Dans ce livre, l'autrice revient sur l'ensemble de sa vie : de son enfance aux Etats-Unis à sa vie actuelle en France, en
passant par ses études, son mariage, la maternité, l'amitié, les deuils, la maladie, sa relation à la lecture…
Qu'elle ait choisi de nommer chaque
passage ou choix de vie par le mot « exil » m'a étonnée. Autant pour certains, il y a clairement une idée de déchirement ou de contrainte, autant pour d'autres je trouve le terme beaucoup trop fort.
Je m'attendais à un livre plutôt joyeux et avec des réflexions sur l'écriture.
Il y a au final assez peu de
passages et de réflexions autour de son travail d'écrivain, c'est dommage. D'autant plus que les répétitions sur d'autres sujets moins intéressants (comme le fait qu'elle serait moche ou grosse) sont nombreuses.
Concernant le ton du livre, oui, il y a une sorte de joie qui le parcourt mais ça fait un peu joie forcée. Les événements rapportés sont parfois difficiles et racontés comme tels mais sont présentés en même temps de manière plaisante, comme si on ne pouvait
pas laisser de place à la tristesse. Cela m'a donné un sentiment de contradiction permanente, de ne
pas savoir sur quel pied danser. J'ai trouvé dommage qu'en mettant par écrit sa vie, ce ne soit
pas, avec le recul, le lieu et l'occasion pour travailler ces contrastes au lieu de répéter que la vie est chouette quand on voit clairement qu'elle a traversé des moments difficiles. J'ai fini par me demander qui elle cherche à convaincre et finalement à qui s'adresse ce livre.
J'ai tout de même bien aimé toute la partie où elle parle de son enfance, de sa jeunesse et de son éducation qui l'ont marquée toute sa vie. J'ai trouvé que c'était un beau témoignage d'une époque et d'un mode de vie. Ce livre est loin d'être désagréable et se lit très facilement mais il est peut-être à réserver aux très grands fans de l'autrice.