmée par cette couverture rose et la personnalité fantasque de Susie.

Me voilà quelque peu dépitée à la lecture de ce livre car même si certains passages sont très joyeux, une tristesse infinie où une certaine résignation semble s'en dégagée.

Susie parle de sa vie, de son enfance, de sa mère, de ses soeurs et d'elle, l'intello pas très jolie. de son amour pour l'école américaine puis de ses différents exils, Jérusalem puis la France lorsqu'elle rencontre Jacques dont elle tombe amoureuse.

Un homme que j'ai trouvé peu avenant et assez renfermé mais peut-être était-ce sa façon d'aimer ? Puis sa reconstruction après sa perte et la maladie qui survient.

Lors de ma lecture, je n'ai cessé de m'interroger sur cette femme que je croyais fantasque, rigolote mais qui cache en elle de profondes blessures et que j'ai senti assez résignée, blasée même. Et parfois, je l'ai aussi senti très seule au milieu des autres.

Alors pour ceux qui l'ont lu, suis-je passée à côté de ce récit ? Et étant autant déracinée peut-on vraiment être heureuse ?

La vie n'étant pas un long fleuve tranquille, j'ai pensé que Susie avait bien "morflée".

Un avis à contre courant peut-être mais sincère.
Commenter  J’apprécie          21
J'ai beaucoup aimé la forme de cette autobiographie, période par période, exil par exil, d'une étape à l'autre d'une vie bien remplie. Mais j'ai été mitigée tout au long de ma lecture. En fait, il y a un réel contraste entre l'écriture toujours belle, forte, exubérante, drôle de cette femme dont j'ai toujours eu une image très positive à travers ses livres, et les épisodes de sa vie et les personnages que j'ai trouvés finalement très négatifs, une image d'elle-même tout aussi négative. J'ai eu l'impression de lire tout le contraire de ce que nous vend la 4e de couverture.
Commenter  J’apprécie          20
C'est intéressant de voir qu'une si grande dame de la littérature jeunesse, que parfois nous pourrions jalousée, a été et est toujours tellement pétrie de doutes pour sa propre trajectoire : d'étudiante, d'adulte, de femme, de mère, de grand-mère tout en étant perpétuellement animée pas sa passion de l'écriture, la lecture et d'une immense joie de vivre. Respect !
Commenter  J’apprécie          00



Lecteurs (376) Voir plus



Quiz Voir plus

Confession d’une grosse patate, de Susie Morgenstern

Comment la narratrice est-elle physiquement ?

grosse
obèse
maigre

10 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : Confession d'une grosse patate de Susie MorgensternCréer un quiz sur ce livre

{* *}